Très chers tous,
Veni, vidi, vici, comme dirait l’autre ! Ce troisième et dernier jour de festival s’est ouvert par une performance artistique (quand on vous dit que le pass offre des bonus…) : le ballet des pelleteuses ! ça vrombit, ça virevolte, ça accélère et décélère, ça pirouette et ça charrie des éléments cataclysmiques. Une vraie performance chorégraphique et musicale ! et en plus, ça sert à évacuer une boue qui n’a pas séché. Bon OK, on a débarqué sur le site avec la nette sensation de se trouver dans un champ fraichement labouré, mais bon, même pas peur après ce qu’on a subi hier.
En tout cas, Helios daigne enfin repointer son museau. Normal, le Messie est là ! Josh a marché sur le Fort St Père et la pluie s’est arrêtée… Au placard les capes de pluie, les cirés Cotten et les K-Way ! Par contre, la botte est toujours de rigueur. Un vrai défilé haute couture : de toutes les couleurs, avec ou sans motifs, à talons ou non… Car malgré le ballet des pelleteuses, la boue est là, vicieuse et pernicieuse. Elle ressort insidieusement des entrailles du Fort St Père, dans une dernière tentative pour engloutir quelques festivaliers…
Et dans tout ça, que deviennent les festivaliers ? de jolies cernes, des haleines effluvées, des tenues dépareillées, les ventres affamés mais toujours le sourire ! Ah tiens, je crois bien ne pas vous avoir parlé de la gastronomie du festival. Les anciens m’avaient effrayée avant ce WE, me certifiant que seule la galette-saucisse était servi sur le site. Forte de mon rejet primairement finistérien de ce mets local, j’avais apporté dans ma besace gâteaux bio et Gummibärchen en provenance directe d’Allemagne pour me sustenter. Erreur ! la GS n’a plus l’hégémonie de la gastronomie festivalière ! nouilles asiatiques, pizzas et falafels ont pris place dans les cahutes du Fort. Un vent d’exotisme a soufflé sur ce coin du pays gallo et je dit Amen.
La musique ? ah oui, c’est vrai que vous attendez ce détail là. Plus calme je dirai aujourd’hui, comme s’il fallait finir en douceur. Je ne ferai pas l’unanimité mais sur le haut de ma pile, il n’y aura que Cat’s Eyes (et tant pis pour la vague d’afficionados de Fleet Foxes…).
Quoi ? un bilan de ce baptême ? vous êtes exigeants en ce lundi matin. OUI, j’ai aimé ces trois jours avec son lot de musique, de rencontres heureuses et sympathiques, d’ambiance bon enfant, d’humidité latente, de boues thalassothérapiques… et OUI, je reviendrai. Vive le festival des 3B (Bière, Bottes, Boue) !
Allez, je vous laisse, route-pêche vers le Finistère. Y’a un stage de surf qui m’attend. Après les bottes et le ciré, la combi 5 millimètres… Un été sous le signe de l’humidité !
Je vous embrasse, à très vite,
LeeZen
PS : un grand merci à mes camarades d’Alter1fo qui ont assuré la couverture sérieuse du Festival ; à Dissogirl et ses compatriotes avec qui j’ai passé trois jours à braver soif, faim, boue et fatigue ; à Arte Live Web grâce à qui je vais pouvoir revoir tous les concerts vautrée dans mon canapé. Et puis à tous les autres croisés au détour d’une flaque : au label Monopsone pour leur sourire et leur gentillesse ; aux bénévoles, ces corsaires rockeurs au grand cœur ; aux twittos rennais et non rennais pour des rencontres IRL de geeks fans de décibels ; à Jacques, ce parisien en quête d’intégration avec son pull marin et ses lunettes de soleil (oui, oui, on te donne le label ! c’est bon, tu es accepté dans la tribu des Bretons) ; et à tous ces inconnus croisés, aux regards, mots et sourires échangés…
Comme au cinéma, tout a une fin. Coupez !
Retrouvez notre dossier spécial Route du Rock 2011