A peine les festivités guignolesques de fin d’année sont-elles terminées que la rentrée culturelle 2018 pointe déjà le bout de son nez. Et c’est à travers le septième art que, dès la semaine prochaine, s’ouvrira la nouvelle édition de CAMERAS REBELLES d’Amnesty International Rennes. Attirer l’attention, informer et sensibiliser un large public à l’actualité des droits humains à travers le prisme du cinéma est l’objectif et l’enjeu de ce festival. Ses thématiques pointues mettent en lumière les conflits oubliés et soulignent avec justesse les situations d’injustice et les atteintes à la liberté d’expression.
Cette année, on évoquera plus particulièrement les « lanceurs et lanceuses d’alerte ». Edward Snowden, Erin Brockovich, Antoine Deltour, Denis Robert… pour ne citer que les plus connu·e·s font partie de la longue liste de femmes et d’hommes qui ont pris d’énormes risques personnels pour dénoncer de manière désintéressée une vérité, un fait ou une situation au nom de l’intérêt général. Malheureusement, ces personnes peuvent se retrouver isolées et à devoir faire face aux feux des projecteurs et aux critiques alimentant trop souvent la confusion entre délation, complotisme et information.
Alors que James Dunne a raconté récemment sur son fil twitter son calvaire depuis 5 ans et toutes les difficultés qu’il a dû surmonter (NDLR : James Dunne est un lanceur d’alerte qui a dénoncé l’implication de la société française Qosmos dans les systèmes d’espionnage des régimes libyens et syriens), alors que l’organisation Transparency International France vient de publier un Guide pratique du lanceur-d’alerte, plusieurs questions se posent donc.
- Comment et pourquoi certaines personnes décident-elles, un jour, de tirer une sonnette d’alarme, avec le risque psychologique, pénal et financier que nous connaissons ?
- Quelle protection leur offre la loi en France ? Tous les pays ont-ils la même définition du lanceur d’alerte et les mêmes lois pour le protéger ?
- Quels sont les bénéfices pour la société ?
Pour commencer, Caméras Rebelles propose de découvrir Les Sentinelles. Sorti en novembre 2017, ce film de Pierre Pézerat raconte l’histoire de Josette Roudaire et Jean-Marie Birbès, ouvriers, en contact avec l’amiante mais aussi celle de Paul François, agriculteur, intoxiqué par un pesticide de Monsanto, le Lasso. On vous recommande d’ailleurs la lecture de l’entretien avec Pierre Pezerat sur notre site ici. Un temps fort clôturera cette riche semaine puisque le vendredi 12 janvier 2018, le ciné-TNB proposera la projection de « La fille de Brest », suivie d’une rencontre avec la pneumologue du CHU de Brest, Irène Frachon.
Le programme complet :
La page Facebook du festival : https://www.facebook.com/CamerasRebelles/
Qu’est-ce qu’un lanceur (une lanceuse) d’alerte ? :
L’article 6 de la loi Sapin II définit le lanceur d’alerte (la lanceuse d’alerte) comme « une personne physique qui révèle ou signale, de manière désintéressée et de bonne foi ( c’est-à-dire sans intention de nuire par exemple à l’employeur):
- un crime ou un délit,
- une violation grave et manifeste d’un engagement international régulièrement ratifié ou approuvé par la France,
- un acte unilatéral d’une organisation internationale pris sur le fondement d’un tel engagement, de la loi ou du règlement,
- une menace ou un préjudice grave pour l’intérêt général dont elle a eu personnellement connaissance.
Sont exclus : les faits, informations ou documents couverts par le secret de la défense nationale, le secret médical ou le secret des relations entre un avocat et son client. »
Bonjour
peut on télécharger votre programme ? sur quel lien ?
Faut il réserver les places, si oui je souhaite réserver pour le 10 et le 12 janvier.
Nous pouvons peut être relayer votre festival sur nos comptes Des Livres et l’Alerte
http://deslivresetlalerte.fr/
Bonjour,
je vous propose de contacter directement l’équipe organisatrice du festival à cette adresse web (page FB) https://www.facebook.com/CamerasRebelles/