Les Superets commencent à se faire une place de choix sur la scène rennaise : finalistes du tremplin Label Mozaic, ils ont assuré le dj set à l’Antipode lors de la carte blanche à La Femme en avril dernier. Pas une surprise, puisque le quatuor est profondément influencé par la surf-music et les sixties. Un twist modernisé par les claviers, des textes qui rappellent la fraicheur des yéyés, et surtout une bonne dose d’humour, dans les textes et sur scène. Des refrains addictifs, en français dans le texte, sur une surf-music boostée à l’électro qui réussit à vous faire danser tout en vous collant un large sourire. Après l’excellente prestation scénique lors de leur victoire au Tremplin à l’Antipode, le quatuor a réussi à embarquer le public des Charrues avec un set vivifiant et enlevé, avec une mention spéciale pour un final diablement efficace. Nous avons rencontré Léo (guitare, chant), Hugo (machines, percussions), Romain (basse) et François (batterie, choeurs) le lendemain de leur concert. Retour sur leur festival, sur leur concert mais aussi sur leurs projets (retrouvez notre première interview du groupe ici).
Alter1fo : On a l’impression d’avoir vu les Superets sur la scène avec M : c’est quoi ce truc ? (rires)
Hugo : je dois passer le micro à Romain pour cette question !
Romain : M est un super pote à nous (rires). On était à l’apéro ensemble avant et il a dit : « j’aime beaucoup ce que vous faites les Superets, si vous voulez venir jamer…». On lui a répondu : « non, déconne pas, à la rigueur, on viendra peut être un peu twister avec toi si tu veux ». Il a dit « bon c’est le minimum que vous puissiez faire ». Donc comme c’est un bon pote on a voulu lui rendre service et on est venu avec lui ! (rires)
Non, blague à part, on était sur le côté à la fin du concert. C’était un peu le bordel, j’ai chopé Hugo, et on a couru sur la scène pour aller danser. On a même un pote qui nous a suivi et qui s’est tapé le kiff de faire un solo d’air guitar à genoux devant tout le monde !
Sur ce week-end des Vieilles Charrues, il y a des choses que vous avez vu, que vous aviez envie de voir, ou qui vous ont déçus ?
Léo : On n’a pas vu a peu près toutes les choses que l’on avait envie de voir parce que c’était samedi (ndlr : jour de leur concert). Je vais te faire le détail de la prog : on a pu quand même pu voir nos p’tits potes de La Femme, de Juvéniles, et de Mermonte, on est contents. Je suis un peu vert de rater Marc Lavoine en ce moment même… Mais hier c’était vraiment l’enfer parce qu’il y avait pleins de trucs : je voulais voir Benjamin Biolay parce que je ne suis pas un grand connaisseur de sa discographie, mais je pense que c’est cool. Superpoze, Rone parce qu’il a un super live électro parait-il. Je n’ai pas vu Superets, je suis dégouté ! (rires) Pleins de concerts que l’on voulait voir mais on était coincé avec la promo. Mais on a vu Rammstein, on peut mourir tranquilles.
Et Neil Young ?
Hugo : J’ai raté Neil Young !
Léo : Anecdote !
Hugo: J’ai raté tout le concert et la moitié de The Roots parce que je devais faire des allers-retours avec le pc médical où mon petit frère avait chopé une « insolation », donc Théo si tu lis cet article, tu m’as fait passer la pire soirée de ma vie, je te le revaudrai ! (rires)
Pour revenir à votre concert sur la scène des Jeunes Charrues, comment vous êtes vous sentis ?
Hugo : Au début c’était un peu tendu : c’est la scène des Jeunes Charrues, il y avait beaucoup de monde…
Léo : Et les tendons de François étaient très tendus puisqu’il a une entorse.
Hugo : François a fait le concert avec une entorse : en plus c’était son pied de kick. On était assez tendu au début, parce qu’on ne savait pas trop comment ça allait se passer, et ça s’est plus ou moins ressenti. Mais au fur et à mesure du set on a réussi à se lâcher, et le public a commencé à être réactif : c’était top !
Léo: Le public était réactif de toute manière : il est là, il est attentif, il écoute, il réagi. Il y a un moment où on a arrêté une chanson, mais on n’a pas pu redémarrer la suivante parce qu’ils applaudissaient trop fort, ça c’était cool ! L’accueil est excellent, on peut les faire taper dans les mains, ça fonctionne toujours : j’ai l’impression que c’est le public des Charrues est un public de luxe : des gens qui écoutent, des gens qui sont là pour faire la teuf, et quelqesu-uns qui sont là par hasard, c’est nickel.
Romain: A la fin du concert, une femme, qui pourrait être notre maman, est venue et a adoré. Elle nous a dit qu’elle était à côté d’une mémé qui twistait (ce sont ses propres termes, je ne dirais jamais d’une personne que c’est une mémé sans la connaître, évidemment ! (rires). Et surtout, j’ai pu m’offrir un kiff de rock star, puisque la femme en question m’a demandé mon médiator pour son fils de 15 ans qui apprend la guitare. En fait, c’était le médiator de Léo, mais bon… (rires).
Donc maintenant il faut prévoir des médiators dans les poches ?
Romain: Maintenant, j’en aurai toujours 10 sur moi et je les signerai. Je mettrai même des photos ! (rires)
François : Dans le même style, il y a eu une anecdote avec les Juvéniles. Pendant le concert, JS s’est mis a balancer toutes les baguettes de batterie de Thibaut. C’était assez drôle, parce qu’on lisait dans le regard de Thibaut « mais arrête, je ne vais plus en avoir !» (rires)
Votre set est beaucoup plus pêchu que sur les enregistrements. Est ce quelque chose que vous avez envie de faire dans les futurs enregistrements ? Des titres beaucoup plus rock ? Ou alors c’est spécialement dédié pour le live ?
François : On a fait nos enregistrements en studio pour un EP qui sortira à l’automne, vers novembre. Le directeur artistique du label avait une vision de notre travail un peu différente de la nôtre et il nous a poussé à aller vers quelque chose de plus rock. C’était vraiment intéressant de pouvoir bosser là dessus parce que les idées se confrontaient.
Léo : le côté rock dans les Superets se ressent beaucoup plus en live, parce que c’est forcément plus nerveux en concert. Il y a le jeu de scène qui entre aussi en ligne de compte. Sur enregistrement, on peut nuancer les morceaux, mais sur scène, c’est à nu et c’est tiré à l’extrême.
C’est en ça que le set est bien fait, vous commencez par quelque chose de plus soft et vous finissez très rock : c’est comme ça qu’on l’a ressenti et on a été bluffé au fur et à mesure.
François: Si sur les 3 derniers morceaux du set, le public n’est pas déchainé, c’est que le concert est raté. Ce sont 3 morceaux qui fonctionnent, combinés les uns aux autres.
Léo: on va probablement travailler sur un set où la progression sera un petit peu plus rapide, pour que les gens soient dedans dès le début.
Vous avez bossé à l’Antipode pour la résidence ?
Léo : on a fait 2 jours de résidence à l’Antipode où on a beaucoup répété pour caler des trucs qu’on devait faire. Mais c’était plus une répèt’ en temps réel qu’une véritable résidence.
Vous avez des dates de concerts qui viennent ?
Hugo: on joue le 16 août au Buzz festival, à côté de Auch. Et le 6 septembre au Trabendo à Paris.
Merci beaucoup !
Merci à vous !
Un grand merci à Léo, Romain, Hugo et François pour nous avoir accordé cette interview et pour cet excellent moment passé avec eux !
Site des Jeunes Charrues / Vieilles Charrues
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Et les photos des Jeunes Charrues du Samedi 20 juillet (avec Superets) :
Photos : Solène