Lumière sur l’un des groupes programmé dans le cadre du festival I’m From Rennes. Death Or Glory est un groupe de punk/rock rennais en devenir. Récemment entré en playlist sur Le Mouv’, le groupe fait ses armes sur scène et nous livre un premier album Can’t Stop Me. Rencontre avec les membres du groupe, Lionel, Tony et J.B.

Alter1fo : Salut les gars ! Pourriez-vous vous présentez en quelques mots ?

Death or Glory : Salut ! Nous avons formé le groupe en été 2009. On y trouve Lionel au chant et à la guitare, Tony à la basse et JB à la batterie. On tourne depuis l’été 2010.

Votre groupe est un groupe de post Punk (même si on déteste ce terme). Pourquoi avoir choisi ce style musical ? Est-ce un choix délibéré ou simplement logique pour vous ?

Pour être franc, à l’origine, nous essayions de jouer une sorte de soul. Mais nos morceaux sonnaient mieux joués plus speed. On était bien à trois et on avait du mal à jouer calmement. Bref, au bout d’un moment on s’est trouvé comme ça. On aime plutôt les approches assez minimalistes. Et puis on fait ce qu’on arrive à faire, tout simplement… On garde une chanson lorsque c’est naturel pour nous de la jouer de A à Z, qu’on peut y mettre notre énergie sans penser à « interpréter » un truc en particulier.

Nous, nous disons que nous faisons du punk rock, parce que c’est avant tout une question de démarche. Nous sommes issus et acteurs de cette scène depuis qu’on fait de la musique. Je précise que punk pour nous, a plus à voir avec Crass ou The Specials qu’avec Offsprings. En clair le DIY, et l’engagement anticapitaliste et antifasciste. L’étiquette de catégorie musicale est secondaire, nous voulons faire du rock de gens qui veulent casser des choses et en fabriquer d’autres à la place.

Un véritable enthousiasme autour de votre groupe est né, notamment grâce à votre programmation sur la playlist du Mouv’ et à l’éloge de votre ep, fait par Laurent Bachet et Léon Mercadet, les deux qualifiant votre disque de nouveau souffle pour le punk/rock hexagonal. Êtes-vous surpris par cet engouement ?

C’est effectivement une surprise car tu nous l’apprends (pour la chronique). Il serait présomptueux de notre part de se considérer comme le nouveau souffle du punk rock hexagonal surtout que la scène punk rock est très vaste et que nous avons connu de réelles vagues punk liées à l’apparition de nouveaux groupes. Par contre, on estime faire des choses qui n’ont rien à voir avec des solutions de facilité, prendre des risques par des chemins différents de ceux qui sont habituellement pris dans la scène. Le punk cela tient avant tout à une éthique et à une sincérité à défendre et pas uniquement à un look et une course au gros son.

Les ventes d’albums ça marche pour vous, vente physique et numérique ?

L’album est sorti à 500 exemplaires vinyle avec le CD dedans. Nous n’avons pas de distributeur au sens « commun » du terme, les disques partent via les coproducteurs, qui les placent en les vendant directement ou en faisant des échanges sur des tables de presse qu’on retrouve dans les concerts de notre scène. Du coup, c’est difficile pour nous de savoir s’ils se vendent bien ou pas. Tout va dépendre du nombre de concerts qu’on va faire. Dans notre genre de configuration, c’est ça qui compte (on en vend pas mal en direct avec les gens qui se bougent en concert).

Nous ne le vendons pas sur internet, on le mettra en téléchargement libre d’ici peu sans doute. Si les gens veulent soutenir le groupe, avoir une meilleure qualité d’écoute, et sont dans la démarche qui est aussi la nôtre, alors c’est mieux qu’ils se procurent le LP. Le LP avec le CD dedans, on le vend 10€. L’album est écoutable en entier sur le site de streaming le plus connu au monde et sur notre « radio blog » (et oui, ça existe encore !).

Quels sont vos futurs projets ?

Les choses vont assez vite en ce moment. Nous avons été positivement surpris que pas mal de radios nous aient programmés, dont certaines nationales (le Mouv, Oui Fm..). On voudrait continuer dans cette voie en tournant plus et au delà de la scène punk rock dans laquelle on a l’habitude d’évoluer. On joue pour faire des concerts avant tout, notre but premier n’est pas de passer en radio mais d’être face aux gens qui se bougent de chez eux.

Pour le reste beaucoup de compositions sont en préparation, on est plutôt inspiré ces temps-ci.

On aime bien les clips aussi. On en a déjà fait quelques-uns avec les moyens du bord. Si quelqu’un à envie de nous en faire un (sait-on jamais !) qu’il se manifeste car on aimerait bosser avec un regard extérieur.

La question que vous aimeriez que l’on vous pose et y répondre ?

Si je peux venir à tous vos concerts avec 200 amis à moi, acheter 300 disques, vous trouver des concerts géniaux, allez-vous finir par trouver que j’en fais trop pour des gens qui ne le méritent pas ?

Réponse : non pas du tout, nous comprenons ton choix de vie.

Qu’est-ce qu’on peux vous souhaiter pour ces prochains mois ?

Et bien nous avons foiré une tournée en Allemagne dans des conditions déplaisantes. Nous avions appris entre autres la veille l’expulsion du principal squat dans lequel on devait jouer, c’était donc un suicide financier. Vous pouvez nous souhaiter de récupérer le Mojo avec nos amis allemands, et d’y retourner dans de bonnes conditions.

3 groupes de rock / 3 groupes de Hip-hop / 3 Groupes d’electro ?

Lionel : The Redskins / Fabe / Kraftwerk

Tony : Gun Club / NTM / The XX

JB : Hüsker Dü / Public Enemy / Air

Le mot de la fin ?

Let’s Go Roazhon !

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Death or Glory sera en concert au Bistrot de la Cité dans le cadre d‘I’m From Rennes, le jeudi 3 octobre à partir de 21h.

Plus d’1fos :

Site internet du Groupe : http://www.deathorglory.fr/groupe.html