Nous vous l’avons déjà clamé sur tous les tons, We May Stay Home, le nouvel EP des rennais de You’ll Brynner est un des plus chouettes disques rennais du moment. Ça tombe bien puisqu’il devrait avoir une des plus chouettes release party de l’année. Ce sera au Bar’ Hic, ce samedi 13 mai au Bar’Hic et en plus des vedettes de la soirée vous pourrez également apprécier le rock sur le fil du rasoir de Février et le rock chaloupé et atmosphérique d’Hazel Anne.
En outre que ce sont des gens adorables, on apprécie particulièrement chez les You’ll Brynner leur urgence rock et leurs compos balançant entre sensibilité écorchée et fièvre. Ce combo guitare-batterie-basse est composé de Guillaume Duchemin, Mathieu Cotton (également batteur dans Formica et Février) et Giuseppe Zappia. On suit leurs aventures depuis déjà quelques temps et c’est un vrai plaisir de voir le chemin parcouru par le groupe depuis 2011.
Après une pause scénique de près d’un an, les voilà de retour avec sous le bras un superbe nouvel EP : We may stay home, à sortir donc chez Brainstorming Records le 13 mai prochain. Pour aller à l’essentiel, ce nouveaux six titres est, pour nous, tout simplement ce qu’ils ont sorti de meilleur. L’évidence mélodique mélodique de titres comme Amedeo ou Hope In Les lices nous avait déjà sauté aux oreilles quand nous les avions découverts sur scène mais un des grands plaisirs de ce disque est sa construction globale. Après Frontale, un limpide instrumental à la redoutable basse ronde et enlevée, on se prend en plein cœur les arpèges aériens et le chant tout en retenue de Memento. Le ton se durcit avec la batterie dégingandée et le chant à deux voix du tubesque Amedeo. De même avec le HarDecision qui suit, et qui, malgré l’arrivée du violoncelle de Sophie Bernadou de Cheval Scintillantes souffle le chaud et le froid entre rage et mélancolie. Les cordes sont à nouveau présentes sur le splendide Hope In Les Lices. Elles s’accordent parfaitement avec les riffs sensibles et l’ambiance orageuse du titre. L’aventure se boucle sur un second instrumental, l’étourdissant Landfall dont la montée en puissance n’en finit pas de nous faire tourner la tête.
Ce grand « petit » disque » confirme donc haut la main tout le bien que nous pensons de cette formation et a toutes les chances de rester dans notre petit palmarès personnel des galettes locales indispensables. Comme ce sont des gens généreux, ils nous rendent la pareille avec un clin d’œil dans le second clip extrait du EP ci-dessus qui nous a bien fait rougir. On salue aussi des deux pouces les autres clind’oeil à la scène locale et particulièrement à l’éminent (et regretté) archiviste Apollosmouse.
La sortie du disque sera donc dignement célébrée samedi 13 mai au Bar’Hic où, pour la modique somme de 7€, vous pourrez assister aux trois concerts prévus et repartir avec votre disque sous le bras.
Cela commençait à faire un certain temps que nous ne les avions pas vu et nous sommes tout aussi ravis de retrouver un second trio rennais que l’on suit de très près. Février est composé d’Emilie au chant et de Don Lurie à la guitare (animateur régulier de l’émission kérozène sur canal B et pilier de l’association Kfuel) et enfin de Mat Cotton (de You’ll Brynner et Formica) à la batterie minimaliste. Alors duo, ils avaient sorti en novembre 2013 une excellente Démo deux titres sur bandcamp où ils déployaient un slowcore atmosphérique et à vif, proche des immenses Slint ou du duo canadien Mecca Normal. Sur scène, nous apprécions tout particulièrement leur interprétation fiévreuse et habitée. Surtout que l’ajout d’un batteur a encore accentué l’impact émotif de leur prestation. Le premier concert à trois qu’ils avaient donné en juin 2015 au Bar’Hic et leur prestation lors de la release party de l’album de Daniel Paboeuf Unity à la salle de la Cité, nous ont beaucoup impressionné par la sensation de complicité qui se dégageait d’une formation aussi récente et par la façon dont la rythmique accentuaient encore la puissance émotionnelle de leurs morceaux. Ils devraient avoir à cœur de défendre les compos de leur imminent premier maxi vinyle enregistré au studio Kerwax avec Christophe Chavanon. Une des formations rennaises qui nous semblent les plus prometteuses. A découvrir absolument comme dit l’autre.
La soirée sera enfin complétée par une troisième formation rennaise : Hazel Anne. On avoue ne pas savoir grand chose sur ce projet qui semble plutôt récent. Les sept titres écoutables sur le bandcamp laisse augurer d’un rock langoureux, et électrique, aux rythmiques appuyés, sur lequel plane un chant féminin tour à tour enjôleur et fiévreux. On a donc hâte de vérifier si le charme agi autant sur scène.
Samedi 13 mai 2017 – Bar’Hic, place des Lices, Rennes – 21h – 5€ (ou 7€ pour repartir avec le EP)
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