Pas facile de concilier vie professionnelle, bouchons et festival commençant un vendredi. Déménagement en sus, tous les repères sont bouleversés : ce qui était à droite est à gauche et tout est plus loin. On était très excité par la découverte du nouveau site, on est d’abord déçu de voir la Valley si loin de notre entrée de privilégiés. La grisaille et l’humidité n’aident pas à avoir l’humeur adéquate.
Free Bird résonne sur la Mainstage 1, Lynyrd Skynyrd approche de la fin de son set, mollasson. Sous notre chapiteau déjà préféré, il y a aussi un drapeau sudiste : le petit fils de la légende de la country, Hank (Williams) III joue depuis 10 bonnes minutes. A sa droite, un violon et une contrebasse, à sa gauche un banjo et une guitare hawaïenne. Derrière, la batterie envoie du rythme ultra classique dans le style : le Hellfest ouvre une fenêtre vers la campagne américaine.
C’est super bon. Quelque chose dans la voix de Vic Chesnutt, l’accoutrement militaire décalé (casquette, chemise…), les passages par le punk, et surtout la perspective d’avoir les 2 heures prévues au programme ! Seul Axel Rose a le droit à un temps de jeu plus important dans le week-end (mais on se doute qu’il en goinfrera une partie en retard chronique).
On a quand même la bougeotte, c’est le côté buffet à volonté d’un festival avec autant de scènes. Mauvaise idée : Entendre les Dropkick Murphys massacrer du AC/DC n’est pas franchement enthousiasmant. On retourne d’où l’on vient. Mais ce n’est plus la même histoire : Ils ne sont plus que trois mais font plus de bruit que Satyricon. Notre countryman qui devait initialement jouer avec son groupe hardcore (Arson Anthem) est passé à une musique beaucoup plus violente. Son batteur est absolument énorme, dans le blast, les roulements, le ternaire et tout ce qu’on veut, ou peut à peine imaginer. Le son des grattes cotoie le death et la noise, on pense cette fois aux Japonais de Zeni Geva. Ce type est génial. Première grosse grosse claque. Y en aura-t-il d’autres de ce niveau ?
Ce n’est pas From Ashes Rise qui pourra rivaliser, trop plat après cette débauche de plans. Quelques titres de Megadeth, pour dire que (en tentant d’occulter les propos de Mustaine sur les femmes africaines il y a quelques temps). « A tout le monde » vers la voiture.
Bilan du premier jour (soir) : le site est nickel. On se souvient des difficultés à circuler l’année dernière vers 23h. En 2012, la fluidité est très bonne, alors que nous sommes nettement plus nombreux. On peut très rapidement passer d’un chapiteau à un autre et ça nous arrange bien. Le son des scènes extrêmes bouffe un poil celui des principales là où nous nous sommes posés mais de toutes façons, la sonorisation du rouquin n’était pas bonne.
Aujourd’hui gros programme. En espérant moins de flotte et pas trop de boue.
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Pas d’accord avec toi, la prestation des Dropkick Murphys était très bonne. la foule Importante à manifester son engouement pour cette reprise, et son set entier.
Un super festival où tout le monde il consomme des muziquettes rebelz libérales fabriquées à la chaine par des entrepreneurs rebelz productifs pour de gentils spectateurs rebelz bizounours. Le maire, les commerçants, les producteurs, les consommateurs et même le diable, tout le monde il est content. Et Dieu dans tout çà ? Il se prépare à foutre le feu…
bonjour,
je suis tout à fait d’accord avec Bruno, il y avait une foule impressionnante pour les DROPKICK, la reprise était excellente et ça faisait plaisir de voir autant de monde pour un groupe qui ne sonne pas spécialement metal-hard. Je rêvais de les voir, merci le HELLFEST.
God, WTF???? c’est quoi le message que tu veux faire passer? Tu voudrais un festival avec que des groupes UNDERGROUND que personne ne connaît, c’est bien cela? Après, si c’est bien cela, libre à toi d’en organiser un. Quand tu te rendras compte que peu de personnes viendront et que tu dois payer les groupes….et que tu n’as pas d’argent pour le faire, tu me diras comment tu fais? A moins que tu es une solution?