Il y a quelques jours, le Comité de jumelage a versé 247 000 euros sur le compte de la ville de Sendaï. Le résultat des dons collectés depuis la catastrophe naturelle survenue au Japon le 11 mars dernier.

« Au lendemain du 11 mars, la région de Sendaï comptait 105 947 réfugiés avec 258 refuges. Aujourd’hui, ils sont encore 1 655 refugiés dans 19 refuges. Il y a du progrès mais il reste encore beaucoup à faire », explique Claudine Roux, présidente du Comité de jumelage Rennes-Sendaï. C’est au Comité que revient la mission de coordination des activités menées dans Rennes en lien avec la ville japonaise et de gestion du courrier de soutien parvenu depuis la catastrophe.

Au total, 247 000 euros ont été collectés depuis le mois de mars. C’est le premier versement d’une ville étrangère qui parvient à Sendaï . « C’est un symbole très fort puisque c’est la ville jumelle. Nous sommes jumelés avec eux depuis plus de 40 ans », déclare Roselyne le François, adjointe au maire de Rennes, déléguée aux relations internationales. Sur la totalité de la somme, 60% des dons viennent de la Bretagne dont 40% d’Ille-et-Vilaine, les 40% qui restent provenant du reste de la France. « En un mois, nous avons reçu 700 dons. 70% des donateurs sont des particuliers, le reste étant composé d’entreprises, d’associations, de clubs sportifs… », analyse Marie-Andrée Briand, trésorière du Comité de jumelage. En moyenne, les dons des particuliers sont à hauteur de 80 euros. Des reçus fiscaux sont ensuite envoyés aux donateurs. Le Comité de jumelage tient à exprimer sa gratitude envers tous les Rennais et Français qui ont tenu, et continuent, à soutenir le Japon : « Le coût des dégâts est estimé à 6 milliards d’euros. Alors, 247 000 euros c’est une goutte d’eau dans l’océan mais c’est énorme à notre échelle. Un grand merci à tous, vraiment », confie la trésorière.

« Les élus n’ont pas à décider de la finalité de cet argent »

C’est dans le cours du mois de juin que le conseil municipal de Sendaï votera la ventilation de ces dons. Et lorsque l’on pose la question à l’adjointe au maire de ce qu’il adviendra de la somme de 247 000 euros, cette dernière répond « que ce n’est pas aux élus de Rennes d’en décider mais à la ville de Sendaï elle-même ». D’accord mais concrètement ? « Ils nous ont envoyé la liste des projets. La priorité est donnée au déblaiement des routes et des zones agricoles, à la reconstruction d’infrastructures publiques, d’équipements à caractère social et à caractère éducatif mais aussi à l’assainissement et à la reconstruction des réseaux et systèmes de communication », précise Roselyne le François.

Prochainement, mais aucune date n’est encore fixée, un deuxième versement devrait être effectué d’une somme de 254 000 euros. Une somme qui correspond aux fonds débloqués et votés à la suite de conseils municipaux  ou de conseils communautaires d’une vingtaine de villes de l’agglomération rennaise et plus (St Jacques-de-la-Lande, Rennes, Nantes, Rennes métropole, pays de Quimperlé, pays de Dol de Bretagne…)

Bilan humain établi au 27 mai 2011 :

–       700 morts

–       180 disparus

–       2 240 blessés

Bilan des dégâts constatés à Sendaï au 25 mai 2011 :

–       9 877 bâtiments détruits

–       15 310 bâtiments partiellement détruits

–       8 110 habitations inondées

–       1 800 hectares de terres agricoles inondées