« Siné Hebdo » n’est plus. Si vous êtes d’assidus lecteurs de Silie vous n’êtes pas sans savoir que cette chronique à la con est née, elle aussi, du schisme entre Siné et « Charlie Hebdo ». Ne sachant que choisir, j’avais décidé de créer avec le talent de mon complice Guillaume Kennedy mon propre hebdomadaire (un simple billet électronique, je n’ai pas eu la folie des grandeurs, môaa). Silie et Charlie sont toujours là, pas Siné. C’est dommage mais pourquoi après un départ « Toni Truand » (Dédicace aux Wampas) cet hebdo qui en quelques semaines avait fait mordre la poussière à Charlie, disparaît. Une méconnaissance de la gestion d’une entreprise a plombé une belle aventure. Le dernier gauchiste d’extrême gauche comme l’avait qualifié l’Express ou le Point n’est pas et n’a jamais été un patron de presse. Il n’est d’ailleurs pas à son premier cadavre le père Siné (les moins jeunes d’entre vous se souviendront du cultissime « Siné massacre »). Au-delà de la comptabilité, un autre facteur a joué en sa défaveur. Le Judas de presse satirique, Philippe Val, n’est plus directeur de « Charlie Hebdo » qui a fait peau neuve et a injecté du sang neuf. Ce n’était pas le cas de « Siné Hebdo » qui n’était qu’une collection de plumes prestigieuses et anodines sans véritable ligne éditoriale, à l’exception notoire de la protestation. Un grand foutoir anarchiste vient de faire son entrée au Panthéon de la presse satirique. Repose en pets.

Silie