Selon l’adage: « Route du rock sous la pluie, route du rock réussie ! » S’il est encore tôt pour le dire, la pluie est bien présente sur la côte de la Manche ce samedi et les vêtements caoutchoutés, les ombrelles de nylon sont de sortie.
Du coup,

Plage Nue
Sur la plage Bonobo qui par son nom présageait d’un bon moment, pas un chat mouillé ou plutôt juste l’homme au banjo et les aoûtiens téméraires qui profitent de leur premier et dernier séjour sur la plage du Bon Secours, près du Bar du Beau Soleil, ça ne s’invente pas…
Bon, tout est déplacé au Palais du Grand Large, direction donc vers « le superbe édifice », la sieste promise dans la brochure sera moins confortable que sur le sable mais plus au sec… C’est l’ex « Little Rabit » Lonesome French Cowboy qui attaque son set… a priori pas de set list, morceaux à l’appréciation de l’ambiance dans la rotonde qui oscille entre prélassement, excitation éthylique et attention hypnotique.

Cowboy solitaire
Avec une simplicité rassurante le cowboy solitaire enchaîne des morceaux teintés de folk song, avec boucles de guitare, voix du public pour l’une d’elles et d’une discrète boîte à rythme. Beaucoup plus calme que la veille où il a fait une brève apparition entre les passages de Yann Tiersen et The Black Angels au fort, le concert dans l’enceinte circulaire du Grand large avec comme toile de fond le lavis breton est comme dit ma voisine après le café arrangé de 11h « requinquant ». « I had a terrible night » chante l’improbable rancheros nous aussi a-t-on envie de dire mais tout va mieux maintenant.

Après plusieurs changements, DM Stith est finalement annulé dommage et tant pis comme dit ma voisine quand le marc annonce la fin de la cafetière.

Hope Sandoval
C’est évidemment un moment attendu que la suite de l’après-midi ; dans la salle Chateaubriand à quelques centaines de mètres de la sépulture de l’écrivain, l’hypnotique Hope Sandoval déroule un spectacle dans le clair obscur de quelques lumières de tavernes. Il y a des musiques que l’espace effraie, ces dernières nécessitent un rapport direct, proche et puis il y des musiques qui attrapent l’espace, qui l’envahissent sans oppression, avec légèreté, la musique d’Hope Sandoval fait partie de cette catégorie, toujours sur le fil, c’est à un numéro d’équilibriste auquel nous assistons, une musique qui mêle envolées bruyantes et intimité charmante, la voix de la mystérieuse
chanteuse comme liant à l’ensemble.

Résistance
Je sors du palais ravi, sec pour quelques secondes avant de prendre la direction du fort transformé en énorme patinoire de boue. Un ciré, une paire de chaussures imperméabilisées (« résistance 30 min sous une pluie diluvienne » dit la notice… arrivé sur le site mes membres sont déjà moites ), gageons que les vœux des Massive Attack « Pray for rain » s’achèvent…

Retrouvez notre dossier sur la Route du Rock.