Après les avoir ratés de peu à l’Etage lors des dernières Transmusicales, nous avions découvert le trio Güz II lors du tremplin des Jeunes Charrues Pays de Rennes (qu’ils ont gagné). Avant de les retrouver à Carhaix à la mi-juillet, le groupe se produira lors de 5 concerts entre le mercredi 06 et le vendredi 08 juillet aux Tombées de la Nuit (programme à la fin de l’article).
En plus de produire une musique inclassable et captivante, les Güz II possèdent deux formules, acoustique et électrique, qui seront présentées lors du festival. Avant de les (re)découvrir sur scène, ils nous ont accueillis pour parler de leur groupe, des Tombées de la Nuit, des Jeunes Charrues… Rencontre avec des musiciens adorables, drôles et passionnés.
Photos : Solène
Si vous deviez présenter votre groupe en quelques mots, que diriez-vous?
Benjamin : On présente ça comme un trio orchestral de rock, parce qu’on est trois, parce qu’on joue tous plusieurs instruments et puis parce qu’on fait du rock.
L’une des particularités du groupe est de jouer avec de nombreux instruments, qui joue quoi ?
JB : Dans la version acoustique, je fais du banjo, du cavaquinho (c’est une petite guitare brésilienne), du bontempi, et de la contrebassine. Dans la version électrique je fais de la guitare électrique, du synthé (un micro Korg) et les chœurs.
Benjamin : Pour ma part dans la version acoustique je fais du violon, des percussions. J’ai un cajon avec plein de percussions devant moi, des petites cloches, etc… Je fais les chœurs également et de la scie musicale.
Fabien : Je fais du saxophone baryton et quelques percussions, dans les deux versions.
Qu’est ce qui pousse trois musiciens aux instruments aussi variés à jouer ensemble? Comment est né votre groupe?
JB : Au départ on voulait faire un autre groupe de rue. Avec Benjamin on avait déjà un groupe de rue où on chantait beaucoup, et on s’est dit qu’on voulait essayer une version instrumentale parce qu’il n’y a pas beaucoup de groupes de rue instrumentaux si ce n’est les fanfares funk ou les groupes de jazz manouche. On voulait essayer de faire du rock instrumental de rue.
On a demandé à Fabien de venir jouer avec nous et on a profité du fait que l’on fait plein d’instruments différents pour peaufiner les arrangements en acoustique. Pour le rôle de la basse, souvent c’est le sax baryton. Quand le sax baryton prend la mélodie, moi je fais la basse à la contrebassine ou alors les basses peuvent s’assurer avec le cajon. Plus ça allait et plus on a choisi quelques instruments qui marchaient bien pour faire des arrangements assez cohérents au niveau de l’acoustique.
La version électrique a amené peut être moins d’instruments différents parce que le clavier seul peut jouer le rôle de la mélodie, de la basse, alors qu’en acoustique pas du tout. Du coup je n’ai plus besoin de contrebassine, de basse, je fais ça au clavier et comme le sax a plein d’effets, il peut jouer différents rôles bien clairs soit des sons très saturés dans les aigus comme une guitare électrique soit dans les graves pour faire un gros son de basse.C’est pour ça que nous avons profité au maximum de notre côté multi-instrumentistes pour faire des arrangements peaufinés.
Ce qui nous a marqué lors de votre concert à l’antipode c’est l’attention du public pendant toute la durée du set et pourtant vous prenez pas mal de chemins de traverse mais vous retombez toujours sur vos pieds. Quelle est la part d’improvisation lors de vos concerts ? S’il y en a une.
Benjamin : c’est un peu différent entre la version acoustique et la version électrique parce que l’on a pris le parti de ne pas parler du tout dans les deux formules. Nos morceaux sont assez écrits, on a des solos et des impros de temps en temps. Dans la rue la part d’improvisation se fait parce que chaque concert est différent, parce que les gens ne sont pas les mêmes. Il y a des gens qui s’en vont, d’autres avec qui on peut jouer, il y a des grands mères que l’on peut s’amuser à suivre, dans la rue l’impro se fait là-dessus. Pour la version électrique, on sort d’une résidence où l’on a pu travailler ça justement, essayer de retrouver la même aisance que l’on a dans la rue mais sur scène, sachant qu’on est tous câblés, avec des fils et des micros partout. Au début on n’avait pas la même aisance, on ne pouvait pas aller aussi loin que l’on voulait. On a donc travaillé ça et c’est ce que l’on va tenter de faire aux tombées de le nuit puis aux jeunes charrues.
On voulait savoir comment vous composez? Est ce que vous composez à trois ? Chacun amène ses idées de son côté?
Benjamin : souvent ça vient d’une idée d’un de nous trois, une idée qui peut être soit une compo assez écrite soit des trucs tout bêtes genre un thème ou une harmonie. Après le travail se fait vraiment à trois, on fait tourner les choses, on cherche tous ensemble pour voir ce qui marche avec quoi, quels instruments, qui prend la mélodie, donc c’est vraiment un travail collectif d’arrangement, que ce soit pour l’acoustique ou pour l’électrique.
Vos titres rappellent l’univers cinématographique on pense notamment à la reprise de The Ecstasy of Gold de Morricone ou bien au morceau Fahbbe III que, personnellement, on verrait bien dans la BO d’un film (rires), alors les musiques de films et le cinéma en général sont une source d’inspiration et un cinéma en particulier ?
JB : On voulait vraiment faire un groupe de rock de rue, parce qu’on aime le rock qui est notre influence de base. Dans l’aspect instrumental il y a le côté orchestral que l’on aime bien, ce qui nous a amené a s’intéresser aux musiques orchestrales et c’est souvent lié aux musiques de films parce que ça a un côté très populaire. Certaines fois des musiques dites savantes sont extrêmement populaires via le cinéma comme les musiques de Kubrick, du coup il y a plein de musiques classiques que tout le monde connait. On n’a pas encore réussi à réarranger Ainsi parlait Zarathustra à trois (rires). On a comme référence toutes les musiques qui apparaissent dans les films de Tarantino, de Rodriguez. C’est beaucoup de surf music ou du Ennio Morricone. Pour ma part j’adore les musiques des compositeurs italiens pour les musiques de films, Ennio Morricone, Nino Rota…
En musique classique, hors musiques de films, on n’a rien repris. On s’inspire de près ou de très loin de Bartok, de choses comme ça, c’est juste pour les petites idées. Certains appelaient ça le côté geek du groupe, parce que ça souvent un lien avec le cinéma. Depuis geek a une connotation péjorative.
Tu disais Fahbbe III a un côté cinématographique, ce n’était pas voulu au départ, mais il y avait quelque chose de visuel qui allait naturellement avec.
Avez-vous envisagé de faire des musiques pour des courts ou des moyens métrages par exemple? Est-ce que ça vous tente comme projet?
Fabien : oui bien sûr ça nous tente, maintenant il faut rencontrer les bonnes personnes avec qui le faire. Pour l’instant on n’a pas de contacts vraiment pour ça. Le ciné concert aussi nous branche vraiment beaucoup… on va voir.
Il y a des liens avec le milieu théâtral puisque vous avez accompagné la compagnie brestoise L’entonnoir théâtre lors de sa victoire au festival des Arlequins à Cholet, pouvez-vous nous parler de ce projet?
Fabien : L’entonnoir théâtre c’est un duo Brestois avec qui on a travaillé sur la pièce qui s’appelle Cahin Caha. Eux avaient déjà la pièce depuis deux ans et on s’est greffé dessus pour un festival d’impro à Brest qui s’appelle Subito. Il y avait une soirée avec leur pièce et ensuite un concert de Güz II électrique. Eux venaient sur notre set et nous on les accompagnait pendant la pièce. Ils sont masqués aussi, ce qui crée un lien entre eux et nous. On a aussi travaillé théâtralement avec l’entonnoir théâtre notamment sur le jeu du masque, tout ce qui est placement.
JB : On sort de la résidence à l’Antipode prévue pour les Jeunes Charrues et on a pratiquement bossé que là dessus (le jeu du masque). Normalement il y a du changement depuis le concert de mi avril à l’Antipode.
Vous êtes à l’origine une formation acoustique qui joue maintenant ses titres en version électrique, qu’est-ce qui a motivé ce changement?
JB : la version acoustique existe depuis deux ans et demi. On voulait vraiment avoir un son de groupe amplifié dans la rue, que ça claque au niveau du son sans sonorisation si ce n’est un petit mégaphone qui sonorise le synthé. Lors de la formation pour le DE (diplôme d’État) de Benjamin, on nous a proposé une résidence. On a décidé de faire une résidence sonorisée de la version acoustique, à l’Antipode, c’était en février 2010. On a bossé ça, on n’était pas mécontent du résultat et on est parti dans l’idée de sonoriser la version acoustique. On a fait un concert avec la formule sonorisée en mai 2010, en première partie de Zu, c’était une grosse soirée qu’il y avait eu à l’Antipode. Mais on n’était pas du tout content du résultat, on a donc décidé à ce moment là d’arrêter cette formule. On s’est dit, si on doit refaire une version sonorisée, on la fera avec des amplis, du gros matos.
Dans la rue en version acoustique, par exemple rue Le Bastard à Rennes, le mur en face n’est pas très loin, quand on joue le son revient direct , un gros son rock. Sonorisé, on n’était pas content du son, ce n’était pas rock du tout. Après ce concert avec Zu, un pote Kévin, qui bosse à l’Ubu, qui avait quand même apprécié ce concert, nous a proposé une résidence d’une journée à l’Ubu en juin où l’on pouvait faire ce que l’on voulait. La résidence était une semaine après, on a récupéré pendant la semaine une batterie, un ampli basse et tout le matos. Grâce à cette résidence on a pu essayer de faire cette version là alors qu’on ne comptait plus la faire avant décembre 2010, voire 2011. On a monté quatre morceaux et à la fin de la journée il y avait des gens qui pouvaient venir voir un petit filage. Ca a plu, il y avait Jean Louis Brossard qui était là et il nous a dit qu’il avait adoré. Il nous a rappelé une semaine après pour nous dire qu’on jouait aux Trans.
Benjamin : on a eu quatre mois pour monter un répertoire de 45 minutes. Donc entre septembre et décembre, on a eu le nez dans lélectrique. Au niveau échéance, Les Transmusicales nous ont motivés. On voulait le faire, on aurait pris le temps de le faire sauf que comme ce truc là arrivait en décembre, ça nous a vachement boosté.
Et vous n’avez pas pu différer la date des Transmusicales ?
JB : On leur a demandé s’ils ne voulaient pas faire les Transmusicales en avril, mais… (rires).
Aux Tombées de la Nuit vous aller jouer un set en version électrique au Thabor, mais aussi 4 concerts en version acoustique. Avez vous maintenant une préférence entre les deux formules ?
Benjamin : On aime vraiment beaucoup les deux, on est assez attaché aux deux, et on a envie de mener les deux de front. Après, c’est évident qu’il y a des périodes où on est plus dans l’électrique, comme aux Transmusicales, parce qu’on n’avait pas le set et qu’en plus c’est l’hiver donc l’hiver, jouer dans la rue, c’est un peu froid. On a vraiment envie de faire les deux, et puis de développer autant l’électrique que l’acoustique.
On joue aux Tombées de la nuit trois jours d’affilée, deux jours avec l’acoustique le 6 et le 8 juillet et un jour avec l’électrique au Thabor le jeudi 7. Là on va profiter du fait qu’on ait un long set, une bonne heure de set, pour faire venir un copain à nous sur scène, qu’on a déjà fait venir sur la formule acoustique et qui est transformiste. Il s’habille en femme avec plein de robes différentes qu’il fait lui-même. C’est vraiment quelqu’un de majestueux, qui fait deux fois la taille de Jean-Baptiste (rires). Il va venir sur 4 ou 5 morceaux faire des apparitions. C’est quelqu’un avec qui on a déjà fait des choses en acoustique, à la Trinquette, à l’Elabo, aux Champs Libres. Pour lui c’est l’occasion de faire ce qu’il a envie de proposer, devant un public plus large que le public d’initié. Là on jouera de nuit, donc il y aura un travail de lumière de fait, on a travaillé ça avec lui pendant la résidence à l’Antipode. Son nom de scène, c’est Shirley Von Mc Bill.
Quand on vous a vu sans vos masques lors du résultat des Jeunes Charrues, on a été surpris par votre relatif jeune âge, mais qui contraste avec une musique très mature, très aboutie, avec de nombreuses influences. D’où vous vient cette culture musicale et quelles sont vos influences ?
Benjamin : C’est quand même assez différent pour chacun de nous trois. Moi je suis violoniste de formation, j’ai appris le violon depuis que je suis tout petit dans une école de musique puis dans un conservatoire, et parallèlement à ça, j’aimais bien taper sur des instruments. Les percussions m’ont toujours attirées. Et puis c’est au fil des rencontres, des gens avec qui ont a des affinités, on fait de la musique ensemble, on se fait écouter des trucs. Au violon, j’ai une formation classique, mais j’ai joué pas mal de musique entre guillemets d’Europe de l’Est, que ce soit la musique tzigane ou la musique klezmer, ça c’est quelque chose qui me plait beaucoup. J’aime aussi beaucoup le rock, la musique de film.
Fabien : Moi je viens du saxophone classique. J’ai fait ensuite des formations Musiques Actuelles au Conservatoire. Depuis le lycée, en gros, on joue ensemble avec JB. Du coup la culture s’est faite à partir de ce moment là, on a fait aussi de la musique improvisée.
Benjamin : Parce qu’ils sont tous les deux brestois, moi je suis une pièce rapportée d’Angers.
J.B. : Au départ je suis autodidacte en instru, après il y a eu la fac de musique, le CFMI, qui ont fait que je comprends ce que je fais en musique, parce qu’au départ je ne comprenais rien (rires). A côté, je fais pas mal de musique impro, comme j’en avais fait avec Fabien, là je recommence un autre truc de free. Je joue aussi du banjo dans un orchestre de musique juive avec Benjamin.
Benjamin : Au niveau des influences, il y a quand même des groupes qui nous rassemblent tous les trois, des trucs sur lesquels ont est tous à bloc.
Bonne transition, à propos d’influences, si vous deviez citer trois albums sans lesquels vous ne pourriez vivre ?
Benjamin : Alors il faut que je cite trois albums qui me sont indispensables… En fait, ce sont trois albums qui m’ont fait découvrir des choses, qui m’ont fait développer ma pratique du violon ou même de la batterie. Il y a un album d’un groupe qui s’appelle Secret Chiefs 3, Xaphan, qui est composé par John Zorn, compositeur saxophoniste newyorkais, et enregistré et arrangé par Secret Chiefs 3 dont le guitariste est un ancien membre de Mr Bungle (ndlr : Trey Spruance). C’est vraiment une scène qui nous botte bien tous les trois, parce qu’ils sont rigolos, parce qu’ils jouent bien et parce qu’il y a une tonne d’influences.
Deuxième album, De Profundis du Bester Quartet. Le premier nom du groupe était le Cracow Klezmer Band. Là c’est vraiment au niveau du mélange entre musique traditionelle Klezmer et de la belle composition. C’est un groupe où il y a violon, accordéon, percussions et contrebasse. Et puis ce violoniste là m’a un peu déscotché de la partition classique dans laquelle j’étais jusqu’à mes 18 ans en gros.
Et puis le troisième album, je ne sais pas trop… ah oui, on va dire Amnesiac de Radiohead que j’ai découvert à l’âge de 15-16 ans et que j’ai beaucoup apprécié.
J.B. : Trois albums ? Bon déjà il y en a un des Beatles mais je n’arrive pas à me décider… Sergent Pepper, parce que celui-là je pourrais me l’écouter en boucle.
Il y a le dernier album de Zu, un trio de jazzcore. C’est un trio italien, alors je ne sais pas s’il existe encore. C’est un superbe groupe des années 2000 et c’est Carboniferous chez Ipecac.
Alors je triche un peu, c’est le double album l’intégrale de Varèse. Comme ça il y a l’intégrale de son oeuvre, et si j’ai ce double album, je suis très content !
Fabien : Les Shaggs. C’est un groupe qui a fait un album en 1969 je crois (ndlr : Philosophy of the World). C’est l’album de trois soeurs, produit par leur père. Elles ne savent pas trop jouer, elles ne savent pas trop chanter, mais il y a un album de fait, qui est vraiment très rigolo, un peu improbable.
En jazz, un Coltrane, Crescent. Un Zappa, je mettrais Freakout, avec The Mothers. Ce sont les premiers que j’ai acheté, ça marque bien.
Pour finir, sur la scène rennaise, comment vous situez-vous ? Etes-vous en contact avec d’autres artistes rennais ? Desquels vous sentez-vous proches ?
J.B. : Au départ, on était vachement proches des Makaks Mechaniks, parce que c’était nous, mais c’est un peu trop brestois pour Benj (rires).
Benjamin : On a plein d’amis qui jouent dans plein de groupes. Tout le monde joue plus ou moins ensemble, dans des projets parallèlles parfois.
J.B. : Pour moi, un des derniers trucs que j’ai vu et que j’ai adoré, c’est Maasaï. Un projet de Robin qui vient de passer son DEM de Musiques Actuelles. C’est un duo où il chante, il joue sur machines, avec Clémentine qui fait de la guitare, du clavier. C’est vraiment un projet excellent, tout neuf, et qui va rapidement grandir je pense.
Et puis tous nos groupes de copains, City Kay, L’Effet Défée. Ils ont peut-être moins de rapports musicalement avec nous, mais c’est bien bien ce qu’ils font, on aime beaucoup.
Un grand merci à Benjamin, Fabien et J.B. pour leur accueil et leur disponibilité. Deuxième partie de cette interview en début de semaine prochaine, où le trio nous parlera des Jeunes Charrues.
Güz II au festival des Tombées de la nuit, pour 5 concerts en 3 jours, et c’est gratuit ! :
– mercredi 06 juillet à 16h et 19h, dalle Kennedy, en version acoustique.
– jeudi 07 juillet à 23h, au Thabor (La Baraque), en version électrique (avec la présence de Shirley Von Mc Bill).
– vendredi 08 juillet à 16h et 19h, Place Hoche, en version acoustique.
Tout au long du festival, retrouvez nos chroniques spéciales Tombées de la Nuit…
Géniale interview !!
Vivement la suite !
Interview bien mené dans le questionnement et des réponses qui suscitent l’admiration sur les connaissances éclectiques des musiciens.
Je leur souhaite de poursuivre ainsi : « travailler » sérieusement sans se prendre au sérieux.
Bons concerts et à bientôt,
Félicitations à vous 3. La route est longue mais pas besoin de GPS… Bon anniversaire à Benjamin. Bisous
il faut prendre le temps de lire ce genre d’article interview qui en dit bp sur le parcours de GuZ. Chacun a sa touche à apporter et le lecteur aussi.
Bon vent à vous et une mention spéciale à Benjamin l’outsider!