A vos marques, prêt, Maintenant ! : La programmation concoctée par Electroni[k], la suite

Maintenant 2013 par Hell'O Monsters 4De la sérigraphie sur crêpes, des concerts mêlant musiques savantes et électroniques, un défilé de mode créé par des [k]ids, du carton qui fait du bruit, du clubbing débridé, ou de la musique avec des post-it, voici quelques-unes des propositions de la programmation de Maintenant concoctée par Electroni[k] dont on a déjà pu vous parler []. Second petit tour d’horizon de ce que la facétieuse (si, si) équipe d’Electroni[k] nous réserve cet automne, et cela, entre le 15 et le 20 octobre. Il y sera questions de gros oreillers multicolores, de transformer une place rennaise en boîte à rythmes, de remplacer les Cd par des micro-processeurs, de jouer avec des cubes ou de former une chorale de personnages de papier. Explications.

Electroni[k], c’est Maintenant

L’association Electroni[k] propose différentes manifestations à Rennes, notamment pendant le temps fort Cultures Electroni[k], renommé Maintenant (à ce propos, lire ici) autour des arts, de la musique et des technologies au travers de spectacles variés et souvent atypiques, mais toujours d’une réelle qualité artistique.

Chaque année, depuis 12 ans, Electroni[k] nous étonne avec des propositions souvent décalées : concerts sous l’eau, soirées clubbing, concerts en pyjama, drive-in, concert de légumes, de haut-parleurs ou de machines à coudre, boums familiales ou concerts de musique contemporaine n’en sont que quelques exemples !

En plus des offres plus classiques, Electroni[k] s’attache ainsi à constamment expérimenter de nouvelles formes d’accueil et d’interaction avec le public : des lieux apparemment incongrus (une piscine, un dojo, une maison de retraite…), des formats étonnants (des concerts subaquatiques, des installations qui s’écoutent sur des lits suspendus, des concerts au casque…). Et surtout, une volonté de s’adresser à tous les publics (clubbers, familles, [k]ids, geek fou d’expérimentation, mélomane averti ou curieux, personnes en grande précarité sociale…).Maintenant 2013 par Hell'O Monsters

Bref, chaque année, on attend octobre comme Noël avant l’heure, persuadés que l’équipe d’Electroni[k] aura caché mille surprises dans sa programmation. Celle de cette année ne faillit pas à la règle. On a déjà parlé ici de plusieurs projets allant de la sérigraphie sur crêpes, aux concerts mêlant musiques savantes et électroniques, en passant par du carton qui fait le bruit de la pluie, des nuits pour clubbers, ou de la musique avec des post-it. Second tour d’horizon de ce que la toujours surprenante équipe d’Electroni[k] nous réserve cet automne, et cela, entre le 15 et le 20 octobre.

Expérience : OVNI de la création

Maintenant 2013 par Hell'O Monsters 3La série Expérience consacrée : «à la découverte de formes expérimentales et vitrine des avant-gardes» nous emmènera pour commencer dans de délicieuses explorations. Sur quatre temps différents, plus un cinquième relativement mystérieux pour le moment (Openbaar Kabaal, réalisé par Thomas Rutgers et Jitske Blom), Maintenant nous proposera de partir à la découverte de formes expérimentales et servira de laboratoire à de nouvelles formes artistiques.

On commence par le mystère ? Openbaar Kabaal, donc, réalisé par le duo d’artistes néerlandais, prendra place le mardi 16 octobre entre 12h30 et 13 h30 dans un lieu inconnu (pour le moment) de l’espace urbain rennais. Car le duo invitera les spectateurs-auditeurs à vivre une expérience sonore à partir du mobilier urbain. Les deux artistes placent en effet de petits percuteurs discrets sur les lampadaires, abribus, bancs, vitrines ou autres rampes d’escaliers. Ces derniers deviennent alors générateurs sonores d’une symphonie urbaine, commandés à distance par Thomas Rutgers et Jitske Blom. Ce concert de rue impromptu vous invitera à vivre une expérience sonore pour le moins inhabituelle.

A savoir, le duo sera également présent avec The Beaters sur le site de l’Ensab. Monumentale et épatante, cette installation est constituée d’une grande et longue caisse de résonance sur laquelle sont fixés des marteaux à l’extrémité ronde de différentes tailles. Les marteaux frappent la caisse de résonance de façon automatique, suivant une partition composée par les deux auteurs. Explorant les relations entre informations visuelles et perceptions du son, The Beaters dégage une magie aussi étrange que poétique.

2013-03-champs-libres-electroniK-alter1fo 30La veille, au Tambour, pour Expérience 1, on aura l’immense plaisir de retrouver le live du duo rennais Fragments fondé par Sylvain Texier (The Last Morning Soundtrack) et Benjamin Le Baron (F.Hiro), désormais trio en live avec Thomas Beaudoin (le chanteur/guitariste de Piranha). Claviers, guitare, machines et batterie sont l’essentiel des timbres utilisés par le trio instrumental. Ce projet, tout jeune, fait preuve d’une surprenante maturité. Fragments sait en effet distiller ses comptines électroniques mélodiques et délicates avec un beau talent d’orfèvre. Les mélodies prennent le temps de respirer. Parce que Fragments a le talent de ceux qui réussissent à créer l’intensité et les montées, en jouant sur l’épaisseur évanescente des silences, par petites touches.  On devrait une nouvelle fois se laisser happer par les compositions du trio. Leur triple succès au Premier Dimanche Electroni[k] au printemps dernier a en tout cas marqué les esprits. Et les oreilles.

ufodyssea - Mioshe Benoit LerayOn est aussi plus qu’impatient de découvrir le projet Ufodyssea, réalisé par le semeur de chimères aux multiples casquettes Mioshe et Benoit Leray (que nous avions découvert à l’occasion d’une exposition de ses dessins peuplés de monstres fantastiques et autres créatures oniriques au Jardin Moderne pour la soirée Expérience #2 de Cultures Electroni[k] à l’automne dernier justement, et dont le Lapinours exposé aux Champs Libres avait failli nous attirer dans de beaux b/draps velus). On a hâte de voir comment les univers des deux artistes vont s’interpénétrer, entre monstres poilus et chimères débridées, d’autant que sur le même principe que Traces, proposé l’an dernier, la performance mêlera en même temps création musicale et performance graphique. Vu le titre, il devrait même y avoir des ovnis.

La soirée commencera par la projection de clips vidéos réalisés par des étudiants de l’Université Rennes 2, dans le cadre d’un atelier de pratiques artistiques mis en place par Electroni[k] et le service culturel de l’Université Rennes 2 (coordonné par Richard Louvet et Matthieu Chevallier).

alexandre-cherkesly - Expo Jardin ModernePour Expérience 2, on pourra découvrir le Musikoboucle réalisé par Nicolas Auger et Corentin Le Bris, aidés par Douchka (pour les samples et la musique) et Diane Grenier (pour l’aspect technique). Mais on aura également le plaisir d’assister aux lives électro de Nins & Ankiel, Rennais particulièrement influencés par la chicago house, et dont l’amour de l’analogique promet un live profond et intense. Le même soir, l’expo Origines : portraits de famille du jeune graphiste et illustrateur rennais Alex Cherkesly inspiré par Mike Giant sera également dévoilée : photos de famille revisitées, à la fois défigurées et déformées, devraient tout autant vous causer vertiges et sentiment d’étrangeté.

Pour Expérience 3, la soirée se déroulera en trois temps : en premier lieu, Anne-Clémentine Fleury et Flavia Lopez présenteront une performance sonore revisitant la Chevauchée des Walkyries de R.Wagner, la logiquement nommée Walkyries. On ne sait à quoi s’attendre, mais on est très curieux de découvrir le travail des deux jeunes femmes diplômées de l’ESAAB.

Stephan MathieuEn second lieu,  on retrouvera l’allemand Stephan Mathieu pour la présentation de deux performances : Revenant et Messier 32. Et autant dire qu’on est complètement extatique à l’idée de la venue du musicien au Théâtre du Vieux St Etienne. L’homme jamme quand même avec Fennesz, collabore avec David Sylvian (The Kilowatt Hour), Sylvain Chauveau, Taylor Deupree, Caro Mikalef ou même Flaubert (Un Cœur Simple, sorti en 2013, revisitait la nouvelle de l’écrivain) et produit une musique aussi fragile qu’essentielle. L’homme a également rejoint Robert Hampson pour réaliser Ablation cette année sous la mythique entité Main. Sa matière première, l’Allemand l’extrait parfois d’enregistrements d’une autre époque (78 tours anciens, vieilles bandes magnétiques…), d’instruments obsolètes ou de très vieux gramophones. Il la retravaille ensuite par des procédés analogiques et numériques et laisse entendre le silence des fantômes. Par le biais de drones débarrassés de toute aspérité, de field recordings envoûtants, Stephan Mathieu crée une musique d’une beauté à couper le souffle. Immanquable pour les amateurs d’ambient et de drones aux vapeurs luisantes ou granuleuses. Nous en serons.

Tristan_Perich-Pour finir la soirée, l’Américain Tristan Perich viendra présenter une de ses performances réalisée à partir de puces électroniques basiques. Amateur de concepts alambiqués, de maths et physique complexes, mais de formes simples, le créateur sonore revisite le minimalisme de manière jubilatoire. Les boitiers cd de sa  1-Bit Symphony ne contiennent pas de disques, mais un petit circuit de microprocesseurs auquel vous n’avez qu’à brancher vos écouteurs : la musique écoutée est ainsi générée par les microprocesseurs. Les mêmes puces électroniques sont utilisées par l’artiste lors de ses collaborations avec des musiciens d’orchestres classiques. Elles lui permettent de traiter les sonorités jouées live comme des samples et de les réagencer en temps réel. Bref, l’homme a plus d’un fer à souder dans sa besace et devrait nous faire autant écarquiller les yeux que les oreilles, comme auparavant aux spectateurs/auditeurs du Moma, de la Bitform Gallery, d’Ars Electronica ou du Sonar…

lesley_flanigan - Photo presse - 2013aintenantExpérience 4 pour finir, conviera l’Américaine Lesley Flanigan pour la performance Amplifications. Instruments créés de toute pièce à partir de vieux haut-parleurs, de micros-contact et de circuits électroniques simples mêlés à la voix de l’artiste sculptent un espace sonore mouvant entre larsens fragiles et résonances hypnotisantes. On vous promet un moment suspendu et fragile, totalement hors du temps.

De drôles de créations : orchestres de diapasons, de haut-parleurs, cubes spatiaux et autre entreprise en provenance du futur antérieur

En plus de ces quatre (sorry, cinq) temps dédiés à la création, Maintenant nous réservera une tripotée de propositions tout aussi excitantes sur des temps différents disséminés sur toute la semaine. On commence avec une surface interactive (entendez une grande table écran tactile au décor interstellaire) qui permet de mixer de la musique avec des cubes et autres palets de bois. Le Spacecube, c’est comme ça qu’il s’appelle, a été créé par Romain Scordia et Ronan Thersiquel issus de l’association Bergamote. En posant simplement de petits cubes sur la surface tactile éclairée, vous maitrisez les paramètres d’un son séquencé : vous en modifiez le volume en tournant le cube, vous rajoutez et pilotez des effets, la construction de l’espace sonore est définie par la position des objets sur la surface…  Aussi intuitif que simple d’utilisation, le Spacecube devrait aussi bien plaire aux grands qu’aux moins grands.

spacecube_romain scordia ronan thersiquel

On poursuit avec un orchestre de diapasons (oui,vous savez ce petit outil à deux branches qu’on fait vibrer pour accorder son instrument)  réalisé par Nicolas Bernier. L’homme n’est pas un inconnu des habitués du Festival puisqu’il était venu avec Martin Messier présenter la Chambre des Machines en 2011. Il revient donc avec Frequencies, une performance sonore qui mêle ensemble les fréquences acoustiques des vibrations des diapasons et d’autres totalement numériques. Les diapasons sont actionnés mécaniquement, percutés ou frottés avec un archet, et vibrent de concert avec un crépitement tout aussi sonore que visuel, puisqu’installés sur une table lumineuse, ils sont successivement éclairés brusquement ou plongés dans l’obscurité. Alternant saccades sonores et visuelles et longues pauses de résonance, Frequencies devrait hypnotiser le public de la Parcheminerie.nicolasBernier - Frequencies - Maintenant 2013 - copyright François Laflamme

En plus des diapasons, ce seront les haut-parleurs qui chanteront leurs chansons durant Maintenant. L’Orchestre de Haut Parleurs mené par Benjamin le Baron et Hervé Le Bitter et actionné par des élèves de classes de Cm1 et Cm2 (Gantelles-Ropartz et Trégain) devrait créer un paysage sonore radiophonique inédit. Dirigé à l’aide du soundpainting (langage gestuel utilisé pour diriger un orchestre), les élèves rennais situeront leur performance dans la droite ligne des expériences de John Cage, triturant les boutons de leurs postes radio avec exactitude.

La Boite - studio G&M - Maintenant 2013On est aussi plus qu’impatient de voir en vrai la nouvelle création de Gangpol & Mit. Le studio G&M nous proposera en effet de découvrir La Boîte. A la fois mobilier sonore et instrument visuel, la Boîte est selon la légende une entreprise hors du temps ayant pour objectif « la perpétuation soigneuse d’une forme d’artisanat magique en provenance du futur antérieur » .

Quatre tables distinctes (la table de conception, la table de fabrication, la table de vente et la table du S.A.V.) surmontées de personnages en bois monumentaux et colorés proposent différents systèmes interactifs, tout aussi ludiques que jubilatoires.

La boite - Gangpol und Mit - Maintenant 2013Sur la table de conception, on pourra ainsi tracer des dessins-instruments à l’aide de crayons aux registres de sons différents. La table de fabrication vous permettra de jouer avec crayons et papier pour créer votre propre dessin animé à la manière des phénakistiscopes. La table de vente vous proposera de créer des rythmes en disposant des jetons sur une partition défilant sur un écran tactile tandis que le S.A.V. vous permettra de diriger une chorale de clients mécontents ! Sur cette dernière table, vous aurez en effet à votre disposition plusieurs formes géométriques suggérant des têtes de personnages (leur bouche étant a priori la seule virtuellement pré-tracée). Une fois placées sur une plaque filmée par une webcam et projetées sur écran, ces têtes se mettront à chanter avec un son continu de voix humaine. En bougeant les têtes, la hauteur et le timbre de la voix variera. Vous pourrez ainsi créer un accord (plus ou moins dissonant, à vous de voir !) à l’aide de trois têtes. Pour rendre le dispositif encore plus ludique (il l’était pourtant déjà), les bouches des personnages s’animeront sur l’écran.

Toutouig la la - Chapi Chapo et les petites musiques de pluieDon’t forget the [k]ids : des siestes musicales pour les tout tout petits

En plus de plusieurs temps réservés aux familles dont on a pu vous parler là, Maintenant réserve une nouvelle surprise aux petits bouts. Jolie proposition pour les toutes petites oreilles et leurs parents, Toutouig La La bercera les rêves des minots de 0 à 1 an. Dans un petit écrin douillet et chaleureux, baigné de lumières chatoyantes projetées, Chapi Chapo et les Petites Musiques de pluie présenteront leur nouvelle création, entendez des siestes musicales d’une grande douceur propices aux rêves les plus doux. Toujours accompagnés par leur toy instruments, la joyeuse bande menée par Patrice Elegoët devrait subtilement remplacer le marchand de sable et faire rêver parents et enfants au gré de ses délicates comptines.

Gimme More Music

En plus des propositions dont nous avions parlé dans notre premier focus (Jeff Mills, Mason Bates, Nico Mulhy, Actress, John Heckle, Delta Funktionen, Blondes, Pàle, … et on en passe), Maintenant nous réserve également plusieurs autres concerts, dont deux aux Champs Libres. On commence avec le Rennais Les Gordon qui jouera le mardi. Le garçon a signé la bande son du teaser du festival. Mais surtout est responsable d’une sacrée tripotée de compositions  (Moon Landing, sur le ep Equal Distance – avril 2013- est une réussite de délicatesse ouatée) souvent aussi douces et graciles que fascinantes. Entre electronica et pop, le musicien à la formation classique se balade entre titres contemplatifs rêveurs et morceaux dansants et chamarrés.

colleen_copyright Iker SpozioOn poursuit le lendemain avec Colleen, qui après une longue pause (l’essentiel Les Ondes Silencieuses sur Leaf datait de 2007) est revenue cette année avec un quatrième album, The Weighing of the Heart. Multi-instrumentiste, Cécile Schott joue aussi bien de la viole de gambe, de l’épinette, de la clarinette, du violoncelle ou des boîtes à musique. La musicienne refusant d’utiliser des éléments pré-enregistrés en concert, préfère auto-sampler ses instruments en live et retravailler leur son en direct. Son univers mêle étonnamment sonorités parfois baroques, influences africaines, musique contemporaine minimaliste, comptines électroniques et désormais voix aériennes et percussions inspirées par Moondog. La musicienne pense sa musique en termes de peinture (s’intéressant à la couleur, à la texture), de textiles (en termes de tissage, de fabriquer des motifs qui se répètent) et devrait sans peine nous faire voyager le long des doux méandres de ses compositions.

La rencontre avec Loup Barrow se fera quant à elle au Théâtre de La Parcheminerie. L’homme au parcours atypique (élevé dans les squats punks londoniens, batteur dans des groupes de rock, globe-trotter infatigable à la recherche de nouvelles sonorités et d’instruments rares qui s’est construit lui-même son séraphin – plateau de verres accordés- après en avoir observé un à Venise) devrait offrir un moment musical singulier. Grand amateur d’instruments peu connus tels le séraphin, donc mais également le hammered Dulcimer (instruments à cordes frappées) ou le cristal Baschet, instrument assez incroyable au clavier de cristal qu’on joue les doigts mouillés (les doigts glissent sur des archets de cristal mettant en vibration des axes métalliques dont le son est collecté puis amplifié acoustiquement par des cônes en fibre de verre et une sorte de grande flamme en métal ), Loup Barrow aime à mêler ces sonorités cristallines et envoûtantes à sa voix grave et profonde. Entre concert et performance, le moment devrait être étonnant.

Et vous croyez encore sincèrement que vous aurez le temps de vous ennuyer ? Plus d’expos, de rencontres, d’ateliers…

Eclairer le monde - Vincent GodeauLes quelques images qu’on a pu voir du projet de Vincent Godeau Eclairer le monde, nous ont complètement fascinés. Le graphiste et illustrateur strasbourgeois propose en effet une magnifique installation  durant le festival à partir de papiers découpés éclairés. Dans une salle plongée dans le noir, des paysages de lumière et mondes miniatures défilent sur les murs. Réalisé avec le Bureau (non, ce n’est pas un meuble, mais un collectif d’artistes), Éclairer le monde joue sur la polysémie du mot projeter… Sur les murs et dans l’avenir. Une façon de se demander de quelle façon nous vivrons demain et de quelle manière les paysages évolueront. Au spectateur de les mettre en lumière : en actionnant une source de lumière, le visiteur révèle les papiers découpés de couleur et le monde magique et éphémère qu’ils représentent. On a pour notre part, hâte de s’y perdre.

pillow - les M - copyright Valérie ThollTout aussi coloré et poétique, Pillow réalisé par Céline Merhand et Anaïs Morel (studio Les M), devrait vous faire goûter un confort moelleux et ouaté. Univers douillet et multicolore, ces oreillers gigantesques, qui peuvent aussi bien servir de coussins que de matériau à cabanes, de tapis de jeux que de polochons géants pour batailles endiablées, Pillow a au départ été créé suite à une commande du Centre-Pompidou Metz. On les retrouvera à l’Espace social et culturel Aimé Césaire. Il ne vous restera donc qu’à opter pour une sieste onirique ou une bataille désopilante avec vos zouzous.

Marie Theurier, jeune graphiste et illustratrice membre du collectif Coucou les Copains, réalisera pour sa part l’exposition SuperKingdom à la galerie DMA à partir d’une réflexion colorée sur le monde vivant. On n’est pas très fort en biologie, mais on a appris que le terme « superkingdom » servait à désigner plusieurs règnes d’êtres vivants. Ceux créés par la jeune diplômée de LISAA sont parfois imaginaires et inconnus., mais permettent à la jeune femme de se jouer des illustrations scientifiques et de proposer une vision surréaliste du monde vivant.

Ali exposera également les rouages graphiques inspirés du temps qui passe, mêlant mécanismes d’horloges et mandalas sanskrits à l’espace M de l’Univeristé de Rennes. Le jeune artiste graphique rennais dont le travail s’inscrit fréquemment dans l’espace urbain devrait nous surprendre avec une œuvre marquée par sa minutie et sa rigueur.

2010-10-13-ELECTRONIK_St_Georges-InjectSi en plus, vous ajoutez à ça des rencontres à la Cantine Numérique (le lundi avec Nicolas Auger et Corentin le Bris du Musikoboucle ou le matin avec Bertrand Duplat et ses applications pour tablettes tactiles réalisées avec deux classes rennaises, Béranger Recoule pour sa carte postale sonore le mardi, Guillaumit & Gangpol pour La Boîte le jeudi, Nicolas Bernier pour ses Frequencies le vendredi), à l’ESAAB (le retour d’Herman Kolgen -oui, Inject ou la Nuit Américaine 1, c’était lui- avec David Letellier le mardi et Richard Eigner et Robert Seidel pour Erratic le vendredi) ou au Tambour (Mason Bates le jeudi), des ateliers LabFab au théâtre de la Parcheminerie le jeudi et le vendredi, vous risquez fort de ne plus savoir où donner de la tête durant cette semaine. C’est en tout cas, tout le mal qu’on vous souhaite…

Alors ? A vos marques, prêts – Maintenant !

_______________________________________

L’association Electroni[k] présente Maintenant du 15 au 20 octobre.

Pour plus d’1fos : http://www.maintenant-festival.fr/

3 commentaires sur “A vos marques, prêt, Maintenant ! : La programmation concoctée par Electroni[k], la suite

  1. Le Bon Accueil

    Bonjour,
    la performance Openbaar Kabaal de Rutgers &Blom aura lieu entre le 15 et le 20 octobre. Ce ne sera qu’après repérage par les artistes que le lieu et l’horaire seront décidés. Pour être informés vous pouvez vous inscrire via le mail openbaar.kabaal@gmail.com.
    En revanche, l’installation The Beaters sera bien vernie le 16 octobre à 12h30 à l’ENSAB.

  2. isa

    Merci Le Bon Accueil pour toutes ces précisions ! 🙂

  3. Le Bon Accueil

    Bon je sais pas faire les émoticônes!!
    Mais au plaisir de vous y voir.
    Damien pour Le Bon Accueil.

Laisser un commentaire

* Champs obligatoires