Alela Diane et Brisa Roché à l’Antipode 22/03

L’Antipode affichait complet hier soir pour les deux jeunes américaines Alela Diane et Brisa Roché, les deux jolies chanteuses se succédant sur scène pour nous laisser deux sentiments différents, la première nous offrant une ballade acoustique délicieusement anachronique, alors que la seconde tentait l’électricité sans totalement convaincre.

alela-diane

Difficile de s’approcher d’Alela Diane tant la salle était comble pour la californienne, égrenant ses belles compositions dépouillées, portées par une voix magnifique rappelant les grandes prêtresses folk sixties. Accompagnée de son papa (qu’on jurerait échappé d’un combo hippie), du gratouilleur de banjo Matt Bauer (longue barbe et crâne rasée, type bûcheron des Appalaches) et de son amie Mariée Sioux aux choeurs, Alela and co ont joué la carte retour au feu de bois, photos sépia et tresses d’avant l’électricité. Et quand on s’endormirait presque, elle sonne la charge avec « the Pirate’s Gospel » (sorti sur la compilation « even cowgirls get the blues ») et repris à l’unisson par le public.

Brisa Roché, elle, en belle hégérie touchée par la fée excentricité, avait choisi l’orchestre rock vintage et la pulsation électrique pour habiller sa voix et ses textes allumés. Elle aura beau tout tenté pour emporter l’adhésion (bavardages en très bon français, présence théâtrale), on a aimé par intermittence. Leur tournée ne fait que commencer (« il faut pas qu’on soit crispés comme ça, soyons libres! »), mais leur concert en permanente rupture s’est terminé devant des rangs clairsemés, et la belle n’a pas attendu pléthore pour accepter un court rappel.

1 commentaires sur “Alela Diane et Brisa Roché à l’Antipode 22/03

  1. Simon

    Tu parles bien Lionel!!

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