La très belle ultime soirée de cette édition 2012 aura été marquée par un niveau de qualité et de générosité des groupes hautement réjouissant mais aussi par un véritable déluge de six cordes. Riffs ébouriffants, larsens dévastateurs, arpèges atmosphériques, delay suave, wah wah langoureuse, fuzz exaltante… et au milieu de tout ça, quelques claviers charmeurs et un saxo basse démoniaque.
Arrivés tôt dans le Fort, nous avons le temps de boucler une interview d’un chanteur de The Soft Moon ravi d’être là, de participer à une très sympathique conférence de presse de Stephen Malkmus et même de flâner un peu dans une enceinte encore une fois ensoleillée.
Quand Judah Warsky démarre son set sur la scène de la tour, c’est dans une ambiance plus qu’intime. La faible densité du public laisse présager, comme on le craignait, une soirée bien loin de faire le plein. Cela ne gâche en rien la prestation du monsieur. D’humeur disserte, le bonhomme prend le temps d’expliquer malicieusement la genèse d’un disque réalisé sous la contrainte d’un doigt cassé et dans les brumes des antalgiques. Le somptueux Painkillers and Alcohol, évoquant pour notre plus grand plaisir Sparklehorse et Grandaddy, nous charme d’emblée. La suite du set ne baissera pas d’intensité. Claviers oniriques, rythmiques puissantes, effets discrets sur la voix… le charme agit et on ne regrettera au final que la relative brièveté du set.
A un moment, Judah Warsky exprime son bonheur d’être invité en tant qu’artiste après être venu au festival en spectateur de nombreuses fois. Il aura amplement su nous faire partager sa joie.
Tout cela commence donc fort bien et c’est le pas léger que nous nous dirigeons vers une de nos grosses attentes, Cloud Nothings. L’ébouriffant Attack on Memory tournant en rotation lourde sur nos platines depuis sa sortie en début d’année.
Dylan Baldi et ses trois acolytes (en tout deux guitares, une basse et une batterie) entame le set bille en tête avec l’enchainement furieux de deux bombes du disque : Fall In et Stay Useless. A peine le temps de calmer (relativement) le jeu avec Cut You que déboule le morceau de bravoure du disque Wasted Day. La structure tout en longueur et en deux temps séparés par un pont sur deux notes de basse têtues comme un troupeau de mules, prend sur scène une ampleur inespérée. Un seul mot : MONSTRUEUX. Après ça, on se demande comment ils arrivent encore à enchaîner un Our Plans incisif et à conclure sur la belle montée en puissance de No Future/No Past.
Un concert saisissant de fougue et de maîtrise pour un groupe aussi jeune. Aucun temps mort, des compos imparables, une voix éraillée et rageuse à souhait, des enchainements dissonants et tête dans les enceintes que n’auraient pas reniés Sonic Youth. Ces gars-là ont une énergie et un talent fou et ils s’installent définitivement dans notre liste des gens à suivre de très très près.
On a encore la tête qui tourne et les oreilles qui vrombissent de bonheur quand débarquent Stephen Malkmus et ses Jicks. Le charmant monsieur expliquait en conférence de presse que les rappels à son mythique ex-groupe Pavement le lassaient un peu. Il comparait malicieusement les concerts de reformation aux réunions anniversaires d’anciens lycéens, où on va en trainant des pieds mais où on s’amuse plutôt finalement. A condition bien sûr, de n’en faire qu’une tous les dix ans ! Il disait aussi qu’il était heureux de jouer désormais avec ses amis et que les concerts en plein air, avec leur son un peu aléatoire, n’étaient pas à prendre trop au sérieux.
Et effectivement, l’ambiance est visiblement détendue. Ne tentant pas une seconde de talonner le groupe précédent sur le plan de l’énergie, les quatre zigues affiche une complicité rigolarde assez touchante et une indolence certaine. Ambiance à la cool donc, mais le charme insolent de la voix de Malkmus est intacte. Son phrasé chanter-parler fait merveille sur ses compos gentiment divagantes. Les titres de son excellent Mirror Traffic font mouche, Senator et Tigers en tête. Malkmus fait l’andouille, guitare derrière la tête, et raconte aussi beaucoup d’âneries dans un français approximatif assez charmant. Scoop, on apprendra au passage que Malkmus connait (et apprécie) notre Alan Stivell régional.
Pas très sérieux tout ça… et finalement c’est tant mieux.
Chromatics par Isa
Les Chromatics montent d’abord à trois sur la scène. Tout de noir vêtus, Johnny Jewel (synthétiseurs), Adam Miller (guitare) et Nat Walker (batterie) commencent sans Ruth Radalet qui les rejoint néanmoins rapidement et dont l’arrivée, longs cheveux blonds détachés et pantalon noir pailleté, produit son petit effet dans les rangs masculins. On est tout de suite frappé par ce paradoxe : les quatre de Portland parviennent à faire une disco cold et désincarnée terriblement sexy.
Après le démarrage toute rage dehors de Cloud Nothings et la redescente à des tempos plus lents de Stephen Malkmus et ses Jicks, tout le monde espérait un peu que Chromatics allait rebooster le Fort. Mais, si l’on apprécie particulièrement l’électro ensorcelante aux rythmes lents et lascifs des Américains sur disque, on craignait que cette lenteur sensuelle n’endorme totalement le public du Fort. C’était sans compter sur les talents de Johnny Jewel et sa bande qui vont parfaitement adapter leur électro cold et hypnotique à l’ambiance d’un festival. Lourdes basses au synthé, guitares en cocottes rythmiques addictifs (cocottes : en gros, allers et retours au médiator sur la corde, en étouffant certains sons avec sa main), batterie noyée dans les effets : Chromatics livre un set massif et dansant. Sur scène, Ruth Radalet habite les compositions de Johnny Jewel de sa voix paradoxalement aussi sensuelle que désincarnée.
Et ça fonctionne : autour de nous, une bonne partie du public bouge et ne boude pas son plaisir. Pour notre part, on retiendra particulièrement les versions de Night Drive ou de Kill for Love ré-arrangées, comme leurs autres morceaux, pour avoir plus d’impact en live. On se réjouira également d’entendre leur magnifique reprise du Running up that hill de Kate Bush à la fois poignante et lointaine, qui nous collera une fois de plus des frissons. Au final, comme une bonne partie du public du Fort, on aura majoritairement apprécié ce spleen nocture noyé de reverb’ aux basses puissantes et dansantes. Une bonne surprise live.
Il est temps pour Mazzy Star d’entrer en scène. Les légendaires trois albums du duo David Robac/Hope Sandoval ont hanté les longues nuits mélancoliques des âmes sensibles des années 90. Leur reformation inattendue a ravi les trentenaires émotifs mais le groupe n’intrigue pas que ceux là. En témoigne un public compact et une ambiance légèrement fébrile, malgré le faible nombre d’entrées de la soirée.
Comme à son habitude, la formation joue plongée dans une pénombre pourpre. Un set tout en ambiance intime, seulement servi par d’élégantes projections de photos mordorées empreintes de tristesse et de sensualité. Pas très gênant au final, surtout que cela nous donne l’occasion, dans un instant magique, de perdre notre regard dans les étoiles en frissonnant au son du bouleversant Fade into you. L’envoûtement de la conjonction de la guitare faussement sage de Roback et de la voix ensorcelante d’Hope Sandoval fonctionne pleinement. Malgré le calme hypnotique de la prestation, le public attentif et visiblement sous le charme suivra le concert de bout en bout et avec enthousiasme. On regrettera juste que la part belle ait été faite aux ballades, au détriment de leurs morceaux de rock lancinant et ténébreux à la Velvet Underground que l’on aime tant.
Une très belle prestation donc, qui malgré sa langueur enveloppante n’aura pas brisé le rythme de la soirée.
Enchainement périlleux avec le saxophone extraterrestre du canadien Colin Stetson. Ça commence sous de sombres augures, puisqu’il annonce qu’il est en toute fin de tournée et qu’il a choppé la grippe. Quand on sait que le bonhomme n’utilise aucun effet, ni sample et que sa musique nécessite une technique où il souffle en continu dans son instrument, on peut s’inquiéter de sa performance. Mais même si on voit qu’il est physiquement à la peine, Stetson s’en sort pourtant avec plus que les honneurs. Il est certes obligé de réduire un peu l’incroyable spectre sonore dont il avait fait la démonstration aux dernières Trans Musicales mais avec une setlist très différente, cela passe sans problème. Divine surprise le public tombe sous le charme de cette musique atypique et se masse de plus en plus en plus nombreux au fur et à mesure des morceaux. Les acclamations vont crescendo. Galvanisé par cet accueil plus que chaleureux, Stetson donne tout ce qu’il peut et la régie est même obligée de le couper dans son élan pour laisser la place au groupe suivant.
Vu le nombre de personnes de goût chantant leurs louanges, on s’attendait à une bonne prestation de The Walkmen. On ne se doutait juste pas à quel point. Dès les énergiques premiers morceaux, les New-Yorkais imposent une classe et une présence scénique folle. Comme prévu, les gars ont adapté leur concert au format «Il est 1h30 et c’est un festival d’été» et les ballades à feu couvant des deux derniers albums sont ré-arrangées pour les rendre aussi péchues que les morceaux plus anciens. Hamilton Leithauser, le charismatique chanteur soigne sa gestuelle fiévreuse et met tout le monde d’accord avec sa voix habitée. Le fort exulte et saute et comme un seul homme aux rythmes de chansons ne cédant jamais l’élégance à l’efficacité. Mention spéciale également au batteur Matt Barrick, dont le jeu frénétique aura insufflé une énergie communicative tout au long du concert.
Ça aura été un des points récurrents de la soirée, Leithauser exprime à son tour la satisfaction qu’ils ont à jouer dans un festival aussi chaleureux. Ils nous l’ont bien rendu en tout cas.
On passe la parole à notre charmant consultant blues-rock pour l’ultime mais tout aussi intense concert de la soirée.
Hanni El Khatib par Yann
Etre programmé à 02H30 du matin le dernier soir d’un festival, il y a plus enviable : mais Hanni El Khatib a parfaitement relevé ce challenge avec un set basé sur un rock fiévreux. Accompagné par un guitariste-claviériste et une batteuse, il assène riffs distordus et voix gorgée de réverb’ avec la même intensité durant tout le concert. Un set intelligent, qui débute par quelques titres rock pur et dur, pour prendre un virage plus blues-rock ensuite. Le californien enchaine avec des morceaux fortement teintés sixties, pour conclure en beauté avec des brûlots plus proches du garage poisseux (dont une reprise du Human Fly des Cramps). Ça manque parfois de nuances, mais ça a le mérite de retenir le spectateur le plus fatigué par ce marathon sonore de trois jours. Hanni emprunte des chemins musicaux largement fréquentés auparavant, mais il le fait très bien : une parfaite conclusion pour cette soirée placée sous le signe de la six cordes.
Encore une superbe soirée donc, se terminant en apothéose et qui donne bien tort à ceux qui ont snobé la soirée faute de «gros» groupes. Ce bilan est hélas terni par une fréquentation assez catastrophique pour ce dimanche.
5 000 personnes vendredi, 7 500 le samedi grâce à The XX mais à peine 2 000 entrées pour ce dernier soir. Au total 14 500 entrées quand il aurait fallu en atteindre 17 000 pour l’équilibre financier. Alors que ces buses de Zéphyr et Hélios daignent enfin à nouveau accorder leurs faveurs à l’événement, le festival replonge donc dans ses sombres années, avec un perte entre 100 000 et 150 000 €. Rageant quand on sait les efforts qui ont été fait pour remonter la pente.
Au delà d’une baisse globale de fréquentation des festivals cet été, cela pose à nouveau le problème de l’inflation des cachets, consécutive à la multiplication et à la concurrence féroce entre gros événements en France et en Europe. C’est un cercle vicieux. Pas d’entrées pas de têtes d’affiches, pas de têtes d’affiches pas d’entrées… On est réellement attristé qu’une programmation d’une qualité et d’une richesse folles comme celle de la Route du Rock, n’ait toujours pas installé une confiance suffisante chez les spectateurs pour venir quels que soient les noms sur l’affiche.
On croise tous nos doigts et on brûle des tonnes de cierges pour que le festival perdure, car pour notre part il reste encore une fois largement placé sur la plus haute marche du podium.
Retrouvez tous nos articles sur la Route du Rock ici.
_____________________________________
Plus d’infos sur le site de la Route du Rock.
Malheureusement le site de saint malo est pas fait pour accueillir le public et le public bah il se lasse…
il faut aller ailleurs….et respecter les gens qui paient leur places
Je vois pas bien en quoi il n’est pas fait pour accueillir le public !!! Tu peux m’expliquer…
elio ta critique n’est absolument pas fondée! C’est un site super au contraire …
Je n’ai fait que le dimanche, ben ouais, j’ai 37 ans, (un « vieux »)père de famille, c’est fini le temps du bracelet 3 jours à dormir dans la tente comme quand j’avais 15 ans de moins… maintenant, c’est hôtel 2 étoiles minimum et on rentre en tuture…
Perso, je trouve regrettable :
– le prix : 40 € sur place par soirée, en temps de crise… c’est un festival de riches ?
– le prix de la bière : 2,80 € le jeton, et elle n’est même pas bonne… (de l’eau légèrement savonneuse…)
– la programmation : mettre mazzystar après chromatics, ça te fait dégager tous les « vieux » comme moi (je sais, on était plein de couples à partir en même temps…). Et pourquoi ça ne commence pas plus tôt ? Hein ? Surtout quand il fait beau, c’est top.
– entre les groupes, les morceaux passés sont très moyens… y’avait pas des DJ avant ?
– ben on passe le concert à la télé sur arteliveweb, à quoi ça sert de se déplacer (surtout quand on est « vieux »…) … J’ai un pote (de mon âge…) qui était peinard à 300 kms de là dans son canapé avec de l’excellent son (et de l’excellente bière…)
– des « djeuns » qui t’appellent « monsieur »…
– un stand « bonobo » avec de la mauvaise musique…
Moi je voudrais :
– virer le bonobo stand, mettre une p’tite scène avec des groupes qui démarrent (c’est la route du ROCK, non ?)
– réduire à deux jours au lieu de trois… Ben ouais… Tu mets XX, Stephen Malkmus, Breton le même samedi soir, tu verras si t’auras pas du monde…
– un festival qui commence plus tôt et qui évite de mettre des groupes à 2h ou 3h du matin…
– virer quelques d’jeuns (surtout ceux qui t’appellent « Monsieur »…)
LeVieux »Monsieur »
Je rêve vieux monsieur… Tu es un fake ? J’ai 42 ans… 13e festival. Toujours sous la tente… Je vais pas perdre mon temps à répondre à tout car j’ai du mal à croire que tu es sérieux… Juste un truc, le prix… Regarde les autres festivals avant de dire cela!!!! Quand tu vois Xx à 50 euros le concert (regarde les prix des concerts aussi….) 40 euros c’est vraiment pas un festival de riches….
Tout comme la rédaction, j’espère voir ce festival perdurer malgré la bière savonneuse servie pour la modique somme de 2.80€… Chaque année c’est un plaisir que d’avoir de nouveaux coups de coeur musicaux grâce à une programmation toujours composée avec goût.
Et puis quel luxe de passer l’après midi sur le sable bercée par Ela Orleans cette année! J’espère donc que l’avenir me permettra encore d’ajouter de nouveaux bons souvenirs en provenance du Fort St Père!
Non, je ne suis pas fake, j’avais juste envie de dire ce que j’avais ressenti… Mais on n’est pas obligé de répondre à mon commentaire !
J’ai juste donné mon avis…
hello,
de mon coté, déja, voir que la prod’ a le courage de programmer Squarepusher dans un festival pop/rock, je dis chapeau… surtout quand l’année précédente, c’était Aphex Twin …
Cela prouve une réelle ouverture d’esprit, pour programmer des projets originaux, et pas simplement un projet electro qui fera danser tout le monde à 2h du matin. la démarche est courageuse. La programmation évite les facilités, au moins on est sur de ne pas tomber sur la même chose que les voisins …
parce que Shakaponk, Skip the use & compagnie, au bout d’un moment, çà va …. c’est dommage, je trouve ces groupes intéressants, mais leur sur exposition les rends lassants , à force !!!
sur certains détails, notamment l’éclairage, je constate aussi que la route du rock , à l’inverse d’autres festivals, ne suit pas la mode qu’imposent les prestataires … On a encore droit à de vraies couleurs ( gélatines ), projecteurs traditionnels … qui disparaissent complètement des installations sur la plupart des gros festoches…
le festival, les festivaliers peuvent avoir un coté énervant : oui c ‘est bobo, oui ya plein de parisiens, oui c’est cher ….
mais au moins, c’est pas le rendez-vous des ados en manque de sensation qui vont se la coller minable, à bloc de taz & compagnie …
quand j ‘ai vu la programmation cette année, je me suis dit qu’ils prenaient vraiment des risques… j’espère que la douche du dernier soir au niveau fréquentation va pouvoir être épongée … Quand je vois le temps qu’il a fait, je me pose vraiment des questions sur ce que cela aurait pu être si le temps avait été comme en juillet …
le danger, c ‘est que des choix de programmation soient faits pour éviter ce genre de choses … un peu comme aux charrues, ou on file des centaines de milliers d’euros pour un Dylan complètement cramé ….
autre point important, la jauge est à mon avis idéale pour le public. on n’est pas tassé comme des sardines, on ne craint pas de faire un malaise , on peut perdre des amis & espérer les retrouver quand même … Cette jauge permet à la fois d’avoir accès à des têtes d’affiches, d’avoir de bonnes sensations , une belle scènographie …
je ne suis pas un « fan » de la route du rock, le style de musique n’est pas forcément mon créneau, mais je ne connais pas beaucoup de festivals ayant une démarche comme la leur … J’espère que l’organisation va s’en sortir financièrement pour boucler cette édition & les suivantes, sinon c’est inquiétant sur le long terme ….
concernant le site du fort saint père, je ne comprends pas le premier commentaire … Je trouve ce site parfait pour organiser un festival, aussi bien au niveau accès/ parking / camping / site … quand le soleil commence à se coucher, çà a quand même de la gueule ! personnellement, j’ai le souvenir de ma première édition, alors agé de 16 ans, il y a 15 ans de cela … le camping a coté des douves, c’est quand même sympathique comme expérience.
concernant le public, il a sans doute le défaut de ses qualités … On le dit bobo, parisien, trop calme … çà permet aussi d’éviter de se foutre sur la tronche, de se faire dépouiller sa tente … Aux vieilles charrues, l’ami d’une amie ( … , bref … ), s’est retrouvé avec le nez pété dès le premier soir, pour une sordide histoire de tartiflette….
bref, de mon coté, je dis ‘longue vie à la route du rock ‘.
voili, voilo.
J’ai toujours adoré la route du rock depuis mon plus jeune age (16 ans première édition, j’en ai maintenant 23). Ce festival possède une ambiance tellement magique et agréable ! Peu de festival peuvent se vanter de programmer des artistes aussi culte, dans un lieux tellement magnifique. Honnetement, aller piquer une tete à St malo pour ensuite revenir voir des concerts, c’est le bonheur à l’état pur. Voir Malkmus aussi.
Le seul problème de la route du rock, c’est qu’ils veulent trop bien faire. Les gens sont « bete » et ne jurent QUE par les grosses tetes d’affiche bien connue. Or justement la RDR propose autre chose, différent des charrues et autres.
Néanmoins, je pense qu’ils devraient parfois réfléchir à des groupes relativement connu, de qualité, qui font venir les gens et qui ne coute pas une fortune à mon avis en cachet. Je pense par exemple à Cage The Elephant, The Wooden Birds, Miles Kane (obligé), The Amplifetes, Ty Segall, Band of Skulls, Crystal Castle, Portugal the Man, FM Belfast, Familly of the Year, Goose, Warpaint, Surfer Blood, Das Racist,My Morning Jacket, etc etc… Les quelques groupes que je vient de citer font un carton et nous coute pas un bras. Ils jouent partout dans le monde, et c’est la le truc important: A GUICHET FERMER.
On peu trouver de l’excellent rock, pour pas si cher et qui fait venir du monde.
Une derniere chose: un « grand » dj pour la fin de la soirée. Faire programer Sebastian, Busy P, Etienne de Crecy ou Don Rimini par exemple ne doit pas couter une fortune j’imagine… étant donné que les moyens pour mettre en place une scene de dj est bien moins important que pour un groupe de rock. Un exemple pour illustrer ça: le festival insolent à quimper. Quimper, c’est pas tellement l’endroit de fou, et c’est loin de tout (2h30 de Rennes hein, 5 de paris). Mais, pour une soirée, ils ont organiser Skip the Use (bon ok..) Birdy Nam Nam, Bloody Beetroots, Etienne de Crecy. Des poids lourd de l’Electro. Concert sold out. Combien de monde ? 4500 personne. 4500 personne à Quimper ! et le prix de la place ? 23€. J’ai pas besoin de faire un dessin pour montrer comment cette soirée à du etre rentable… Surtout que, communication du festival: ZERO. Pas de site internet, très peu d’affiche, rien rien rien.
Alors sans aller jusque là, ils faut juste faire attention à choisir des groupes de qualité (ce que la Route du Rock à toujours fait superbement) mais qui font venir un peu plus de monde.
Alors la Route du Rock si vous m’entendez, faites attention à ce que vous programmer… je vous aime, et je ne veux pas que tout s’arete !
Mais quoi qu’il en soit, je continuerai à supporter ce festival tellement particulier 🙂
en tant que malouin piqué au vif par ce festival depuis mon plus jeune âge j’espère que ce festival perdurera car c’est une prog d’excellence qui ne se laisse pas bouffer par les envies du public de fête a neuneu. Je crois que le contexte est assez dur et qu’il va falloir négocier un virage ou le porte monnaie de nombreux est réduit, celà étant dit si le festival y parvient sur qu’il aura de belles années devant lui car les 15000 spectateurs présents sont des personnes qui je le crois soutiennent la prog.
Peut être un peu plus de créativité et en effet trouver un bon groupe qui attire un peu plus de monde pour le dimanche (m’enfin mazzy star quand même
merde !
avant tout chapeau à l’équipe encore une fois et FORZA on est avec vous et à cet hiver….
Le gros problème de la route du Rock, c’est la quantité phénoménale de gens qui portent fièrement une accréditation et qui ne payent pas. Je serais curieux de savoir combien il y’avait au total de personnes sur le site. J’ai trouvé qu’il ‘en avait pas mal le samedi mais beaucoup trop avec un pass gratos autours du cou.
Le pire, c’est qu’is passent leur temps à faire l’aller-retour scène-bar à volonté et n’écoutent rien du concert. Et ils ne cessent de bavarder entre eux lorsqu’ils sont là (problème avec dominique A et Veronica Falls). On entend plus les mecs qui discutent derrière toi que le groupe. Quand tu voit le journaliste de Libe qui ne s’est même pas rendu compte que Veronica Falls chantait à la place de My Best Fiend, ça pose problème. On sait où il était.
Bref, ça doit faire 15 ans que je vais à ce festival et ça me gonfle de voir au moins un quart des gens qui ne payent rien et vont pleurer sur l’avenir du festival en accusant les artistes qui demandent trop et « les gros relous » qui veulent de la tête d’affiche.
et j’oubliais…c’est la société qui fournit la bière qui arnaque le festival avec de la bière coupée « à l’eau » (ou autre chose) ou ce sont les organisateur qui diluent la bière? et 2 euros 80??