Les places étaient rares pour le premier concert 2010 de l’UBU. Vendeurs de dernière minute et acheteurs désespérés se pressaient devant les portes. Normal, seulement 500 chanceux auront pu voir ou revoir The Heavy, bombe en devenir débarquée d’outre manche il y a deux ans, qui a confirmé tous les espoirs en 2009 avec la sortie d’un second opus “The House That Dirt Built ».

Mais avant, place aux jeunes français de Lilly wood and the prick. C’est triste à dire, mais dès les premières notes, le reste du concert nous vient immédiatement aux oreilles, et il n’y aura pas de surprise. Je ne pouvais pas m’empêcher de faire la comparaison avec les canadiens de Pascale picard band. Groupes aussitôt écoutés, aussitôt oubliés, piochant dans toutes les influences du moment sans vraiment s’en démarquer. Dommage, on zappe.

20 minutes avant leur entrée sur scène, il était déjà quasi impossible de traverser la salle. Les places étaient décidément très chères, et pour cause. The heavy, emporté par leur charismatique chanteur Swaby enchaine les tubes en devenir. Rares sont les groupes qui peuvent jouer avec une telle diversité de styles, sans s’y perdre. Petit bémol, pour l’ingé son de la soirée. Regards désespérés de Swaby pour qu’il augmente un peu sa voix, rien n’y fera.

Rock brulant, funk, soul, tout y passe, jusqu’au reggae de « Clause for alarm ». Mais c‘est également dans les ballades que The Heavy détonne. En guise d’entrée, « Short change hero », tout droit tiré d’un western spaghetti, aux allures mélancoliques que les cœurs feminins, doux et lointains rehaussent, ouvre le bal.
Pour la suite des festivités, tout s’enchaine naturellement, sans se ressembler. Pas le temps de s’ennuyer, The heavy confirme sa réputation grandissante, d’un groupe sortant du lot, jouant des styles sur fond de musique noire. Pour mélomanes avertis ou non, “The House That Dirt Built » est à avoir et The heavy à voir.