Quelle est la différence entre les filles de la Valley et celle de la Warzone ? Celles de la Valley, quand elles pissent sur le bord, les copines tiennent un grand plastique devant.
Sinon comme prévu, nous avons passé plus de temps là où les filles sont organisées. AmenRa a fait un set carré, sans surprise. Il valait mieux ne pas connaître par cœur la discographie d’Isis and co mais ce qu’ils font est très bien exécuté.
Emmure nous a boostés pour un bon bout d’après-midi. Chez les fans de comics (qu’ils sont), le petit gimmick en plus c’est ce son de guitare qui nous fait penser à du scratch. Strident.
Les Big Business ne sont plus deux, mais trois, et ils ont plutôt bien fait de recruter un guitariste. C’est tout de suite moins sec, mais toujours aussi touffu. Les titres s’enchaînent et il faut aller chercher dans le fouillis les mélodies qui méritaient plus. Évidemment le batteur est phénoménal. On le savait déjà mais sans Dale Crover des Melvins à côté de lui, on s’en rend peut-être mieux compte.
Nos démêlés avec la technique nous feront manqué les débuts d’Ufommamut. Dommage, l’expérience est à prendre dans son entier. Le son est meilleur que la dernière fois et les titres plus psychés. On fait plus qu’approuver.
Sur la Mainstage 1, les cheveux blancs s’installent. Uriah Heep nous ramène en 72 (qu’on n’a même pas connu). Le soleil accompagne parfaitement les démons et sorciers. Le répertoire divise notre équipe.
Alors direction la Warzone. Cancer Bats nous met la première claque de la journée. Avoir aimé leur dernier disque a sûrement aidé. « Rats » en conclusion recharge les batteries. On a trouvé une formule : le jus chez les coreux, l’espace sous la terre dans la Vallée.
Sauf qu’Unsane ne propose pas de lenteur lourde comme d’autres groupes de la journée. L’abrasivité est leur marque de fabrique. Cette basse saturée nous avait manqué. Et si la dernière galette ne nous a pas emballés, il se trouve que les New-Yorkais nous ramènent, eux, en 1994. L’époque où on écoutait beaucoup l’album au marteau ensanglanté dont ils jouent ce soir un sacré paquet de morceaux.
Le doom, en 2012, c’est Yob. Un paquet de monde peut s’y essayer, l’idée paraît simple : jouer lent, répétitif. Très peu arriveront à ce niveau-là (personne?). D’où on est, on voit les spectateurs partir au fur et à mesure. Musique très exigeante. Ceux qui sont restés sont en transe. L’élément qui surclasse tout ? La voix. Peu utilisée mais d’une façon qui envoie très haut. Deuxième claque.
Within Temptation est sur la scène principale. On veut ricaner. On croise une jeune fille d’une dizaine d’année. On s’abstient (cette phrase n’est pas un message destiné aux électeurs du jour).
Avant de les voir sur scène, nous avons pu entendre les gars de Saint Vitus réaliser une interview dans la partie presse, assis sur une vieille bagnole qui sert de décors. On peut témoigner que les mecs sont entiers. En concert, c’est pareil. Peut-être un poil daté, mais un grand moment : quand tout le chapiteau chante « Born too late » du début à la fin, même les petites nanas à peine nées à l’époque de la sortie de l’album du même nom, on a les poils qui se dressent.
On veut finir avec Enslaved. Les Norvégiens la jouent plus énergique que planant comme on l’avait bêtement attendu. On est sur les rotules. On a du mal a les suivre. Born too long ago.
Axel ? Il a commencé à l’heure. Le groupe a fait les 2h30 prévues. Il s’est cassé la gueule mais a assuré.
Aujourd’hui : encore du bruit.
Retrouvez tous nos articles sur le Hellfest 2012 ici.