Le roi Lear au TNB

Ça y est, le TNB accueille jusqu’au 29 mars Le roi Lear, une pièce shakespearienne mise en scène par Jean-François Sivadier. Autour du spectacle, beaucoup de rencontres notamment à l’Université Rennes 2 le 27 mars et dans la salle Serreau le 22 mars. Retour sur la pièce qui a tourmenté Avignon l’année dernière.

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Une salle comble, une scénographie particulièrement réussit, et le spectacle commence sous les chapeaux de roues.

L’histoire du roi Lear est complètement loufoque. Comment partager son pouvoir entre ses filles, qui l’aime le plus et sur qui peut-il vraiment avoir confiance ?

Le roi Lear interprété par l’excellent acteur Nicolas Bouchaud, s’interroge autant sur sa notoriété, que sur son pouvoir et sur son identité, ses sentiments et son territoire, pour sombrer dans une folie de plus en plus forte.

Pendant plus de trois heures, les comédiens rennais évoluent sur un plateau à 45° modulable, entouré d’ampoules. La première partie (avant l’entracte) est vraiment prenante. On est pas du tout déçu et pendant la pause cigarette, on a hâte de retourner dans la salle.
Mais au retour, la dernière heure est longue, trop longue. Comme si Sivadier avait voulu trop en faire, surcharger la mise en scène par divers changements de plateau, par des artifices et des musiques pas vraiment cohérentes avec l’univers Shakespearien. On pouvait croire à un grand spectacle du style roi Soleil, avec des musiciens, du chant, des acrobaties, des jongleurs à ampoule… C’est trop.

C’est donc surtout dans cette seconde partie que l’on s’en rend compte. Le public, pour ma part également, n’était pas captivé, ne ressentait pas les sensations que les acteurs voulaient nous faire partager. Arrivé à ce moment là, on est déçu.
Mais l’humour est présent sur la totalité du spectacle. Un nom ressort à la sortie du théâtre, Norah Krief jouant avec excellence les rôles de Cordélia et du fou. Désolé pour les autres, qui ont toutefois très bien joué.

Cependant, le roi Lear reste du beau théâtre, du vrai théâtre. Mais tellement médiatisé depuis son succès de l’été dernier, mes attentes devaient être trop grandes et une fois les rideau baissés, je restai toutefois sceptique. Les sensations n’étaient pas présentes. On aurait voulu retrouver les émotions perçues dans la pièce Incendies, pendant le dernier Mettre en scène par exemple.

En tout cas, bonne route au roi Lear, qui aura en tant que pièce une bien plus belle fin que celle du roi. Quoi que…

Rendez-vous jeudi 27 mars à l’Université Rennes 2 où plusieurs maîtres de conférences, spécialistes du répertoire shakespearien et Jean-François Sivadier, analyseront la mise en scène, autour du roi Lear.

Entrée libre, renseignements au 02.99.31.55.33

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