Souvenez-vous ! L’événement faisait les gros titres de la presse locale, quand les plus sceptiques faisaient les gros yeux. En octobre 2018, les usagères et usagers du métro bénéficiaient pour la première fois de la 4G, ce réseau mobile à haut débit mobile, dans l’intégralité des quinze stations et tunnels de la ligne A (le service a été étendu par la suite à la ligne B).
4 ans plus tard, alors que les collectivités, les entreprises, les citoyennes et citoyens sont appelées à agir ensemble pour réduire notre consommation énergétique, on a eu envie de savoir si la 4G était coupée pendant les heures de fermeture du métro. Comme dirait l’autre, « il n’y a pas de petites économies. » Du coup, on a posé la question, et le retour du Service Métro et Investissements Transports (SMIT) est très clair. On pourrait le faire techniquement, mais on ne le fait pas, et ce pour plusieurs raisons !
Le SMIT explique qu’ « il est techniquement possible de couper les émissions des services 3G/4G la nuit », toutefois, « les équipements des opérateurs installés dans le métro de Rennes ne sont pas conçus pour un fonctionnement en mode Marche/Arrêt quotidien. Des redémarrages fréquents peuvent conduire à des dysfonctionnements lors du redémarrage. » (un peu comme nos box internet finalement…, nous qui pensions que ce n’était qu’une légende urbaine… Pas tant que ça apparemment, NDLR)
Le SMIT précise également « que ces équipements de diffusion de téléphonie 2G/3G/4G consomment de l’énergie en fonction des usagers présents sur le réseau. En conséquence, la dépense énergétique serait minime pendant les périodes de fermeture du métro (1h-5h). De plus, ce réseau de communication constitue un élément sécuritaire indispensable pour les personnes travaillant la nuit dans les stations et le tunnel. En cas d’incident, ils peuvent immédiatement appeler les secours. »
Bref, on comprend que, selon le SMIT, les économies seraient minimes, (en même temps, les pics de consommation d’électricité sont souvent enregistrés entre 18 h et 22 h, NDLR) et que la balance bénéfice-risque défavorable. Ces explications sont certes entendables, cependant elles illustrent parfaitement le fait qu’à partir du moment où une nouvelle technologie est mise en place, il y aura toujours « de bonnes raisons » pour ne pas faire machine-arrière.
En 2018, le groupe écologiste de Rennes Métropole avait demandé la suspension du réseau 3G/4G dans le métro à cause des résultats préoccupants d’exposition électromagnétique. Pourquoi ne pas relancer la machine en prétextant une gabegie énergétique ?
A Rennes, la publicité ne s’arrête jamais… au contraire du métro !
C’est chouette d’avoir posé la question, mais à mon sens, vous mélangez deux trucs.
Il y a d’un côté les économies d’énergie, où les réponses du SMIT paraissent valables. J’ajouterai que le créneau concerné, 1-5h du mat’, est celui sur lequel réduire la conso électrique n’a que peu d’intérêt puisqu’elle est déjà au plus bas. Structurellement (par rapport au fonctionnement du réseau électrique) ce sont les pics de charge, pas les creux, qui posent un problème en ce moment.
Pour la question de l’intérêt de la 2-3-4-5-6…G en lui-même, c’est débat différent qui mérite bien évidemment d’être posé.
Au final, dans cet article, vous posez des questions et obtenez des réponses sur les économies d’énergie avant de conclure sur un propos totalement différent qui apparaît comme le diable qui sort de sa boîte