Samedi soir, au Liberté, Thomas Fersen a emmené les Rennais dans son paradis… Pas une minute de répit, deux heures de plaisir…
Thomas Fersen sur scène… Une expérience unique ! Une deuxième naissance, en quelque sorte. Porter un regard nouveau sur la vie, et surtout sur la mort. Car ce conteur-chanteur nous transporte dans un paradis bien spécial. Loin de l’image traditionnelle et conventionnelle, Thomas Fersen ouvre les portes d’un paradis rempli de créatures fantastiques, aussi fabuleuses que monstrueuses…
Un costume noir, une chemise blanche, l’artiste fait son entrée sous les coups vrombissants du tonnerre, un grand parapluie noir à la main. De quoi mettre les spectateurs dans l’ambiance ! Installé devant son piano de 5 mètres de long, Thomas Fersen entame les premières notes de Barbe bleue, figurant sur son nouvel album Je suis au paradis. Pendant deux heures, il oscille entre nouveaux titres et grands classiques. Sur la scène, Dracula, Félix, le squelette du train fantôme et le balafré font la connaissance de la chauve souris, du lion mais aussi de Zaza et de Monsieur… Les plus grands personnages du registre fersenien, sortants tout droit de l’incroyable imaginaire de l’artiste, se côtoient dans une danse délirante et enflammée. Car, Fersen n’est que le porte-parole de créatures fantasmagoriques, le conteur d’un monde meilleur. Un monde dans lequel (Mireille) Mathieu sonne rock et dans lequel les vagabonds sont abrités, par les dames, sous leurs jupons.
En live, Thomas Fersen manie les mots avec soin et humour, mais manie aussi agilement le piano, la flûte à bec et le ukulélé (applaudi à plusieurs reprises par les Rennais). Oui, Thomas Fersen est un artiste accompli au charme aussi déroutant, si ce n’est plus, que le prince des vampires auquel il dédie une chanson. Un artiste qui fait crier les femmes (et se fait jeter un soutien-gorge sur scène), qui fait frissonner et rigoler en même temps, qui est rappelé quatre fois par le public et qui se prête au jeu de la séance dédicace à la fin…
Non, nous ne sommes pas sortis indemnes de cette rencontre avec Fersen. Après un verre imaginaire de Chouchen et un voyage onirique à Saint Jean du Doigt en passant par le cimetière du Père Lachaise et le musée de… Morlaix, nous sommes sortis du Liberté, sur nos deux pieds, accompagnés d’une momie égyptienne, d’un loup garou, d’un moucheron et d’une multitude d’autres créatures surnaturelles !
Un guitariste au look british, une violoniste style gothique, un accordéoniste à la mine enjouée… Sont aussi à saluer les performances aussi magnifiques qu’esthétiques des musiciens déjantés qui ont accompagné le chanteur.
Retrouvez aussi l‘interview de Thomas Fersen pour en savoir plus.