– « Vous êtes d’Anvers ? »
– « Non, je suis d’endroit ». Le ton est donné.
La scène se passe dans les années 60. Un homme, déserte la guerre coloniale, après avoir connu et réalisé de nombreuses atrocités. Son retour dans son village d’enfance créé le trouble, des inquiétudes. Sa famille est et devient la première victime du combat, de son combat. La métaphore faite entre autre par les personnages reflète aussi l’impact qu’a eu la Belgique dans son passé colonial.

Ce sujet choisit par Hugo Claus, particulièrement engagé à travers ses pratiques artistiques, démontre que la Belgique joue une place sur le devant de la scène théâtrale internationale car le traitement et l’intrigue sont particulièrement réussit. On imagine alors la complicité qu’il a du avoir en lisant et en cotoyant Artaud, pour ne citer que lui.

On adore également l’excellente mise en scène de Guy Cassiers. Comme quoi, la simplicité est ce qui se fait de mieux. Les jeux de lumières, de miroirs ainsi que les effets sonores avec les « samples » sont remarquables !

Bref, les 2h45 en néerlandais sous-titrés français passent rapidement. On en redemande pas forcément mais on apprécie. Rien de tel pour un milieu de semaine.