Le samedi est annoncé complet et sur la route avant Clisson, on peut le constater. Bouchons, on dévie. Camping. Pass. Arrivés à 15h30. On peut se placer pour Witchcraft, dont on attend beaucoup. Raté. Pour certains, pas la peine d’abuser d’étiquettes comme « stoner » . Les Suédois font un hard 70’s classique et pas spécialement brillant : le chanteur prend des poses mais devrait plutôt songer à étoffer ses lignes de chant. Avec la pluie fine qui continue, débuts moyens.
La suite va être bien meilleure. Phil Anselmo a du mal à pousser sa voix mais on s’en fout. C’est un performer, un entertainer, comme disent les gens de l’autre côté. Et un gars qui aime rendre hommage : Dimebag Darrell, of course, mais aussi Jeff Hanneman et le père du chanteur de Clutch. C’est la raison de l’annulation du groupe, que Down va donc remplacer dimanche, pour un set de reprises. Pour l’instant, les gens de la Nouvelle Orléans s’occupent de leur répertoire. Et il est sacrément bon. Le set file à toutes pompes et s’achève, comme d’habitude, sur Bury me in smoke. Mais ce ne sont pas Windstein and co qui finissent : ils sont remplacés les uns après les autres. Le bassiste par Jason Newsted (ex-Metallica) qui joue ce dimanche, Peper Keenan par Matt Pike qui a joué avec Sleep la veille. En conclusion, un petit Stairway to heaven avec la foule. Perfect.
Retour à la Valley, en principe notre scène préférée. Karma to Burn est un groupe instrumental (la plupart du temps). On en a vu d’autres. Mais être intéressant avec juste guitare-basse-batterie, ce n’est pas donné à tout le monde. Sauf qu’aujourd’hui, pas de bassiste. Ils ont beau être bons, il manque quelque chose. Résultat mitigé.
Histoire de découvrir la Warzone, on chope un moment d’Unearth. C’est suffisant. Le lieu, en plein air, est parti pour nous plaire.
Troisième tour dans la Valley. Red Fang nous a mis une grosse claque la dernière fois . Leur excellent deuxième album venait de sortir et il est plein de morceaux imparables. Sauf que là, rien de nouveau (ou presque) sous le chapiteau. Pas de nouveau disque. Les tueries sont celles d’il y a deux ans. Y a un goût de réchauffé.
Le meilleur est à venir. Re-Warzone. Converge. Pourquoi y a-t-il si peu de monde ? Ils ne savent pas les gens que c’est le meilleur groupe du samedi ? Tant mieux pour ceux qui sont là. Les 4 donnent tout. Le record d’énergie dépensée est battu. La gestuelle de Bannon est toujours amusante, ses hurlements impressionnants. Et que dire du jeu de batterie de Ben Koller ? Ballou bouge moins que Newton mais les deux tricotent, propulsent, pulvérisent. Premier sommet du week-end pour nous.
Puisque l’endroit a de l’herbe, humide, qu’on a un trou, on reste pour revoir NoFX. Aussi fun que la fois précédente, la découverte en moins. Il faut dire qu’on a bien été préparé par la playlist qui a précédé les 4 zozos : reggae à fond les enceintes. On entend tout au Hellfest. Entre autres les conneries de Fat Mike, la trompette de El Hefe. C’est vrai, c’est sans doute le seul groupe qui en a une aujourd’hui. Le bassiste tient absolument à se démarquer de l’environnement métal. « Kiss sucks, Bad Religion rules ».
Hellfest rules too.
Retrouvez tous nos articles sur le Hellfest 2013