Une pollution résiduelle au mercure a été découverte au sein du bâtiment Pasteur. Les travaux de dépollution et de décontamination sont programmés cet été 2024
Malgré un avis favorable à l’unanimité de la commission de sécurité en 2021, on apprenait l’année dernière qu’une pollution résiduelle au mercure élémentaire avait été détectée dans l’ensemble du bâtiment Pasteur, et sur plusieurs milieux (air ambiant, air sous-dalle, poussières, béton, sols, parquets et matériaux sous-jacents aux parquets, au droit des éléments historiques de type paillasses, éviers, canalisations…). Or, le bâtiment abrite désormais une école maternelle, un Edulab, lieu de ressource sur le numérique, et un Hôtel pour y mener des projets. Cela fait désordre.
Alertée, et sommée de s’expliquer, la ville rassure et met tout en œuvre pour régler le problème. Il est déjà programmé des travaux ds cet été 2024 comme les retraits de l’ancien réseau d’eaux usées présent au droit du couloir de l’aile sud du bâtiment à l’entresol, et du parquet historique situé à l’entrée du rez-de-chaussée. Ce chantier débutera dès le début du mois de juillet 2024 et se poursuivra jusqu’au 23 aout 2024 au plus tard. D’ailleurs, selon la ville, « il est probable que le bâtiment soit entièrement fermé (sans activité en dehors des travaux de dépollution) du 29 juillet au 20 août 2024. »
Gaëlle Rougier, adjointe déléguée à l’éducation, affirmait lors d’une séance du conseil municipal que « la recommandation, c’est d’aller vers le zéro mercure. Dès le départ, avant même d’ouvrir l’école, nous avions commandé des analyses de la qualité des sols et de l’air. À l’époque, elles n’avaient pas montré de traces de mercure. Plus tard, elles sont apparues, mais bien en deçà des seuils admis en milieu professionnel.+d1fos »
Aujourd’hui, on en sait un peu plus.
En effet, dans un document, les services de la Ville confirment que préalablement au démarrage des travaux, la société Territoires en charge de l’aménagement a mandaté un bureau d’études pour la réalisation de diagnostics de la qualité des milieux entre 2017 et 2018. Comme évoqué par Gaëlle Rougier en mars 2023, les mesures de gaz du sol (air sous dalle) ou d’air ambiant n’ont pas révélé la présence de mercure. Mais la ville donne quelques précisions : « les prélèvements pour la recherche de ce composé ont été effectués en utilisant comme support de prélèvement des tubes de charbon actif. Or, ce type de support n’est pas adapté pour la recherche du mercure inorganique élémentaire volatil (le charbon actif est préconisé pour la recherche des formes organiques du mercure, tel que le méthylmercure). Le support adapté est un tube contenant de l’hopcalite (mélange d’oxydes de cuivre et de manganèse). »
La présence de mercure a finalement été repéré dans le cadre de nouvelles analyses utilisant un protocole différent.
Extrait sonore du Conseil Municipal du 13 mars 2023 (Gaëlle Rougier)