Métro de Rennes : plus de 4 millions d’euros pour les portillons !

4,32 millions d’euros ! Rennes Métropole vient de confier à l’entreprise Automatic System un marché d’une valeur de plus de 4,32 millions d’euros pour moderniser l’ensemble des portillons des deux lignes de métro (4,323,587.76 € précisément). Ce projet de « rétrofit du système du contrôle d’accès » vise à corriger les nombreuses défaillances constatées depuis leur mise en service, fin 2020 sur la ligne A, puis quelques mois plus tard sur la ligne B.

 

Avis n° 25-74234
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Initialement conçus pour lutter contre la fraude, ces équipements compliquent surtout la fluidité de circulation des voyageuses et voyageurs, tant ils sont encore aujourd’hui sujets à de nombreuses pannes. Certains restent bloqués en position ouverte ou fermée, ne s’activant même plus. Selon Rennes Métropole, cette opération de rétrofit vise donc à renforcer le système mécanique d’ouverture et à remplacer l’électronique de commande des portillons. Les éléments visibles comme les coffres en inox, les valideurs, les vantaux et les câblages ne seront pas remplacés. Autrement dit, l’esthétique des portillons restera inchangée.

Pourquoi maintenant ? Deux raisons principales expliquent cette dépense :

  • Le nombre élevé de pannes et de casses, liées à des actes de « vandalisme » selon la métropole, même si, avouons-le, il nous est arrivé, malgré un ticket validé, de devoir forcer le portillon pour passer, celui-ci s’étant refermé trop rapidement ! Depuis leur installation, la maintenance des portillons a coûté environ 1 million d’euros (200 000 €/an en pièces et main d’œuvre). Ce chiffre représente 2 % par an du coût d’investissement, un ratio jugé « classique » pour ce type d’équipement selon Rennes Métropole qui espère ainsi fortement réduire le coût annuel de maintenance avec ce rétrofit.
  • Le dépôt de bilan du fournisseur initial, qui a contraint la collectivité à relancer un appel d’offres auprès d’autres industriels.

Le contrat confié à Automatic System s’étale sur 24 mois et comprend des prestations à prix forfaitaire et unitaire, avec des tranches optionnelles permettant d’adapter la solution technique aux besoins précisés dans le cahier des charges. La maintenance reste confiée à Keolis Rennes, avec un contrat de fourniture de pièces détachées passé avec Clemessy.

Pour mémoire, le coût estimé de l’installation des 149 portillons a été évalué en 2016 pour les deux lignes à 7,5 millions d’euros (coût estimé, hein, NDLR). De plus, le dispositif avait déjà été largement revu en juin 2022 après de vives et nécessaires critiques de personnes à mobilité réduite, notamment portées par la voix du collectif « On Existe ».

« Les portillons sont une discrimination supplémentaire… »

[Repéré] : La ligne B en sommeil, les stations restent en veille.

 


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