Difficile d’être exhaustif devant une telle proposition… Au mieux, voici les moments qu’il me semble dommage de rater:
Évidemment pour ceux pour qui le punk signifie encore quelque chose, il sera difficile de passer à coté d’ « Iggy and the stooges ». Le sexagénaire et son groupe légendaire du début des années 70, amputé du guitariste Ron Asheton, présenteront leur set sur la mainstage 1 vers 21h. Ne soyez pas en retard : le concert ne durera qu’une heure. Gageons que l’intensité soit inversement proportionnelle à la brièveté de la prestation !!
Ce premier jour, je serai également devant le groupe japonais « Maximum the hormone » qui jouera de 16h20 à 17h10 sur la mainstage 2. A l’instar des préparations culinaires « Jif(o)ut(o)u » , élaborées avec ce qui tombe sous la main, le quatuor nippon fait sa tambouille à partir d’une multitude de saveurs : explosion neo-metal, bouillon punk et goût sucré de pop… Avec eux, il semble que tous les assemblages soient possibles… On goûte, on est surpris, on apprécie et on en redemande…
Sous la Terrorizer Tent, prenez de l’avance car on annonce de la pluie, 4 groupes qu’il faut voir ou revoir:
A revoir : « Eyehategod » déjà présent sur l’affiche 2009, les gars de la Nouvelle Orléans reviennent au Hellfest. C’est très sombre, très lourd, et la mine exsangue du chanteur Michael Williams ajoute à la noirceur de sa voix… C’est inquiétant et efficace.
Également de retour le groupe « Clutch » du Maryland qui allie de façon inventive et efficace blues et métal ; comme avec « Eyehategod », l’intimité de la tente donnera certainement une autre dimension à leur prestation, plus pub crasseux du coin que scène ronflante à paillettes et grand écran.
A (re)voir : « The Young Gods ». Déjà présent sous la Terrorizer au festival précédent, les Suisses avait du mettre un terme à leur concert suite à une panne du groupe électrogène. Je n’étais pas resté sur ma faim, j’avais à peine touché aux amuse-gueules mais le repas semblait alléchant et c’est bien évidemment débordant d’appétit que j’attendrai le festin de vendredi.
Enfin, toujours sous la Terrorizer, il n’y aura donc pas à prendre la pluie : « The Melvins » . Le quatuor à deux batteurs débarque sur la scène du Hellfest. Le groupe américain créé au début des années 80 a gravé 25 albums, usé 5 bassistes et le leader King Buzzo, a utilisé environ 150 kg de gel pour faire tenir sa chevelure… Pourtant il se dit que leur concert est décoiffant…
Rendez-vous donc aux amoureux d’une certaine forme de musique pour un des festivals les plus sympathiques et énergiques de France. A noter : « aux amoureux… » et détenteurs d’une place car le festival affiche d’ors et déjà COMPLET.