L’interminable présidentielle est à peine achevée que déjà grondent les sombres échos des futures législatives. Heureusement, l’association Alambik vous offre vendredi 12 mai au Bar le Marquis de Sade, deux belles opportunités de vous consoler de l’ambiance délétère de ce douloureux entre-deux. Ce sera en effet l’occasion de retrouver l’explosif kit du petit chimiste sonore qu’est France Sauvage et de découvrir le dub industriel du duo aveyronnais Pediluve Banquise.

Pas de répit pour les braves, après un mois de mars assez dingue et un mois d’avril pas vraiment plus sage, l’Alambik revient en mai avec une de ces soirées cintrées à souhait dont elle a le secret. Ce sera donc vendredi 12 mai, rue de Paris au bar Le Marquis de Sade et pour cinq ridicules euros vous pourrez apprécier en live deux formations hautement frondeuses.

Si vous avez déjà vu France Sauvage sur scène, vous savez qu’il ne faut louper sous aucun prétexte insaisissable  bestiole. Pour les autres, sachez que le trio est composé de trois lascars hautement aguerris en matière de splendides raout scénique jouissivement chaotique. On y retrouve en effet Johanne Mazé (également batteur chez l’ébouriffant Cercles des Mallissimalistes), Arno Bruil (bien connu des amateurs de noise rennais sous son nom ou celui de Crab Rangoon Institute) et Manuel Duval (maître bourreau de potards et de claviers chez Rien Virgule). Entre noise, indus, punk, free-jazz… et surtout, sans se soucier à un quelconque instant de ces étiquettes musicales, les trois lascars bâtissent ensemble la Bande Originale frappadingue et hallucinatoire d’un film étrange et unique qu’ils redéfinissent à chacun de leur concert. Le tout est mené avec une joie collective assez communicative et un savant équilibre entre subtilités et agression pure. On sait donc que le set n’aura sûrement pas grand chose à voir avec les précédents mais on a aussi l’assurance que l’expérience vaudra plus que le détour.

Vous pourrez également retrouver le même soir Pédiluve Banquise. En plus d’avoir un patronyme assez somptueux, ce duo d’aveyronnais triturent moult machines et autres objets incongrus pour construire de longues plages rêveuses et abrasives, entre dub industriel et drone enjôleur. De quoi bien vous faire tourner la tête à 360°.

Vendredi 12 mai 2017 – Bar Le Marquis de Sade, 39 rue de Paris, Rennes –  20h – 5€