The Red Goes Black en interview

The Red Goes Black

On a retrouvé The Red Goes Black un an après leur victoire au Tremplin des Vieilles Charrues. Ils jouaient sur la grande scène Kerouac devant un public impressionnant, et on a été scotché par les progrès du groupe. Les nouvelles compos sont redoutablement efficaces, le set est bien équilibré et nettement étoffé (plus d’une heure de concert avec la bagatelle de 14 titres !), sans oublier l’accompagnement exceptionnel de Thomas Schaettel (claviériste de Santa Cruz) qui a participé à l’enregistrement de l’album du quatuor. Un mélange détonant de rock, de blues et de soul que l’on attend de découvrir avec impatience sur leur tout premier album à paraître dans les prochains mois. Retour sur cette année post-Tremplin avec Enzo, Pete (guitares) et Tsunam (batterie).

On vous avait quitté l’année dernière peu après votre victoire sur le Tremplin des Jeunes Charrues (lire l’interview ici). Comment vous sentez-vous avant de jouer sur Kerouac ?

Pete : C’est un mélange d’excitation et de stress.

Tsunam : Ce n’est pas la même taille de scène donc forcément ce n’est pas la même pression.

Pete : Mais on a hâte, on joue à une heure parfaite.

Est ce que vous avez ressenti des effets positifs suite à ce Tremplin, notamment en terme de reconnaissance, de dates de concerts ?

Pete : Lorsqu’on a joué pour le Tremplin, The Red Goes Black n’existait pas depuis longtemps, on n’était pas encore connu. Le but était d’être découvert, et c’est pour ça que l’on avait fait une petite maquette spécialement pour le Tremplin Pays de Cornouaille. Les effets ont été positifs, puisqu’il y a l’album en préparation, les concerts : on aurait quand même fait tout ça, mais ça a été plus vite.

Avec des belles scènes : Nouveau Casino, la Carène, la Citrouille, le Cargö…

Tsunam : Oui, ce sont des beaux plateaux : il y a plus de dates et de plus belles dates.

The Red Goes Black

Votre meilleur souvenir de concert depuis cette année ?

Enzo : J’ai beaucoup aimé les Nocturnes à Saint Brieuc le week end dernier : le public était réceptif, et on est passé en dernier quand tout le monde était bien motivé !

Vous aviez le projet kisskiss bankbank en cours il y a un an, et ce dernier a été largement réalisé. A quoi a servi ce financement participatif ? Vous avez été en studio en janvier, c’est ça ?

Pete : Ca a servi à payer le mixage de notre album qui se passe à Nashville Tennessee avec Collin Dupuis.

Le travail d’enregistrement est un long travail qui se fait en plusieurs étapes, ce qui n’est pas forcément visible par le public : vous en êtes où de l’enregistrement de l’album ?

Enzo : L’enregistrement est fini, le mixage aussi, il reste la dernière étape, le mastering, prévu fin juillet. On a aussi commencé à démarcher des labels, ça va donc prendre encore un petit peu de temps.

Tsunam : Le but était de prendre le temps de faire un bon album.

Enzo : Et avec nos moyens : c’est normal que ça prenne un peu plus de temps pour un premier album, parce qu’on n’a pas forcément tous les contacts. On n’a pas de label mais on est très très content du résultat pour l’instant.

Est ce que la couleur musicale de l’album sera dans la lignée de l’EP ?

Enzo: On est même allé encore plus loin je pense, Collin a trouvé ce que l’on voulait, sans qu’on le lui demande vraiment. Etant donné qu’on a des influences old school, c’est un son marqué par cette couleur vintage : mais l’idée n’était pas de faire un revival de vieux sons. On voulait qu’il y ait une modernité et une identité forte à la première écoute. On ne savait pas vraiment si Collin allait accepter, c’était un peu un coup de poker, une bouteille à la mer. Quand il a répondu, on était déjà très content parce qu’on savait que c’était vraiment l’esthétique recherchée : on connaissait son travail avant, et on savait que ça allait coller.

Vous jouez déjà les titres du futur album en live. Comment se passe le travail d’arrangements ? Y a t il une volonté de retrouver l’énergie du concert ou bien de « poser » les morceaux en studio ?

Pete : C’est un mélange des deux. Pour la batterie et pour la basse, on a enregistré tous les quatre dans la même pièce. Pour les guitares, Enzo et moi sommes restés pendant deux semaines à la recherche du bon son, du bon arrangement, de la bonne atmosphère, de la bonne reverb’, etc… Et on a aussi fait 4 jours de studio avec le claviériste Thomas Schaettel, et qui nous accompagnera sur scène.

The Red Goes Black

Justement, comment s’est passée la rencontre avec Thomas Schaettel ? C’était au Vauban, je crois ?

Tsunam : C’était l’anniversaire des cinquante ans du Vauban : la soirée était organisée par Miossec qui avait invités ses collègues, ses potes à venir jouer. C’est lors de cette soirée qu’on a rencontré Thomas : le courant est très bien passé. Il était motivé pour participer à l’album, et après l’enregistrement, il nous a proposer de jouer avec nous sur quelques dates : ce sera donc sa première date avec nous demain sur Kerouac !

Enzo : Comme l’an passé, on a fait quatre jours de résidence à l’Avel Vor pour préparer ce concert. On remercie d’ailleurs Eric Digaire, responsable de l’Avel Vor, ainsi que les Vieilles Charrues qui nous ont aidé pour le financement de cette résidence.

Tsunam : On a passé quatre jours intensifs à bosser le set : Thomas connaissait les morceaux pour les avoir enregistrés, mais il n’avait jamais joué les morceaux en live avec nous.

Pete : Il avait donc 14 morceaux à apprendre en quatre jours, c’est du taff !

Vous avez aussi intégré le catalogue de Wart (Mesparrow, Mansfield Tya, Rich Aucoin…). Comment s’est passée la rencontre ?

Pete : On connaissait déjà Bruno, puisque c’est quelqu’un que l’on croise souvent en concert.

Enzo : On cherchait plutôt un tourneur dans la région : c’est un très bon tourneur, et il était intéressé par notre projet, donc ça s’est fait assez naturellement.

The Red Goes Black

Et la Stratocaster Rouge a trouvé preneur ?

Enzo : Oui ! Elle est restée dans la famille élargie puisqu’elle appartient maintenant à un groupe avec lequel on a enregistré en studio. Elle a aussi servi sur un titre de l’album : on l’a quand même utilisée avant de la refiler parce qu’elle sonnait bien (rires).

Une dernière petite question : pas mal de choses passent par internet, vous avez pensé à un clip ?

Pete : Oui, c’est la prochaine étape après l’enregistrement de l’album.

Enzo : Le problème, c’est que ça coûte cher. Mais c’est une véritable envie : tout le monde passe par Youtube avant même de passer par un bandcamp, c’est devenu le média numéro un. On ne peut vraiment pas faire sans.

Merci beaucoup.

Merci à vous.

Le site du Label Charrues / Vieilles Charrues

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Photos : Solène

1 commentaires sur “The Red Goes Black en interview

  1. skolvan

    J’y étais à au concert des Charrues. J’ai trouvé le début du set pas mal mais sur la longueur çà s’est un peu à peu éteint. On sentait la pression et le stress du groupe d’être là. Il aurait fallu lâcher un peu plus les chevaux. Mais le son était bon et le groupe en place. Trop en place?

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