Alter1fo vous propose de (re)découvrir la scène musicale rennaise à travers une chronique, hebdomadaire le plus souvent. Des talents émergent, d’autres confirment sur la scène locale. Certains les soutiennent, sortent leurs disques, d’autres leur proposent des lieux de concert, de répétition… Alter1fo donne un coup de projecteur à ces artistes, labels, lieux ou assos qui œuvrent d’arrache-pied pour que la scène locale existe. Permettre aux acteurs et aux publics de se rencontrer, donner la parole à ceux qui font la vie rennaise, tels sont nos buts avoués. Chaque semaine, vous retrouverez donc un ou plusieurs focus sur l’un de ces acteurs…

On entend beaucoup parler des minots de Kids of Math depuis quelques mois. Et pour cause ! Remarqués par les Inrocks Lab, puis lauréats de la finale Nord Ouest, les Kids of Maths iront défendre leur électro pop pour la grande finale en septembre à Paris. Mené par Eddy (Basse, Synthé) et Kãman (Chant, Guitare, Clavier) et rejoint par un nouveau guitariste sur scène, Kids of Math s’est également classé deuxième lors de la toute récente édition du Tremplin LabelMozaic (juste derrière TotoRro, forcément intouchables). Ils seront programmés ce jeudi 30 mai au Sympatic dans le cadre de Bars’n Rennes pour une soirée « Approved by DLF » . Leur pop marquée par les Foals, Bloc Party ou Bombay Bicycle Club devrait une nouvelle fois y révéler son efficacité. Rencontre avec deux garçons plein d’humilité.

Alter1fo : Si vous deviez vous présenter en quelques mots ou quelques lignes, que diriez-vous ?

Deux copains du lycée qui ont décidé de faire de la musique pour s’évader de leurs études scientifiques. Kids of Maths c’est du post-punk mêlé aux côtés sombres de la coldwave.

Alter1fo : Comment en êtes-vous arrivés à ce projet ? Quelle est la genèse du projet Kids of Maths ?

Kids of Math : On avait tous un groupe avant de se rencontrer, mais nous cherchions vraiment à créer quelque chose qui nous ressemblait et qui nous lierait encore plus. On s’est rencontré par le biais d’un ami en commun, bien qu’on écoutait des choses différentes, on s’est rassemblé autour de groupes comme comme Bloc Party ou les Arctic Monkeys. C’était assez rare de trouver des gens qui écoutaient ce genre de musique dans notre campagne (Varades en Loire Atlantique ).

Vous avez un côté punchy à la Bloc Party, d’autres aspects encore plus pop à la Bombay Bicycle Club, mais aussi quelques accointances avec les guitares sautillantes des Foals (notamment sur Fisherman) ou leurs ambiances plus mélancoliques. Comment qualifieriez-vous votre musique de votre côté ? Quelles sont les influences que vous revendiqueriez ?

On fait du post-punk teinté de coldwave. Vous avez vraiment bien résumé nos influences, Bloc Party est le groupe qui a permis de nous rassembler et Bombay Bicycle Club est le groupe qui nous influence le plus aujourd’hui. On nous cite souvent Foals, pourtant, même si on adore ce groupe, ce n’est pas consciemment une influence.

Trois disques sans lesquels vous ne pourriez pas vivre ?

Silent Alarm de Bloc Party

I had the blues but i shook them loose de Bombay Bicycle Club

Colour in it de The Maccabees

Comment composez-vous ? Vous improvisez ensemble ? Chacun fait ses propres morceaux, ou bien l’un d’entre vous arrive avec une partie que vous retravaillez ensemble ?

On compose à partir d’un riff qu’un d’entre nous amène en répétition, on essaye de broder autour de ce riff. Ça part souvent de la basse puis on ajoute une guitare rythmique et enfin on compose l’autre guitare et les synthés. Les boîtes à rythmes et le chant arrivent en dernier.

Comment ça se passe pour écrire les textes?

Kãman écrit les textes. Il part d’une émotion du moment ou qui l’a marquée, puis il enrichit cette idée avec des ouvrages littéraires ou des films qui l’ont marqué.

Votre premier ep est sorti en octobre dernier. Quelles étaient vos envies avec ce 3 titres ?

C’est notre premier EP et on doit avouer que c’est aussi notre premier enregistrement de qualité professionnelle. On voulait vraiment avoir un outil de com’ et de pub crédible. Notre EP était vraiment destiné à faciliter nos démarches, que ce soit pour jouer dans les bars ou pour que l’on parle de nous sur des blogs ou autres.

Où l’avez-vous enregistré ? En studio ? A la maison ? Comment s’est passé l’enregistrement ?

Nous l’avons enregistré à l’espace culturel de l’université d’Angers avec un super ingé son, Pierre Durand. C’était très nouveau pour nous et très intense aussi. On a bossé 12h par jour pendant 3 jours, et chaque jour on allait au fast-food, exténués et fiers de ce qu’on avait accompli dans la journée.

D’où vient l’artwork du ep ? Vos visuels (logo du groupe, clip de Fisherman, par exemple) sont particulièrement léchés et réussis. Qui s’en charge ?

C’est Quentin « Jin » Allaert qui s’occupe de cela. C’est un ami de longue date du groupe qui est aussi bon réalisateur que photographe ou dessinateur.

Pour l’EP, il est venu avec nous en « studio » pour prendre des photos. On voulait que l’artwork fasse partie de ce moment de création. Alors c’est après une grosse journée d’enregistrement qu’on a cherché un bon spot pour prendre un photo. C’est une vue d’Angers, prise du haut du « Bout du monde », au Château des Ducs.

Vous êtes fans de Superman ?

Eddy est fan de la série « Lois and Clark » mais le nom de notre EP vient des pionniers américains « Lewis and Clark » qui étaient les premiers explorateurs du grand ouest sauvage américain. On a choisi ce nom car cet EP était notre première étape sérieuse dans le monde de la musique. Nous aussi à ce moment, on a exploré une terre inconnue.

Joli titre ! … Vous avez été repérés par les Inrocks Lab. Vous êtes sélectionnés pour la finale en septembre à Paris après la demi-finale Nord Ouest qui s’est jouée à l’Ubu. Comment vivez-vous tout ça, d’une part concernant l’exposition médiatique que ça peut apporter, d’autre part du point de vue de l’excitation, du stress (et du travail !) que ça génère ?

C’est tout nouveau pour nous, on ne s’y attendait pas. C’est allé très vite. Alors bien sûr on stresse et ça génère beaucoup de choses inattendues comme des changements de line up, car nous n’étions pas tous prêts pour ce qui se passait, mais ça nous motive encore plus pour travailler et aller encore plus loin dans ce projet.

Vous jouez dans le cadre de Bars’n Rennes ce jeudi au Sympatic. Comment les organisateurs sont-ils venus vous contacter ?

Par mail sûrement via notre page facebook. On n’explique pas vraiment comment les gens on pu entendre parler de nous, c’est peut-être par du bouche à oreille.

Vous venez de Nantes, au départ. Comment vous situez-vous sur la scène rennaise ? Êtes-vous en contact avec d’autres groupes ou artistes rennais ? Desquels vous sentez vous proches ?

On fait partie des bébés de la scène rennaise, un peu comme nos copains d’Olympia Fields !

On est assez client des groupes rennais en général, on en connait même certains personnellement comme les Pops ou les Wankin Noodles. On se sent vraiment proche d’Olympia, parce qu’on a le même manager et qu’on traine tout le temps ensemble, et aussi des Wankin qui nous filent pas mal de tuyaux et de coups de main.

Pour finir, après ce concert pour Bars’n Rennes, quels sont vos projets à venir ? Un album ? Des dates de concerts en plus de la finale des Inrocks Lab ? Y a-t-il des choses que vous voudriez souligner particulièrement ?

Et bien, on a encore pas mal de boulot. On prépare quelques concerts près de Paris ou encore sur Rennes. On est en train de réfléchir à l’enregistrer d’un nouvel EP (mais pour un album c’est trop prématuré). On va aussi travailler avec un batteur cet été afin de vraiment se détacher de ce côté électro que la boîte à rythme donne et avec lequel on n’est pas tellement à l’aise. Mais c’est sûr que la majeure partie de l’été va être consacrée à la préparation de la finale des Inrocks !

Merci !!

Retrouvez toutes nos interviews-focus sur la scène rennaise ici

(Santa Cruz, La Terre Tremble !!!, Lady Jane, Fago.Sepia, Band of Ghosts, le pôle musiques actuelles du CRIJB, Manceau, Nola’s noise, Wesson Maespro, Get Flavor Records, Idwet, les Disques Normal, Mekah, Dj Netik, La Corda, Eat your toys, Théo Gravil, Simba, Shtok, Spash Wave, Monkey & Bear, Mess Zero, Regïs Boulard, Le Bocal, We only said, Deejay Ober, Makassy, Skap’1, I&A, The Last Morning Soundtrack, Alee, Garbo, Russian Sextoys, Ladylike Lily, Missing Girl, Zaïba, Homecooking, Psykick Lyrikah, RCR, Bumpkin Island, Wonderboy, Micronologie, ReDeYe, Colin Linkoln, Sudden Death of Stars, Juveniles, Alexel, Güz II, The Enchanted Wood, James Legalize, The Missing Season, RezO, Bunch of Crows, Our Name is a Fake, Heskis’, Vortex, Users, Nola#, Mermonte, Mekah, Superets, We are Van Peebles, Korkoj, Twinztrack, You’ll Brynner, Drix MC, 6AM on the Moon, Coksinelle, Budju, Doist!, My Sleeping Doll, O Safari, Keevrat, Belone, Kino Eyes, Tiny Feet, The Way of Life, Piranha, Fat Supper, Pop is Dead, The Wâll Factory, Trunks, Slim Wild Boar, Palm, Dead, Dragster…)

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Kids of Math sera en concert au Sympatic dans le cadre de Bars’n Rennes pour une soirée Approved by DLF avec Tropical Horses jeudi 30 mai à partir de  20h30. Gratuit.

Plus d’1fos :

Bandcamp de Kids of Maths: http://wearekidsofmaths.bandcamp.com/

Le site de Bars’n Rennes : http://www.barsinbreizh.com/barsn-rennes-2013/

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