L’éducation populaire, Monsieur, ils n’en ont pas voulu …
Un livre trouvé chez Alphagraph, 5 rue d’Echange, Rennes. Il semblait que ça parlait de pédagogie Freinet qui n’aurait pas marché avec la population des banlieues. Tout faux. Le « Ils », ce sont les dirigeants politiques de l’après-guerre. L’éducation populaire, c’est ce qui nous aurait aidé à être un peu plus dans une démocratie.
Ce petit livre est la retranscription d’un spectacle que donne Franck Lepage. Rien à voir avec les comiques qui font rire à la télé. Oui, c’est drôle. Mais ça fout les jetons aussi, ça énerve. A acheter, si vous voulez savoir qui était Christiane Faure, si vous voulez quelques idées sur les rapports entre culture et gauche, si vous n’êtes pas au courant que Malraux était taré. Si vous voulez donner 8 € qui iront en partie aux Editions du Cerisier.
La réaction philosémite (ou la trahison des clercs)
Vous savez, ces temps-ci, on pourrait penser que c’est facile de marcher du pied gauche dans un truc antisémite. Il y a « philosémite » dans le titre, qui signifie le contraire. Mais il y a « la réaction ». Ceux qui s’opposent aux progressistes donc : les méchants. Les méchants qui aiment les Juifs, ce n’est pas engageant.
L’auteur est Ivan Segré, philosophe, vivant en Israël. Il publie en même temps « Qu’appelle-t-on penser Auschwitz ? » chez Lignes aussi.
De quoi ça parle ? De Alexandre Adler, Alain Finkielkraut, Pierre-André Taguieff et d’autres. Ça veut expliquer une pensée très actuelle en France. Là aussi on sourit et on s’inquiète. Tiens là aussi on parle éducation, système scolaire même. Ça démonte, ça explique, ça contre.
Le troisième livre est beaucoup plus gros, plus que les deux autres ensemble. Il ne vient pas de chez Alphagraph, mais de Géronimo, à Metz.
Bête, Méchant et Hebdomadaire, une histoire de Charlie-Hebdo (1969-1982).Buchet-Castel.
Voyez les dates, il n’est pas question de la version de Philippe Val.
Stéphane Mazurier a soutenu, en 2007, la thèse qui donne ce livre cette année. Il y a un peu de photo au milieu où on voit Cavanna, Choron, Reiser, Gébé et compagnie. C’est un universitaire qui écrit alors il ne déroule pas chronologiquement du début à la fin, il thématise. Mais c’est bien, on apprend. Ça donne la nostalgie aussi, un peu (si, c’est possible d’avoir la nostalgie d’une époque où on n’était même pas né). Parce que la presse et le régime dans lequel on vit, il y a des liens. Parce qu’il y est question de liberté finalement. Parce qu’ils n’avaient pas tout bon ces gens-là.
Bonnes lectures.
fix t’es passé de l’autre coté de la matrice …
nice …
Excellent..
enfin un qui ne propose pas Jean d’ormesson !!! 😉
J’aime…
Jean qui ?
C’est le fils de quelqu’un ?
(merci les gars)
Consterné, horrifié, effrayé