Le Théâtre National de Bretagne a réouvert ces portes ce week-end, après 3 ans de travaux. Pendant 3 jours, curieux et apprentis ont pu visiter leur nouveau centre théâtral.
Et que de belles surprises en entrant. Entre les rénovations et les créations de salles, les volumes mieux répartis, l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite, une acoustique de rêve, des formes architecturales nouvelles, le TNB séduit fortement, et ce n’est pas le directeur du centre François Le Pillouër qui en dira le contraire. Accompagné du Ministre de la Culture et des élus locaux, l’équipe du centre européen théâtral et chorégraphique rennais ont levé le rideau. Enfin. Retour sur un théâtre régional devenu pôle européen…
Enfin, il est ré-ouvert ! C’est ce que l’on pouvait entendre dans les rues de Rennes ce week-end. Et quel soulagement de voir la nouvelle façade illuminée de tous ces feux et lumières. Vendredi soir, la dimension était de taille pour fêter événement. Après plus de 3 ans de travaux, pour l’inauguration était présent tout le gratin rennais et La Ministre de la Culture en personne, accompagnée de tout son comité d’accueil. L’ambiance était certes à la fête mais les discours de certains élus et représentants locaux étaient fortement politisés en dénonçant clairement la place de la Culture dans notre société avec les baisses budgétaires qui vont de paires.
Quel magnifique théâtre, récapitulatif des nouveautés
Tout d’abord, la façade redessinée en noir et blanc. À noter que c’est un artiste breton Jean François Touchard qui a été choisi pour l’éclairage de la façade au titre du 1% artistique.
On retrouve dès l’entrée dans l’enceinte ce magnifique escalier refait à neuf. Les nouveautés sont fortes et esthétiquement gracieuses. Toutes ces améliorations sont donc tournées vers la création.
Une librairie prend place à la place de l’ancien bar. Les espaces publics sont agrandis entre les salles pour permettre aux gens une meilleure circulation interne mais aussi de rester dans le complexe avant, pendant et après les pièces pour créer une dynamique par le flux de personnes.
Les salles de spectacles ont été aussi remodelées. La salle Serreau comprend une capacité de 264 places. Mais le petit bijou du théâtre et de François Le Pillouër est sans compter la salle Vilar. Entièrement redessinée en théâtre antique grec, elle accueille quelques 950 places. Les balcons ont ainsi été enlevés, permettant un pied d’égalité entre les différentes personnes et les différentes classes sociales venant dans cette salle. C’était la volonté de l’actuel directeur, dès le départ du projet.
Le troisième et dernier étage est spécialement consacré au Cinéma avec cette nouvelle petite salle art & essai de 😯 places. La salle de Cinéma Louis Jouvet (469 places) reçoit le second plus grand écran de Rennes.
Crée et pensé depuis le temps de Malraux en 1968, le TNB a connu de beaux jours depuis. Mais il est certain que cette renaissance lui permettra d’accueillir plus de monde, de créer plus de pièces, grâce à l’excellent metteur en scène Stanislas Nordey, l’actuel responsable de l’école théâtrale. De plus, en 2007, l’accord de coopération culturelle européenne mis en place avec 6 structures européennes, va donner au centre un nouveau souffle et lui permettre un beau départ. En attendant évidemment, à défaut de l’avoir vu dans la Cour du Palais des Papes l’année dernière, Le Roi Lear, devenu icône de toute une région et garant d’un véritable centre à dimension européenne.