[2024] Des bouqu’1 sous le sap1 #09 : Le Voleur d’Art de Michael Finkel

Marre de l’esprit de Noël ? Marre des infos cataclysmiques ? ça tombe bien, nous aussi ! Bienvenue dans notre 7ème calendrier de l’Avent Altérophile, dont on espère qu’il sera de nouveau original et divertissant ! Tous les jours (ou presque) jusqu’au 24 décembre, une idée de truc en papier à mettre sous le sapin ou à dévorer de suite. Bon pour l’âme, bon pour nos petits libraires-ami.e.s, bon pour les bibliothécaires, bon pour nos papetiers-ami.e.s, bon pour nos neurones. Ouvrez donc les pages jour après jour… Neuvième étape avec l’incroyable récit des aventures du plus grand voleur d’art de tous les temps

De la « creative non fiction ». De la quoi? De la non-fiction créative, ce type de texte à mi-chemin du reportage journalistique et de la création littéraire: on dit le genre né avec Trumane Capote, d’autres citent Blaise Cendrars ou Albert Londres, toujours est-il qu’il foisonne en ce deuxième millénaire, avec les créations de Svetlana Aliexevitch, Javier Cercas, Emmanuel Carrère. Les éditions Marchialy, nées en 2016, s’en sont même fait une spécialité, « des histoires vraies portées par une exigence littéraire, grands reportages aux limites du roman d’aventures, enquêtes romancées, épopées gonzo, récits d’exploration », peut-on lire sur leur site internet. Et pour le coup, voilà une histoire vraie, incroyable. Un voleur d’art, français, coupable de plusieurs centaines de vols dans plusieurs pays européens, le plus souvent avec un couteau suisse. Des tableaux de maîtres, des objets d’art, parfois volumineux, pour un butin évalué par certains spécialistes à plusieurs centaines de millions d’euros. Effectivement, la comparaison avec Arsène Lupin (personnage fictionnel, lui) a du sens. Ca pourrait faire un bon polar inspiré d’une histoire vraie, n’était le talent de raconteur de Finkel, qui a personnellement rencontré le voleur et s’est attaché son amitié. En essayant d’expliquer ses gestes et surtout son rapport obsessionnel à l’art, il dresse un portrait singulier et passionnant d’une figure (ou même deux, si l’on ajoute celle de la compagne du voleur) aussi déroutante qu’attachante, et ce jusqu’aux dernières pages.

Le voleur d’art de Michael Finkel
traduit de l’anglais par Julie Sibony
Éditions Marchialy – 2024 ISBN : 978-23-81340-55-5
350 pages – 22 € – Sur le site de l’éditeur
 

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