Ce jeudi 23 février, l’Antipode propose un concert de Majiker dans le cadre d’Urbaines. De prime abord, on pourrait être surpris quant à la programmation de ce musicien britannique bien plus du côté de la pop que du hip hop. Mais c’est justement l’un des objectifs d’Urbaines : ne pas limiter l’exposition des pratiques et cultures urbaines au seul hip hop. Bien sûr, durant ces 15 jours, la culture hip hop sera mise en valeur sous diverses formes (pensez au graffiti numérique ou aux concerts de 1995, Fixpen Sill, Da Titcha, Grems & PMPDJ, Rita J…). Mais les pratiques urbaines peuvent être autres et Urbaines leur offre une réelle visibilité. D’où la présence de Majiker durant cette première semaine d’Urbaines.
Majiker compose essentiellement en s’appuyant sur trois éléments : son corps, un piano, et un vieux synthétiseur Yamaha PSS-270. Rien de plus. Pas de basse, pas de guitare, pas de batterie. Pour la rythmique, il s’appuie sur des percussions corporelles et utilise son corps comme instrument. A la différence des beat boxers qui essaient habituellement de recréer des sons synthétiques ou électroniques le plus souvent, Majiker tente pour sa part de créer les sons les plus « humains » possible avec son corps. On n’est d’ailleurs pas étonné de savoir que le jeune artiste a longuement collaboré avec Camille et qu’il était présent pour la production de Le Fil et Music Hole, ainsi que sur scène avec elle.
Après un premier album sorti en 2009, Body Piano Machine, qui reposait sur les trois éléments piano, corps, synthétiseur, Majiker a étoffé son instrumentation sur un second album paru en automne dernier. Sur ce nouvel opus, Majiker utilise ainsi harmonium, viole de gambe, ducitone et marimba afin de créer une ambiance plus mystérieuse et éthérée puisque ce House of Bones s’inspire d’histoire de fantômes et de maisons hantées (d’où sa sortie le jour d’Halloween !). N’imaginez pour autant pas une musique angoissante qui glace les sangs, non…. Bien sûr, il y a quelques morceaux un peu plus expérimentaux, mais Majiker se place résolument du côté d’une sensibilité pop. C’est la mélodie qui prime avant tout.
On ne sait pas ce que le musicien proposera sur la scène de l’Antipode ce jeudi. Choisira-t-il de mettre en avant ces dernières compositions et leurs ambiances fantomatiques ou bien reprendra-t-il les aspects de son projet précédent Body-Piano-Machine, notamment visuels (l’homme se peint le visage et les bras pendant ses prestations, par exemple…) ? On sait néanmoins qu’il a proposé à Diane Villanueva ainsi qu’à d’autres invités de le rejoindre sur scène. La bonne idée en tout cas, c’est que l’Antipode nous invite ce jeudi soir puisque l’entrée sera libre et gratuite. Un bon moyen de faire découvrir cet artiste étonnant.
Notez enfin que si vous êtes intéressés par les percussions corporelles, Majiker animera un atelier (lui aussi gratuit !) pour les adultes à l’Antipode les mardi 21 et mercredi 22 février de 19h à 21h (voir infos ci-dessous).
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L’Antipode présente Majiker en concert dans le cadre d’Urbaines jeudi 23 février 2012 à 20h à l’Antipode, 2 rue André Trasbot (Rennes). Entrée libre.
Atelier Percussions Corporelles avec Majiker (pour les adultes) : mardi 21 et mercredi 22 février de 19h à 21h – renseignement et inscription auprès de Sylvie Limou au 02 99 67 32 12 ou accueil[at]antipode-mjc.com (gratuit).
Plus d’infos :
Le site de l’Antipode : http://www.antipode-mjc.com/urbaines/
Le site de Majiker : http://majiker.com/MaJiKer.html