Sur deux samedis, l’artiste Anthony Folliard propose de construire collectivement une petite embarcation légère faite main et avec les moyens du bord. Point final de l’expérience, l’artiste embarquera l’esquif en question au printemps prochain pour une expédition fluviale depuis le Colombier.
Anthony Folliard n’est pas franchement un inconnu par ici. On le connait grâce à ses nombreux et foisonnants travaux au sein des supers collectifs que sont L’Atelier du Bourg et Le Marché noir. Rappelez-vous dernièrement, la très chouette affiche de la non moins très chouette exposition Face au Mur placardée un peu partout dans la ville en 4X3 ou sur les sucettes des abribus, ben… c’était lui !
Pour le dire brièvement, Anthony Folliard est un artiste-graphiste-enseignant qui aime naviguer en dehors des zones délimitées ou des sentiers battus. Une route tracée, balisée, sécurisée, qu’elle soit terrestre, maritime ou imaginaire… ça l’ennuie. Ce qui compte à ses yeux, c’est la découverte, l’apprentissage, et le partage. Comprendre, tester, essayer, bidouiller, échanger… un cercle vertueux pour se réapproprier ce qui nous entoure. De l’art in situ, en somme.
C’est dans cet esprit aventureux et romanesque-à-la-Jack-London que ce « touche-à-tout » a eu l’idée un peu folle non pas d’inventer l’école mais de monter un chantier participatif pour construire collectivement une petite embarcation légère avec les moyens du bord, faite de bric et de broc, de l’huile de coude et beaucoup de cartons. Cela démarre dès ce samedi au PHAKT (Centre Culturel Colombier) pour une mise à l’eau prévue sur la Vilaine en mai prochain (personnellement, on a parié avant la mise en service de la seconde ligne de métro, NDLR).
En cherchant rapidement sur les internets, on apprend que dans les années 1970, certaines universités nord-américaines avaient déjà lancé des courses avec ce genre de prototypes. Aucun décès par noyade à la suite d’un chavirement n’ayant été enregistré, nous en avons conclu que ces petits bateaux flottaient donc bien. Ce projet qui semble anodin, presque bateau au premier bâbord, ne l’est pas car il nous oblige à se poser des questions essentielles. Pouvons-nous librement voguer sur les fleuves et rivières ? Faut-il une autorisation ? Est-il vraiment si simple de construire sa propre embarcation ? Si oui, pourquoi acheter un kayak chez Décathlon ?
Interview avec Anthony Folliard :
Plus d’1fos :
CHANTIER NAVAL – Fabrication de bateau en carton
2 journées ateliers : Samedis 05 et 12 mars 2022 – 10 h / 17 h
Inscriptions obligatoires aux deux journées dans la limite des places disponibles :
Mail : contact@phakt.fr Tél. : 02 99 65 19 70