Retrouvez chaque semaine une délicieuse satire du duo satirique Silie Hebdo.
Le premier tour des municipales est derrière nous (non, ne vous retournez pas, c’est une métaphore).
Inutile d’analyser ces résultats, ils sont puants.
Non, ce qui m’a interpellé, ce sont tous ces gens qui sur Facebook ont eu besoin de marquer leur opposition au Front National et qui ont essayé de convaincre qu’il ne fallait pas voter pour ce parti fasciste. Je suis d’accord avec eux. Ce sont mes « amis ». Facebook est un endroit dans lequel l’homogénéité sociale et politique est forte. Je doute fort qu’un frontiste lise cette chronique. Dans mon entourage virtuel, tout le monde ou presque est pour le maintien du régime des intermittents et est de gauche. Qui vais-je convaincre en appelant à faire « barrage » au FN? Des convaincus qui seront peut-être bientôt des cons vaincus (elle était facile, je vous l’accorde). Que faire?
Olivier Py a sa solution. Si le FN passe dimanche à Avignon,il menace de déménager son festival.
Olivier penses-tu vraiment que l’électeur frontiste avignonnais en a quelque chose à foutre de ton festoche de théatreux? Tu penses vraiment que l’électeur frontiste avignonnais va réfléchir aux conséquences économiques du départ de ce phare de la culture « Télérama »? Il faut le dire haut et fort l’électeur frontiste est un con. Si demain, Marine fait 40% aux Européennes, ça ne m’empêchera pas d’écrire que l’électeur frontiste est un con, un couard, un idiot. Qu’ils soient 200 ou 20 000 000, c’est la même chose.
Comment puis-je insulter 25% des électeurs français? Ce n’est pas respectable. Je m’en fous et il faut rester dans les villes frontistes pour le crier. Il faut te faire chier, électeur frontiste, il faut surtout te faire peur car la peur et l’absence de courage te caractérise. Alors Olivier Py, si tu ne veux pas que le FN passe à Avignon, menace de rester. Menace de faire venir tous les arts dégénérés dans la cité des papes, ça me paraît bien plus efficace.
Ah, j’oubliais, si par hasard électeur frontiste, tu lis ces lignes, ce dont je doute: tu es un con, un lâche et je t’emmerde.
Silie