Un pied dans le Printemps, la Tête à l’Est

Capture d’écran 2011-03-25 à 13.44.38Le printemps commence à l’Est: c’est en ce moment à Rennes la deuxième édition du Festival La Tête à l’Est. Ou plutôt le deuxième chapitre, où l’on croise, au détour d’un bal, les musiques nomades d’une Europe orientale arpentée ou rêvée. Cette fois-ci, le festival propose un hommage aux musiques klezmer et tzigane, avec son lot d’évènements: conférence, stage d’initiation, exposition, et, bien évidemment, bals et concerts. En fin de semaine, des concerts gratuits dans les bars et deux belles affiches à la salle de la cité clôtureront les festivités de ce petit festival qui germe, porté par des bénévoles aux oreilles dressées vers le levant des musiques.

Le premier festival avait émergé au Printemps 2010, avec pour noyau la ferme de la Harpe à Villejean, et s’était terminé par un constat de franche réussite. Alors pour écrire le second chapitre, l’association « La Tête à l’Est » a décidé de déplacer une partie des attractions vers le centre-ville, pour toucher un public plus grand.

Vous connaissez pas, « la Tête à l’Est »? l’association est relativement jeune, elle est née de la rencontre, en septembre 2009, de plusieurs amis désireux de partager leur passion pour les musiques des juifs ashkénazes européens, rassemblées habituellement sous le vocable « klezmer ». La conférence du musicien et historien Denis Cuniot, la semaine dernière aux Champs-Libres, dans le cadre du festival, proposait d’ailleurs de parler de musiques klezmers multiples, étant donnés les nombreux aspects que cette musique a pu recouvrir, depuis sa redécouverte par les juifs exilés aux Etats-Unis au XXème siècle.

Au départ, l’asso organisait, tous les premiers jeudis du mois, un boeuf ouvert à tous au bar La Trinquette, rue de Saint-Malo. Outre cet événement très couru, toujours d’actualité, les membres ont alors voulu organiser un festival, ouvert plus largement aux musiques d’Europe centrale ou orientale. Cette année, le festival tente de toucher un public plus nombreux, avec notamment trois soirées de concerts en centre-ville et une équipe accueillant aujourd’hui une quarantaine de bénévoles. Mais, depuis le 17 mars, ce sont également une exposition de photos (à l’antre-2 café, sur la dalle de Bourg-L’Evêque), un stage d’initiation qui a réuni une trentaine de participants ou la traditionnelle scène ouverte semestrielle à la ferme de la Harpe, qui ont marqué la quinzaine musicale.

beigaleAlors, pour ponctuer la chose en beauté, c’est bal ce week-end : d’abord des concerts gratuits jeudi 31 mars au Sambre (21h, Issachar et Magnetic Quartet) et à la Paillote (21h, Freilach et Bashavav Trio). Et puis surtout, l’asso investit alors la salle de la cité, avec un beau plateau de musiques. Vendredi 1er avril, à 21h, ce seront à La Fanfare Volkanik, Pas d’Nom Pas d’Maison et le Beigale Orkestra de vous travailler au corps avec leur concoctions grisantes ou leurs bouillantes fanfares cuivrées.

Enfin, samedi 2 avril, re-belote avec le combo klezmer Woyoyoy , l’orchestre Blaga Ruzé (les deux pieds dans le bal balkanique) et les immanquables Pad Brapad, qui viennent fêter la sortie, depuis Paris, de leur nouvel album, collision complète entre sons électro et klezmer.PadBrapad

La salle de la cité devient donc pour un week-end la capitale décentrée du son klezmer et balkanique. Et pour vous restaurer sur place, un choix de plats à bas d’ingrédients bio ou locaux: le festival s’inscrit lui-aussi dans une démarche de développement durable, ça ne vous a pas échappé en voyant les flyers sur papier recyclé. La musique aussi, d’ailleurs, est locale: tous les groupes invités, à l’exception de Pad Brapad, évoluent dans l’ouest. Entre ici et les Balkans, donc, un pont: « la Tête à l’Est ».

Pratique:
Vendredi 1er avril, 21h, 7/10 euros, salle de la Cité.
Samedi 2 avril, 20h, 8/10 euros, salle de la Cité.

Laisser un commentaire

* Champs obligatoires