World War Z : des Zombies au Box-office

World-War-Z-Affiche-FranceC’est sans aucun doute le succès cinématographique de cet été : World War Z, tout récent film réalisé par Marc Forster et avec en tête d’affiche Brad Pitt, réalise le jour de sa sortie pas moins de 458.000 entrées, et plus d’1.200.000 en une semaine. Les plus cyniques diront que le film peut remercier la fête du cinéma dont le dernier jour coïncidait avec la date de sortie du film. Ce gros démarrage, « happy accident » ou véritable réussite cinématographique ?

Il est vrai que les lecteurs du livre pouvaient être déroutés : l’ouvrage de Max Brooks, sorti en 2006, présente une sorte de carnet de voyage d’un agent de l’ONU cherchant à retracer, une dizaine d’années après la fin, la chronologie d’une guerre mondiale contre les zombies. Orientée sur le mode du discours rapporté, des témoignages et d’un récit au final très fractionnaire, la particularité narrative du bouquin semblait d’une complexité intransposable à l’écran. L’équipe du film rassurera les plus sceptiques : ce dernier ne suivra pas la chronologie du livre. Bien, mais que suivra-t-il donc ?

C’est le début de la pandémie que nous propose de suivre cette adaptation cinématographique. Les premières infections, les premiers morts, la découverte du virus ainsi que le début des plans d’évacuation et de sauvetage. Ici, Gerry Lane, interprété par Brad Pitt, incarne un ex-agent des services secrets américains envoyé pour trouver un remède à la maladie. Jusqu’ici, un scénario assez « bateau » pourrait-on dire.

Attention, la suite de l’article révèle des éléments de l’intrigue (aka SPOILER ALERT)
Et la suite du scénario se révélera tout aussi bateau. Bien évidemment, on n’est aucunement étonné de voir l’américain Brad Pitt réussir à découvrir à lui tout seul (sans formation médicale, bien sûr), le remède pour se protéger des attaques de zombies, une découverte qu’il fera bien sûr en risquant héroïquement sa vie. Le suspens en est de suite altéré qu’à peine le film commencé on peut déjà inférer la fin. Mais bon, c’est ce qui base le principe de tout film américain et s’assoir dans la salle est déjà accepter les prémisses d’un développement sans surprise. Bref, pas grand chose de surprenant ni d’attachant au niveau du scénario.
Pourtant, le film en reste tout de même une belle réussite. Oubliez tout de suite vos préjugés sur les zombies si vous êtes accros à The Walking Dead : ceux-là sont de véritables sauvages d’une rapidité fulgurante et d’une intelligence certaine. On est plus proche du zombie rapide de Zombieland que du zombie trainant des pieds dans Night of the Living Dead (une caractéristique qui n’est d’ailleurs pas dans le livre, mais passons). Les effets spéciaux sont très bien réussis, les zombies sont plus vrais que nature et malgré une grosse production à l’américaine, le show complet n’est pas assuré par un visuel se contentant d’enchainer explosion sur explosion.
Quant au jeu d’acteur, Brad Pitt a vraiment pris du galon et on est bien loin de la niaiserie d’Entretien avec un Vampire (bon heureusement, il a évolué depuis), et les acteurs secondaires se révèlent également habiles à l’ouvrage : Mireille Enos et Daniella Kertész, respectivement femme de Brad Pitt et alliée du héro dépeignent des rôles attachants et adroitement réalisés.

 

Bref, une belle réussite pour une grosse production américaine, qui sait en faire assez mais pas dans l’excès (on est loin de l’essoufflant Man of Steel qui dégorge d’effets spéciaux accablants et pénibles qui au final paralysent le plaisir du film). Des jeux d’acteurs justes malgré un scénario prévu d’avance, et malgré un rapport avec l’ouvrage original très lointain (le titre ne servirait-il pas juste à marketer le film ?).

1 commentaires sur “World War Z : des Zombies au Box-office

  1. LEcritiquedepub

    Pour lire la critique de l’affiche de World War Z, c’est par ici http://www.lecritiquedepub.com/worldwarz/

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