Relocaliser pour éviter la catastrophe. Relocaliser pour redonner du sens. Pour peser sur l’économie. C’est possible dans la bouffe.
C’est possible dans les livres aussi.
D’abord en allant dans des librairies plutôt qu’en commandant des bouquins par internet, en rencontrant des gens qui font des choix parce qu’ils ne peuvent tout avoir, et qui vous proposeront donc des ouvrages que vous ne cherchiez pas, parce que vous ne les connaissiez pas.
Editeurs locaux
Ensuite parce que les éditeurs locaux, ça existe aussi. A Rennes, il y a un gus qui a osé monter une maison d’édition et un bar-librairie. Celui-ci se trouve près de l’église du vieux St-Etienne. Le type s’appelle Jean-Marie Goater et les éditions portent son nom.
C’est chez un concurrent de la rue St Georges qu’a été acheté « Journal d’un écolodidacte; de la non-violence à la bio » de Norbert Maudet. Encore un gars du coin.
Il nous raconte son parcours de 63 à 78. Envoyé en Algérie, il en revient adepte de la non-violence. Un condisciple un peu spécial lui a fait découvrir Lanza Del Vasto, fondateur de la première communautée de l’Arche. Cet intérêt le conduira vers des végétariens, des adeptes du bio. En 1966, il ouvre à Rennes un magasin proposant ces produits. C’est un pionnier. Et un fervent de l’objection de conscience. Autre combat de ces années-là.
Les rencontres sont nombreuses, les anecdotes, tous les petits épisodes qui nous permettent de resituer pas seulement la vie du bonhomme mais aussi l’origine des tentatives actuelles.
« En 1975, la France était le premier pays en surfaces exploitées en bio et le premier en pratiquants et adhérents. »
Non Violence
La Non-Violence, ça s’apprend. Mais pour la plupart des enfants, on a envie de dire que ça commence par ne pas apprendre la violence.
Il y a des évidences que beaucoup de gens ne voient pas, ne veulent pas voir : une giffle, une tape, une fessée, ce sont des coups.
Olivier Maurel le rappelle dans son dernier livre : « Oui, la nature humaine est bonne ; comment la violence éducative ordinaire la pervertit depuis des millénaires » chez Robert Laffont.
Définissant ce qu’est la violence éducative ordinaire, il nous en explique les conséquences sur le développement de ceux à qui elle est infligée, s’appuyant sur les recherches récentes, notamment dans le domaine de la neurologie.
La plus grande partie du livre est ensuite consacrée à retracer l’évolution du regard sur les enfants, leur dressage a-t-on envie de dire. Sont ainsi passées en revue les religions monothéistes, la psychanalyse et jusqu’à la littérature, cette dernière étant accusée par l’agrégé de lettres d’un silence coupable sur le sort subi par tout à chacun (ou presque) durant les premières années de sa vie.
Ne cherchez pas là-dedans un manuel pour élever des enfants. Il s’agit pour Olivier Maurel, à la suite d’Alice Miller, de faire prendre conscience.
Prendre conscience de toutes les implications de cet état de fait, de la nécessité d’avoir, en France comme c’est le cas dans d’autres pays, une loi protégeant les plus faibles d’entre nous.
Références : http://www.oveo.org/
C’est pas plutôt Jean-Marie Goater ?
Goater et non GoaSter
exact
désolé, et merci
je corrige