Au lendemain du discours du chef de l'Etat, signalant qu'il ne se représentera pas, on retient donc plusieurs messages, de la part de celui qui a gouverné la France pendant 12 ans : combattre l'extrémisme, préserver le modèle français, poursuivre la construction européenne, favoriser le développement, inventer une croissance écologique. Son discours en forme de déclaration d'amour n'a pas révélé un soutien à Nicolas Sarkozy, qui devrait intervenir plus tard. Pour les socialistes et l'UDF, le discours du président était même une recommandation à son ministre de l'intérieur, en particulier concernant l'extrémisme.
L'annonce du plan Power 8 par Airbus l'a fait entrer de plein pied dans la campagne présidentielle. Ce plan prévoit la suppression de 10 000 emplois en 4 ans, dont 4300 en France, alors que les carnets de commande de la compagnie sont pleins pour les 6 prochaines années. Il se justifie par les retards dans les commandes de l'Airbus A 380, ce qui a entraîné la démission de plusieurs dirigeants successifs de la maison mère EADS. C'est aujourd'hui Louis Gallois, ancien dirigeant de la SNCF, qui est le PDG français. Rappelons que l'entreprise fonctionne sur un système de dualité entre l'Allemagne et la France. Ce système est d'ailleurs de plus en plus décrié jusqu'au plus hauts dirigeant eux-même !
Voilà un sujet qui divise beaucoup les candidats : les banlieues françaises. Elles se sont invités dans le débat notamment à l'initiative de l'association AC le feu, association qui s'est créée à Clichy sous bois après les émeutes de novembre 2005.
Ségolène Royal a présenté hier sa nouvelle équipe de campagne, dont le remaniement avait été annoncé depuis dimanche. La particularité est le retour des éléphants et en particulier de Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius les anciens candidats à la primaire socialiste. On note aussi le retour de l'ancien premier ministre Lionel Jospin qui n'avait pas été très présent depuis le début de la campagne.