Placer le hip-hop Rennais sur une carte, donner la parole, petit à petit, à tous ses acteurs, rookies, vétérans, old timer ou jeunes pousses, qu’ils officient en tant que Djs, beatmakers, Mc’s, en groupes, comme beatboxers, réalisateurs, photographes ou clippeurs, et on en passe, qu’ils soient actifs aujourd’hui ou qu’ils l’aient été par le passé, tous contribuent à faire de la scène hip-hop rennaise un vivier foisonnant et bien souvent passionnant. Ce dossier, évolutif, leur est consacré.

(crédit visuel Marion Lépée)

Cette semaine c’est une exclusivité que nous avons pour la cartographie du hip-hop rennais ! Et c’est avec plaisir que nous recevons Doc Brrown et Ober qui viennent, en plus de répondre à nos questions habituelles, nous présenter leur prochain projet que nous avons eu le privilège d’écouter en avant première! Nous reviendrons avec eux sur la conception de cet album ainsi que sur l’aspect électronique de leur opus intitulé E.D.E. Pour ce deuxième entretien c’est Doc Brrown qui vient échanger avec nous. Doc Brrown est un membre du légendaire groupe Rennais “Panel Large” avec lequel il a écumé toutes les salles et les scènes de la région Rennaise. Nous parlerons avec lui de la sortie prochaine de E.D.E, ainsi que de son parcours et de sa vision du milieu rennais. Mettez vous à l’aise pour notre entretiens avec le Doc !

 

Alter1fo : Peux-tu te présenter pour ceux qui ne te connaissent pas ?

Doc Brrown : Je m’appelle Doc Brrown, je fais partie du crew Panel Large et de l’association West Coast Project. Je rap essentiellement avec Simba de mon crew Panel Large qui compte également Cris’f et Gold Mc, et je prépare aussi d’autres projets avec d’autres groupes, Darcy, entre autres.

Entrons dans le vif du sujet!Vous vous apprêtez à sortir E.D.E. avec Ober. Peux tu nous parler de la création de ce projet ainsi que de votre collaboration?

Je pense qu’on peut dire que tout s’est fait sur internet ! Avec Ober, on s’est connecté via les réseaux sociaux où on avait vu qu’on avait des goûts similaires en terme de musique, cinéma et humour. Il m’envoyait des prods de temps en temps et au fur et à mesure, c’est devenu plus régulier et l’idée d’un projet commun est venu naturellement.

Pour qualifier la musique d’Ober de façon simple, nous dirons que c’est un producteur de violence! Ce qui colle parfaitement avec ton flow, très technique et agressif dans l’approche. Pour toi c’était une évidence que vos deux univers s’assemblent aussi bien?

Oui, parce qu’on est tous les deux assez influencés par les vibes venant d’Angleterre. C’est devenu de plus en plus évident avec le temps.

Avez-vous conçu cet album en pensant à la scène et au potentiel show que vous pourriez peut être livrer sur scène?

J’écris tout ce que je fais en pensant à la scène. Je préfère largement la scène au studio. Je suis assez influencé par mon crew à ce niveau-là.

Ça fait un moment que nous te suivons avec alter1fo et depuis quelques temps on commence à vraiment entendre parler de toi hors de nos contrées et de notre microcosme Rennais. Est-ce une volonté de ta part ou juste un concours de circonstance?

Je pense que c’est un peu des deux, car j’ai eu la chance de faire beaucoup de concerts avec Simba et aussi d’avoir accès à des compétitions liées au rap qui m’ont amenés de la visibilité.

Le show et la performance font partie de tes skills! Tu aimes te confronter lors de battle d’impro, de clash ou de technique (Rap Contenders, EOW, Redbull Dernier Mot …). Que représente la confrontation pour toi ?

Un moteur. J’ai beaucoup joué au basket étant jeune et je pense que ça doit jouer. De plus, lorsque l’on enregistrait des morceaux avec le Panel, le but de chacun était clairement de ne pas se faire “bouffer” par les autres.

Quels sont tes futurs projets en solo? Et la suite, une fois que le projet E.D.E. sera sorti du four?

On a déjà choisi les instrus du prochain projet et il me reste moins de la moitié à écrire.

Quelle importance accordes-tu au visuel dans ton travail car depuis un certain temps les clips et l’image représentent 50% du travail pour avoir de la visibilité ?

Je pense que c’est important car l’époque fait que ça l’est et je trouve que c’est une bonne chose car beaucoup de gens créent des contenus de bonne qualité sur internet, du fait que le matériel devienne plus “accessible”.

Est-ce difficile de percer quand on vient de Rennes et pas de Paris où la musique et les contacts sont principalement concentrés ?

Je ne sais pas, parce qu’aujourd’hui n’importe qui peut s’imposer avec la bonne idée au bon moment. C’est sûr que ça facilite les choses d’être là “où les choses se passent”, en tous cas, il n’y a plus cette pensée comme quoi la qualité ne peut venir que des grandes villes.

Quelles sont tes attaches avec la ville de Rennes et comment trouves-tu l’évolution de la scène locale actuelle depuis tes débuts ?

J’ai peur d’être chauvin mais je trouve qu’à Rennes, la majorité est capable de poser sur tous genres d’instrus, chose que je retrouve pas forcément dans d’autres villes où j’ai été. Ce que je trouve cool, c’est que deux groupes venant du même quartier vont sonner comme s’ils ne venaient pas de la même ville.

La question que tu aimerais que l’on te pose? et y répondre !

Tu dors quand ? Hier.

Le mot de la fin ?

Merci de la sollicitation et j’espère qu’on aura l’occasion de défendre le projet sur scène autant que possible !

______________________

Pour continuer de découvrir l’univers artistique de Doc Brrown nous mettons ci-dessous des liens vers ses réseaux

Facebook de Doc Brrown: Ici

 

Vous pouvez trouver tout notre dossier sur le hip-hop Rennais = > Ici

De plus vous trouverez ci-dessous notre carte interactive regroupant tous les artistes par quartier, ainsi qu’une fiche présentation de chacun d’eux et les liens vers leur article respectif :

 

---