L’Antipode de Rennes concluait en beauté son année concert le mercredi 18 décembre 2024 en invitant devant une salle bondée : Championne, Astéréotypie et Gwendoline sur la grande scène. Retour en images et en quelques mots sur un final triplement réussi.
On a enfin pu y voir sur scène les rennais de Championne. Dans ce nouveau projet, Mathilde Lejas (Hanry, Cavale Blanche) est bien accompagnée par des membres de Her, Wonderboy, Bye Bye Panke, Bantam Lyons. Les chansons mâtinées de cold wave et à l’âme diablement rock de leur premier EP nous avaient bien tapé dans l’oreille avec leur belle tension et leurs textes mélancoliquement affutés. Elles passent avec les honneurs l’épreuve de la scène avec un set délicat mais qui sait aussi monter en puissance.
On retrouvait ensuite l’épatant et très attendu collectif Astéréotypie. La belle bande avait bien foutu le feu à chacune de leurs précédentes venues sur Rennes et ils ne vont pas manquer de renouveler l’incendie. Depuis ses débuts d’ateliers d’écriture et de poésie au sein d’un Institut Médico-Éducatif de Bourg-la-reine, le groupe a bien fait du chemin. Il vient de sortir PATAMI, un quatrième album toujours aussi bourré de pépites punk et de malice surréaliste. On retrouve avec toujours autant de plaisir le quatuor neurotypique alternant au chant composé de Claire Ottaway, Yohann Goetzmann, Stanislas Carmont et Aurelien Lobjoit ainsi que Christophe L’Huillier, l’éduc spé / guitariste et ses camarades musiciens issus de Moriarty. Avec un set débridé et généreux, ils vont encore une fois prouver haut la main que le talent et la présence scénique se foutent bien de l’uniformité et des normes.
Enfin, c’était au tour du quatuor Gwendoline de faire son retour sur la grande scène sur laquelle ils nous avaient déjà bien épatés en mars 2022. Ils y reviennent donc en terrain conquis et portés par le succès de leur premier album C’est à moi ça sorti en mars 2024 chez Born Bad. Les renno-brestois vont de nouveau faire des étincelles avec leur shlag-wave désinvolte et blasée, mais pourtant diablement efficace. L’Antipode se transforme avec jubilation en un gigantesque karaoke clamant son amour de la loose et du désenchantement. C’était juste parfait pour se préparer aux fêtes de fin d’année.