La Route du Rock 2016 – La prog’ détaillée [la fin]

Route du Rock

Voilà plus d’un quart de siècle que le festival malouin tient la barre contre vents (consensuels des programmations) et marées (oui, on parle de cirés) : du 11 au 14 août 2016, la Route du Rock fêtera son vingt-sixième anniversaire dans un Fort St Père désormais rendu totalement étanche (ou quasi !) avec une programmation parfois pointue, souvent maligne et fréquemment alléchante… Et qui donne une nouvelle fois envie de ne manquer ce rendez-vous estival sous aucun prétexte.

On vous propose donc une présentation détaillée (en plusieurs morceaux, pour être un poil moins indigeste), en espérant vous y retrouver, en tongs ou en ciré…

Route du Rock 2012 - alter1fo.com

 

Bastions rock au Fort St Père : les petits nouveaux (!?)

Bon, la Route du Rock met peut-être le mot « rock » en avant, mais c’est bien sous toutes ces formes qu’il faut prendre l’acception, du garage au psyché, de la pop au lo-fi, du shoegaze à l’électro-pop et on en passe, comme vous avez pu sans peine le remarquer. Dans la programmation de cette année, une tripotée de groupes revenait sur la scène du festival on vous en a parlé là. Pour d’autres, c’est le baptême du feu à la Route du Rock. Enfin certains sont quand même des vieux de la vieille…

Lush

Les organisateurs continuent de faire plaisir à leurs plus vieux fans, puisqu’après My Bloody Valentine dont la puissance sonique dévasta les oreilles 20 km à la ronde du Fort St Père en 2009, la très chouette prestation de Slowdive en 2014 et celle de Ride (on a été un tantinet moins convaincu) l’an dernier, ils choisissent d’inviter l’un des autres fleurons du shoegaze circa nineties avec les tout aussi mythiques Lush.

Lush photo presse

Dès 1987, les futurs membres du groupe se rassemblent autour du projet Baby Makers avec Meriel Barham au chant. Mais cette dernière les quittant (pour rejoindre les Pale Saints peu après), ce sont Miki Berenyi et Emma Anderson, les deux guitaristes, qui doivent prendre le chant à leur compte (chacune interprète les paroles qu’elle a écrite). Accompagnées par Chris Acland à la batterie et Steve Rippon à la basse, les deux miss marquent la presse par leurs prestations scéniques et les quatre enregistrent rapidement un premier mini-album Scar (1989) qui sort chez le déjà culte 4AD.

Guitares saturées, empilées en couches et chant éthéré forgent d’ores et déjà l’identité sonique du groupe. Leur second long format, Spooky, premier véritable album, paru en 2012, toujours sur 4AD, sera produit par Robin Guthrie des Cocteau Twins (il a déjà produit leur ep Mad Love en 1990). On y retrouve ce mur de guitares cher au co-fondateur des Cocteau Twins, avec des couches de six-cordes enchevêtrées, tour à tour claires ou brumeuses, grondant d’orages électriques larvés sur lesquelles viennent flotter les voix aériennes des deux jeunes femmes. La même année, Steve Rippon quitte le groupe pour être remplacé par Phil King (qu’on connaissait avec The Felt entre autres) à la basse.

Après Split (1994), qui ne se démarque pas assez du son caractéristique du groupe, selon la presse de l’époque, mais qui 22 ans plus tard enchante toujours l’oreille, le dernier album des Britanniques, Lovelife (1996) séduit par son dynamisme et sa variété. Cette fois-ci, le son est plus britpop que shoegaze : en témoignent le single sautillant Single Girl ou le duo partagé avec Jarvis Cocker de Pulp Ciao ! Malheureusement, la même année, le batteur Chris Acland se pend dans le jardin de la maison de ses parents, mettant un coup d’arrêt brutal à la carrière du groupe.

Jusqu’à l’annonce de sa reformation en septembre 2015, marquée par la réédition des galettes des Britanniques dans un coffret par 4AD… Lush en trio, accompagné désormais du batteur d’Elastica Justin Welsh sur scène, s’offre même le plaisir de sortir un nouvel ep, Blindspot, en avril dernier, mené par le single Out of Control, véritable canon noisy-pop canal historique. On leur souhaite en tout cas le même succès sur la scène du Fort que celui de Slowdive il y a deux ans.

Luh

Une lettre en moins (et pas mal d’années aussi !) pour le duo Luh (autrement dit Lost under Heaven), entendez le projet du chanteur des feus Wu Lyf, Ellery Roberts, avec son amoureuse Ebony Hoorn, qu’il a rejointe à Amsterdam.

LUH_3_RVB_300_©BERBER_THEINISSEN

Leur premier album Spiritual songs for lovers to sing, dont l’ambition est de mettre en exergue la force et la puissance de l’amour (sic) ne se distingue pas par sa subtilité. Voix rocailleuse dans l’excès constant, gros coups de batterie clinquante gonflée de réverb’ (Unites), production plus blockbuster que Lynchienne, dégoulinades de claviers, de bons sentiments, timbre rauque sur violons baveurs, hymnes boudinés pour stade : le duo ne nous épargne rien (Soro combine en 6 minutes tous les poncifs du pire mauvais goût, y compris -oui, il a fallu nous pincer pour y croire- un détour à 180BPM pour se donner un petit côté ravey). Et à l’inverse de l’unanimité (assez hallucinante) des chroniques qu’on a pu lire, on est bien loin d’être convaincu.

Seules respirations, Future Blues et Loyalty, centrées sur la voix d’Ebony Hoorn, sans être le moins du monde originales, apportent un répit bienvenu. On n’est pas gentil mais s’infliger l’écoute entière de cette scie écœurante de bout en bout a été une torture plus qu’éprouvante. On nous avait promis des morceaux déchirants. Nos tympans saignent en effet. On vous laissera donc aller les écouter en live sans nous et on vous laisse juge.

Jagwar Ma

Remplaçant les Australiens de The Avalanches au pied levé (puisque contraints d’annuler leur tournée pour des soucis de santé), Jagwar Ma devrait clôturer le festival de la meilleure des manières avec son éléctro-pop-psychée ultra efficace.

JAGWAR_MA_1_RVB_300.jpg photo presse

Suite à la sortie de son acclamé premier album Howlin qui marqua l’année 2013, le trio de Sydney reviendra à l’automne avec un second long format, Every Now & Then, très attendu. Il faut dire que les Australiens ont converti en or massif les 11 titres de leur premier long format, parvenant à leur insuffler tout en même temps le souffle aciiid du Madchester des 90’s, les hymnes solaires et les mélodies pop imparables de la Californie des sixties, des rythmiques rondes et baggy dégoulinant de groove, surfant sur les vagues cotonneuses éblouissantes du  psyché australien (mode Tame Impala), voire même des mantras d’électro répétitive irrésistibles pour les jambes (Gui Borrato, …). Le premier single, OB1, annonçant le nouvel album, a d’ores et déjà ravi les aficionados, et devrait de la même manière propulser sans peine les festivaliers sur le dancefloor malouin. Si vous ajoutez à cela une belle réputation scénique, avec des prestations à l’efficacité euphorique, nul doute que le trio devrait conclure cette 26ème édition de la Route du Rock collection été  de la plus belle des manières.

La Femme

On ne sait pas trop quoi penser de La Femme. On ne peut pas dire que la musique des Biarrot-parisiens menés par Sacha Got (à la guitare) et Marlon Magnée (aux claviers) soit particulièrement notre came. Ni que leurs attitudes de branleurs (réelles ou pas) leur confèrent une quelconque épaisseur à nos yeux. Mais force est de reconnaître qu’il s’agit désormais de l’un des groupes français les plus adulés de sa génération dont les comptines d’électro surf yéyé un rien destroy sont devenues des hymnes imparables pour pogoter devant la scène, danser nu sur le sable, glander, fumer ou picoler avec les potes. Et cela dès la sortie de leur premier tube surf, Sur la plage, en digital chez les Brestois de Beko (avec aussi La femme ressort et Françoise), suivi par deux singles physiques en 2011, à l’artwork censuré (un hommage à L’Origine du monde de Courbet), tout aussi plébiscités. Idem avec La Femme en 2013.

La femme photo presse

Mais c’est avec leur premier album Psycho tropical Berlin (autrement dit rythmique binaire sèche –Berlin-, nappes psychotropes –Psycho– fun solaire et déconne –Tropical-), dont la sortie est particulièrement saluée par la presse, que La Femme dévoile un peu plus de son épaisseur, certes branchouille, mais réelle si l’on en croit la densité de ces quinze titres qui partent dans tous les sens, mais affichent pourtant une belle cohérence, glissant d’un surf retors (Amour dans le Motu), à un hommage gainsbourgien appuyé (Hypsoline), d’un concert de klaxons sur le bien nommé Antitaxi au yéyé dingo La femme ressort jusqu’au frenchy but chic Si un jour, et on en passe. Le tout chanté en français comme Elli avec Jacno ou la minimal wave décomplexée des eighties (Deux, Ruth, Marie et les garçons…).

Alliant les références synthétiques frenchies des 80’s aux guitares surf sixties, le tout, encore, à une énergie débridée et bien foutraque, La Femme a trouvé son identité. Et un public. Prêt à le suivre les yeux fermés sur un second album, à venir en septembre, mais dont le tubesque et élastique Sphinx sert déjà de point de ralliement. Leur live, si l’on a tout compris, devrait déjà d’ailleurs proposer quelques-uns de leurs nouveaux morceaux.

La nuit sur le Dance-Fort

Si certains s’étonnent encore (!) qu’un festival indie-rock propose une programmation électro (notamment pour réchauffer les festivaliers lorsque la fraîcheur nocturne tombe sur le Fort), la majorité du public en redemande. En sus des groupes dont nous avons déjà parlé plus tôt (Battles, par exemple, sait donner des fourmis de feu dans les gambettes des festivaliers, on en reparle plus bas), on retrouvera ainsi plusieurs groupes ou artistes destinés à propulser tout le monde sur le Dance-Fort.

Pantha du Prince

pantha du princeOn n’a pas vraiment de recul avec le producteur allemand Hendrick Weber, aka Pantha du Prince, dont on suit chaque sortie discographique avec un plaisir toujours renouvelé depuis ses tout débuts sur le label de Lawrence, Dial. On est bien conscient que la musique de l’Allemand ne peut pas combler toutes les oreilles, mais pour notre part on est vraiment fan. Depuis, donc, les sorties de Diamond Daze (Dial, 2004) et This Bliss (Dial, 2007), merveilles d’électro house cristalline et de techno ambient irrisée, qui n’ont jamais quitté nos platines (This Bliss surtout).

Toujours, ensuite, avec le tout aussi excellent Black Noise sortant cette fois-ci de façon plutôt inattendue chez les Anglais de Rough Trade. Avec ce troisième long format enregistré dans les Alpes suisses, Pantha du Prince s’est inspiré du bruit noir, ce son imperceptible pour l’oreille humaine, qui résonne juste avant les catastrophes naturelles (tsunami, tremblement de terre…) et de l’angoisse qui en découle. La pochette de l’album (une peinture d’un village paisible au bord d’un lac tout aussi idyllique) venant jouer sur cette même peur : ne croyez pas ce que vous voyez. C’est d’ailleurs près des ruines d’un village englouti il y a deux cents ans par un glissement de terrain qu’Hendrick Weber aurait mis en forme ce troisième album. D’une cohérence et d’une richesse majestueuse, ce diamant brut mélangeait sons organiques enregistrés dans la nature et textures synthétiques modulées avec un talent d’orfèvre. On y retrouvait également la voix de Panda Bear d’Animal Collective sur l’envoûtant et imparable Stick to my side. La relecture de certains titres de l’album par Moritz von Oswald, Lawrence, Efdemin ou Four Tet notamment, sur XI versions of Black Noise, s’avéra elle aussi passionnante.

On a ensuite retrouvé Pantha du Prince pour une collaboration expérimentale sur Elements Of Light (Rough Trade, 2013), étonnant album réalisé  avec le collectif de percussionnistes fondus de cloches et de tout ce qui tinte The Bell Laboratory, avant son retour en solo cette année. Enfin pas vraiment en solo en réalité puisque pour son nouveau projet, Pantha du Prince s’associe avec son vieil ami Scott Mou et le batteur et compositeur norvégien Bendik Hovik Kjeldsberg pour former Pantha du Prince feat The Triad, collectif à l’univers visuel psychédélique minimaliste et dont la musique est toujours autant destinée au dancefloor qu’à l’écoute solitaire. Tout aussi rêveuse cette électronique shoegaze aux voix vaporeuses mixées en arrière fond se  propose tout autant de vous emmener sur la piste les bras en l’air (Lichtersmaus, Chasing Vapour Trails) que de vous laisser hypnotiser par des paysages hivernaux (You What? Euphoria, The Winter Hymn).

Nous n’avons lu que des bons échos des performances visuelles et musicales de la Triade, mais à la Route du Rock, si l’on en croit le programme c’est en solo (pour un live vidéo & audio) que se produira Pantha Du Prince. Peu importe, on garde toute notre confiance au musicien pour transformer les pistes de son album en techno sensuelle et hypnotique.

Rival Consoles

RIVAL_CONSOLES_1_RVB_300_©LENKA_RAYN

On poursuit avec le Londonien Ryan Lee West, aka Rival Consoles, signé chez les acclamés Erased Tapes (Nils Frahm, Olafur Arnalds) mais dont le son finalement, n’a pas grand chose à voir avec ses camarades de label. Hormis, peut-être, l’envie de produire une musique aérienne. Car si l’on devait rapprocher le son du Britannique d’autres, on se tournerait plutôt du côté d’un Rone (Tohu-Bohu) ou de l’IDM (versant Jon Hopkins). Afterglow, par exemple, sur le troisième album du producteur sorti l’an dernier (Howl) transforme ainsi progressivement les synthés en voix quasi humaines, en même temps mélancoliques et lumineuses, sur une rythmique crépitante ciselée en dentelière. Précédent son dernier ep (ou mini-album ?) en date Night Melody sorti il y a quelques jours, ce troisième album du Britanique est en effet une mine de diamants pour qui aime l’électronica soyeuse, légère et aérienne. On fait donc confiance au producteur anglais et à son  électro onirique et subtile, pleine de nuances pour nous emmener jusqu’aux dernières heures de la nuit sous les étoiles.

Quant aux suivants, on vous en a déjà parlé dans les articles précédents, mais ils pourraient bien également vous donner une envie irrésistible de remuer les hanches.

Battles

On poursuit avec les habitués, avec le retour de Battles sur la scène du Fort St Père. Devenu trio depuis le départ de Tyondai Braxton avant la parution de leur troisième album Gloss Drop, les Battles gardent un souvenir ému de leur dernier passage à la Route du Rock (en 2011) : « Notre concert à la Route du Rock reste un excellent souvenir. Ça fait longtemps que je ne m’étais pas autant amusé. A vrai dire je pense même qu’il s’agit d’un de mes meilleurs souvenirs depuis notre concert dans un restaurant à Chicago, il y a longtemps » , confiait le bassiste Dave Konopka à New Noise au moment de la sortie du quatrième album du groupe La Di Da Di (toujours chez Warp, en 2015). Il faut dire que la présence scénique du trio, passant pourtant pas mal de temps penché à trifouiller des boutons, était juste fascinante, notamment l’ambidextrie virtuose d’Ian Williams aux claviers/guitare ou l’impériosité d’un John Stanier aux fûts, bien calé sous sa cymbale perchée en haute altitude. Leur math-rock atmosphérique et aventureux, rehaussé à grandes louches de synthés avaient su convaincre un Fort trempé mais extatique et sautillant.

Battles - crédit photo Grant Cornett - photo presse

Crédit photo : ©Grant Cornett

Si leur quatrième album en date (on imagine qu’avant Mirrored -2007, Warp-, EP C/B EP, autrement dit la compilation des deux premiers EP et du single Tras -2006- compte comme un album) a peut-être rencontré moins d’unanimité que les précédents, mais se révèle pourtant écoute après écoute. Pas de tubes ici (l’absence d’invités vocaux faisant de cet album un opus uniquement instrumental y joue peut-être sa part), mais toujours cette science de la construction poussée à son paroxysme, cette richesse des textures et des rythmiques (les parties de batterie de Tricentennial ne sont pas le fait d’un manchot !) travaillées dans les moindres détails. On a donc bien hâte de retrouver les trois garçons sur scène, curieux de voir quelles dimensions ces nouveaux titres prennent en live.

Gold Panda

On sera sûrement pour notre part bien plus impatient de retrouver le sémillant Derwin Schlecker, aka Gold Panda, dont les circonvolutions électroniques IDM downtempo nous accompagnent depuis de nombreuses années. Développements tout en finesse, enchainement subtil de clicks et de cuts, ondulant de milles petites secousses, la musique languide et inspirée du garçon de l’Essex est de celle qui donne le sourire aux lèvres. Repéré tout autant par ses remixes bien inspirés (Caribou ou The Field en tête) que par ses productions (Lucky Shiner en 2010 -sur Ghostly International- a longtemps squatté nos platines) ou ses mixes (un volume Dj Kicks sur !K7 en 2011), Derwin Schlecker fait obligatoirement penser à son compatriote Four Tet tant les deux garçons partagent cette science des ambiances oniriques toutes en subtils rebondissements et cette ouverture toute aussi délicate aux influences orientales.

En 2013, Gold Panda sort son deuxième album, Half Of Where You Live, encore chez Ghostly International, avec toujours cette science de la fluidité aérienne tout en crépitements. Son nouvel album, Good Luck And Do Your Best, sorti mai 2016 cette fois-ci chez City Slang (juste avant la sortie d’un ep surprise inspiré par le Brexit), s’inspirant semble-t-il de son récent séjour au Japon, est tout aussi réussi. On est donc ravi de retrouver le garçon aux premières heures du matin le vendredi. Sous les étoiles, ça devrait être bien chouette.

The Field

Pour nous catapulter jusqu’aux dernières heures de la nuit et jusqu’au dernier groupe de la soirée du samedi, on donne toute notre confiance à Axel Willner aka The Field qu’on suit depuis son premier album, From Here We Go Sublime (2004) sorti chez Kompakt. Mêlant à ses débuts étude académique de la musique et rage punk à la Dead Kennedys, le garçon se tourne peu à peu vers l’ambient à la guitare et le drone influencé par l’idm warpienne du milieu des nineties, avant de progressivement forger le son qu’il défendra sous son nouveau nom, The Field. De la techno ambient, marquée par un rythme robotique très kraut, en rotation constante et à l’hypnotisme vaporeux, particulièrement réussie. Après avoir beaucoup tourné en solo avec son laptop, le Suédois trouve finalement la formule étriquée et choisit d’intégrer d’autres musiciens en live. C’est ainsi avec une vraie batterie et trois acolytes qu’on le retrouvera sur la scène des Transmusicales 2009 pour Yesterday And Today (sur lequel se niche une étonnante reprise d’Everybody’s Got To Learn Sometimes des Korgis). Suivi en 2001 par Looping State Of Mind qui mêle lui aussi influences kraut des seventies, disco glacée (nappes entre Moroder et Carpenter) et minimalisme américain (Reich) puis Cupid’s Head en 2013, qui le voit retrouver la formule solo sans ses comparses Dan Enqvist, John Stanier et Andreas Soderstrom. L’album, moins kraut peut-être, y gagnera en complexité sur les textures. Paru au printemps, son cinquième album en date, The Follower, toujours sur les essentiels Kompakt affirme encore plus avant la volonté de brouiller les lignes entre expérimentation, dance musique et fluidité downtempo. On a en tout cas bien hâte de découvrir ce cinquième long format en live.

Magnetic Friends

Magnetic Friends chapo 640 290

Eux aussi au Fort, les djs des Magnetic Friends auront également une nouvelle fois en charge de réchauffer l’ambiance entre les concerts. Et comme à leur habitude, ils devraient sortir de leurs besaces une tripotée de titres pour danser dans la boue, faire des blindtests avec les copains, voire chanter à tue-tête bras dessus-dessous avec son voisin (parfois inconnu quelques minutes auparavant). Entre madeleines indie-hip-pop-electro-rock et bombinettes-turbines à danser, les facétieux djs pourraient d’ailleurs glisser quelques surprenantes pépites. Oui, ça s’est déjà vu. Comment ? Vous avez dit « chenille » ?

 

 


La Route du Rock Collection Eté 2016 aura lieu du jeudi 11 août au dimanche 14 août.

Plus d’1fos : http://www.laroutedurock.com/


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