Plusieurs des titres de La Tordue, et pas des moindres, lui doivent ses mélodies limpides et accrocheuses. Pas mal de films et de spectacles ont été enjolivés de ses créations, ces dernières années. Pour Fil, il est l’heure, maintenant, de sortir son premier disque solo. Il s’appellera « J’aime », sortira en octobre, mais a besoin d’un financement participatif pour se voir fignolé. Rencontre.

Ce sera pour le 31 octobre 2025. En attendant, Fil fait des concerts, compose des chansons à partir de ses propres textes ou ceux des autres, comme Jules Jouy. Au grée des rencontres, il joue sur les scènes de l’ouest ou d’ailleurs, parfois chez l’habitant. Récemment, un jeune guitariste lui a révélé avoir appris la guitare sur ses chansons, à l’époque de La Tordue, trio qui a cessé ses activités en 2003. On l’a croisé en terrasse, sous le soleil de Juillet…

Alter1fo: Pourquoi ce disque solo, maintenant?
Fil: J’ai mis pas mal de temps à me décider. Après la fin de La Tordue, il m’a fallu digérer la fin de l’aventure. Et puis la vie, les rencontres…Je ne voulais pas sortir un truc tout de suite, en mon nom. J’ai pris mon temps pour me décider à écrire, à part 1 ou 2 morceaux anciens. J’avais cette envie assez forte, mais pas assez de textes, même si j’aurais pu utiliser des poésies. J’avais les instrumentaux. Au moment du Covid, je me suis rappelé de pas mal de choses, et je me suis dit: c’est maintenant! Disons que j’ai préféré attendre que l’industrie du disque se casse la gueule pour sortir le mien ! (rires)

Quelles sont les influences que l’on pourra entendre dans le disque?
Je ne saurais pas dire à quoi ça peut faire penser. Déjà, c’est différent de ce que je peux faire sur scène. J’écoute pas mal de choses. Je ne suis pas un « fan » d’un artiste en particulier, mais j’aime beaucoup de musiciens. Je pourrais citer Radiohead, Police, the Clash, Johnny Cash…Tiens, aux Trans, j’ai vu Andrea Lazslo de Simone. Ca m’a inspiré. C’était quelque chose de beau, avec ces envolées. Bon, il avait cet orchestre, ces cordes. Moi, c’est moins le cas. Mais j’ai réussi à faire un disque qui me ressemble, sincère. J’y ai mis quelques instrumentaux, et je suis content qu’il y ait de la place pour la musique dans les morceaux. Il y a des influences de plein de choses. C’est comme quand tu parles à des enfants, il y a un mot important qui marque. C’est pareil dans la musique, il y a un truc qui te parle…J’ai réussi à chanter, je suis content. Il y a eu un super échange avec le réalisateur, Romain Baousson. Ca m’a apporté énormément.

Tu proposes des contreparties originales, non, pour le financement participatif?
Oui, je propose d’emmener la personne qui le voudra voir la mer, avec écoute du disque dans la voiture. Un moment privilégié, en toute simplicité. Evidemment, la personne bénéficie de la formule entière, avec le disque, le t-shirt. Et puis je propose un concert chez l’habitant. J’aime ça, c’est un moment de partage, émouvant. Il y a même l’option « J’aime Fil », sans rien en retour. Enfin, si, ma reconnaissance…

C’est quoi, la suite, après le disque?
J’espère exister en tant qu’artiste. Les gens vont savoir ce que je fais. Mon objectif n’est pas forcément de vendre beaucoup de disques, mais de me donner des opportunités. Des ciné-concerts, des spectacles pour enfants. J’adore le spectacle vivant, la danse, le théâtre. En mon nom ou en collaboration avec d’autres, j’aime aussi faire partie d’une équipe ! Ca va me permettre d’exister: pour le moment, si les gens viennent me voir, c’est surtout pour La Tordue…

Pour précommander le disque et participer à son financement, c’est ici!