Les bains de foule sous hangars n’ayant jamais été ma tasse de thé, les TransMusicales sont toujours synonymes pour moi de concerts à la Cité.
Pourquoi La Cité ?
Démonstration scientifique par 9 arguments de poids et de choc ci-dessous :
1- Confort géographique :
La Cité, c’est en plein centre-ville. Pas besoin de prendre sa voiture et aucun risque de se faire arrêter tous les 50 mètres. Les alentours fourmillent de stations VéloStar et la centralité du lieu permet de faire son exercice sportif quotidien (30 minutes de marche à pieds pour errer d’un Bar en Trans à l’autre ensuite).
2- Confort gastronomique :
La Cité est entourée d’une multitude d’auberges à nourriture rapide : kebab, sandwicheries, boulangeries (ah, le petit pain au chocolat de la place Ste Anne juste avant d’entrer dans la salle !). Et puis, à 21h, on peut aussi se ruer sur les restos aux alentours !
3- Confort monétaire :
Autour de La Cité, ces dernières années, les enseignes bancaires ont fleuries ! pas moins de quatre banques sont accessibles dans un rayon de 50 mètres… pratique pour retirer du liquide qui va se transformer en liquide.
4- Confort d’agoraphobes :
La Cité, c’est quand même une petite salle à jauge réduite. 1015 places (850 debout au parterre et 165 assises au balcon) si j’en crois les CGU de la Salle éditées par la Ville de Rennes. Rien à voir donc avec la foule qui va se masser au Parc Expo…
Transmusicales 2008 – Gablé – Salle de la Cité
5- Confort historique :
La Cité, c’est le berceau des Trans ! La première édition y eut lieu les 14 et 15 juin 1979. Autant dire au siècle précédent ! Un lieu chargé de décibels historiques donc…
6- Confort « brossardien » :
Il est de coutume d’ailleurs que Jean-Louis Brossard ouvre les concerts du vendredi par une toute petite prise de parole au micro sur scène. Et ça, moi, j’en suis fan.
Transmusicales 2009 – Naomie Shelton & Gospel Queens – La Cité
7- Confort spatio-temporel :
Les concerts à La Cité commencent à 17h et s’achèvent avant 21h. Entre le goûter et l’apéro, un peu comme un hors-d’oeuvre de ce qui peut suivre dans la soirée. Et en général, le hors d’œuvre est plutôt fin et goûtu !
8- Confort tribal :
Robert me dit que cité est employé en histoire antique pour désigner une fédération autonome de tribus groupées sous des institutions religieuses et politiques communes. Et moi je trouve ça plutôt rock’n’roll de me rendre dans cette Maison du peuple avec d’autres festivaliers n’ayant comme dieu ou roi que la musique et ses décibels.
9- Confort politique :
Parce que la Cité est et a toujours été un lieu de démocratisation de la culture et des loisirs, je m’y rends tous les ans quasiment par militantisme. Parce que la petitesse de la salle en fait un miroir des petits lieux de culture qu’il faut défendre et préserver.
Ah et sinon, il y a aussi des concerts !
Un Vendredi tout en douceur pour démarrer avec les rennais de La Corda (lire le Focus publié en novembre). Mode fumeries d’opium comme ils le disent eux-même dans ce Focus.
Suivra Outasight, oscillant entre hip-hop et soul. Le jeune new-yorkais devrait nous proposer un métissage de décibels entre soul et jazz. La brochure des Trans dit « révélation en prévision ». On vous dira !
Enfin, Dengue Fever clôturera la première soirée. Encore un métissage étonnant : Quand le Cambodge et la langue khmer rencontre la surf music et le jazz. Atmosphère planante assurée !
Pour Samedi, il y a du changement dans l’air ! L’américain Pigeon John, programmé pour débuter, est remplacé par les normands de Belone. Une sombre histoire de PV non payés et une interdiction de sortie du territoire américain à l’arrivée ! Les Saint-Lois auront donc le plaisir de fouler la scène de la Cité après avoir joué la veille au 4Bis. Avec un dernier album qui sent bon la pop-folk acidulée de l’été, on est contents de les voir sur la scène de la Cité.
Très bonne mise en bouche pour Ava Luna qui suivra. Band de sept new-yorkais pratiquant un style très éclectique : soul, harmonies vocales, claviers électro. Fortement conseillés aux oreilles curieuses !
Enfin, le mystère plane sur ceux qui clôtureront cette aventure musicale à la Cité. Les diaboliques Wu Lyf sont attendus de pied ferme, par leurs fans inconditionnels et par ceux qui s’interrogent sur le sérieux musical de cet ovni. (cf article publié sur Alter1fo : Le mystère lucifer passe à la Cité…).
21h, il sera l’heure ensuite de migrer et transhumer vers les Bars en Trans, vers Le Parc Expo ou vers d’autres horizons…
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