Pour ce samedi du festival Mythos, nous avions rendez vous sous le Magic Mirror pour le concert de Feu! Chatterton. Déroulé de la soirée.
Ce samedi Soir nous arrivons sur les coups de 22h30 dans le mythique parc du Thabor. Il n’y a pas encore foule sur le site du festival. Le temps pour nous d’aller chercher notre précieux breuvage afin de nous diriger vers l’entrée du Magic Mirror. Une fois de l’autre côté du miroir nous constatons que les balances viennent tout juste de finir et que la salle est remplie au tiers (ce qui n’est pas énorme sur la jauge du festival).
Les lumières s’éteignent! Le groupe entre en scène dans une ambiance relativement froide. Quelques applaudissements par ci quelques un par là. Rien n’augure à ce moment-là d’un grand concert, tant le public est distant. De plus, la plupart du public présent ne connaît pas Feu ! Chatterton. Une première chose nous percute en les voyant : nos comparses ont des têtes assez juvéniles mais expriment également la classe d’une certaine maturité. Un look dandy où l’on peut déceler ce petit grain de folie qui fait les grands artistes. Le morceau d’entrée du groupe est planant, mélancolique. Une vraie poésie très différente dans la forme mais pas dans l’approche d’un Gaël Faye. Le public rentre petit à petit dans l’univers sombre et halluciné de Feu ! Chatterton. C’est alors que le chanteur entame la chanson « La Mort Dans La Pinède » futur classique de la chanson française (de notre point de vue). On ne peut qu’être happé par l’aura du chanteur. Une fois les yeux braqués sur lui impossible de s’en détacher. Nous buvons ses paroles et ses histoires avec délectation, non sans mélancolie. Le titre est magnifique : tout le Magic Mirror est en lévitation et pas un bruit dans la salle, créant une atmosphère fantastique au sens littéral du terme.
A la fin du morceau le chanteur est souriant. Une sérénité ressort de ce bonhomme, une sorte de bienveillance très perturbante. Il prend la parole pour annoncer que le prochain titre parle du naufrage du Costa Concordia. Une chanson d’une tristesse, assumé, mais qui plombe l’ambiance d’un coup. Et c’est là toute la magie de la musique ! Certaines personnes ont les larmes aux yeux d’autres sont plongées dans leurs songse le temps d’une chanson, d’autres encore transposent ce qu’ils entendent. Une vraie introspection pour toute personne se retrouvant sous le chapiteau à ce moment précis. Feu ! Chatterton scrute et s’amuse à nous emmener dans les abysses de notre conscience et de notre réflexion. Et ça fait du bien, dans cette période pop-rock sans saveur d’écouter de vraies plumes, et de vraies personnes qui amènent de nouvelles choses tout en restant dans la lignée d’auteur tel que Bashung ou Gainsbourg.
Ce groupe est d’une maturité folle aussi bien en termes de musicalité que de scénographie épurée mais terriblement efficace. Le groupe occupe la scène. Les musiciens communiquent entre eux par le regard. Une réelle symbiose est créée et il faut le souligner. Les morceaux s’enchainent. Le public est maintenant nombreux dans le Magic Mirror. Tonnerre d’applaudissements à la fin de la prestation qui se terminera par un titre plus gai où le chanteur invite la foule à danser. A la fin du concert, la moitié de l’assistance est bouche bée suite à la prestation du groupe et c’est avec plein de questions sans réponse, de mélodie et de mélancolie lancinantes que nous quittons la salle.
Pour résumer, on a sans doute assisté à la naissance d’un grand groupe. Ce genre de groupe où tu peux dire 10 ans plus tard « je t’assure j’y étais à ce concert et à l’époque je l’avais dit que ça cartonnerait » et c’est tout ce qu’on leur souhaite.
Un grand merci à Gaëlle Evellin pour ses photos. Vous pouvez retrouver tout son travail sur son tumblr à l’adresse: http://gaelleevellinphotographe.tumblr.com/
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Liens
Site de Mythos : Ici
Soundcloud de Feu! Chatterton : Ici
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