La Ligne B… c’est reparti ! Après 6 mois d’attente, il était temps !
C’est avec soulagement et une certaine excitation que la grande majorité des Rennaises et Rennais ont appris, jeudi 20 juin, la remise en service de la ligne B du métro. Alors que la maire et présidente de la métropole avait promis son retour avant la fin du printemps, beaucoup commençaient à douter de cette échéance en ce jour de solstice d’été (qui, en 2024, tombe le 20 juin, NDLR). Cependant, l’arrêté préfectoral publié le lendemain et disponible ici apporte des précisions supplémentaires au message succinct de KEOLIS. On y apprend notamment que la remise en service est soumise à une « surveillance renforcée qui impose l’application de plusieurs dispositions ».
En effet, seules 13 rames sont actuellement autorisées à circuler : la n°51, 52, 55, 58, 59, 64, 65, 67, 68, 69, 71, 74 et 75. (Certains médias locaux parlent de 16 rames, perso, on n’explique pas l’écart, NDLR). Lors de la conférence de presse de mai dernier, il était pourtant question d’une réouverture partielle certes, mais avec 18 rames.
De plus, une surveillance accrue est imposée. Une vérification de tous les essieux sera effectuée tous les 5 000 km sur les deux rames-lièvres, c’est à dire celles qui auront été les plus utilisées. Étant donné que la ligne B s’étend sur environ 14 km, cela représente environ 180 aller-retours. Si une rame effectue 20 trajets par jour, la vérification devra être effectuée tous les dix jours (genre au pifomètre, mais pas loin, NDLR)
Il est également demandé d’organiser des revues périodiques entre la Métropole (autorité organisatrice), Keolis Rennes (exploitant), Siemens Mobility (constructeur), et l’État (STRMTG). Pour rappel, le STRMTG est un service à compétence nationale rattaché à la Direction générale des Infrastructures, des Transports et des Mobilités (DGITM) du ministère de la Transition écologique, le ministère chargé des Transports. Ces revues évalueront l’exploitation de la ligne B et les contrôles effectués. Des points d’étape particuliers seront tenus lorsque la ligne atteindra les 30 000 et 150 000 km. Ces seuils ne sont pas choisis au hasard, la panne majeure de janvier dernier étant survenue après que les rames aient parcouru 200 000 km chacune depuis leur démarrage en septembre 2022.
Enfin, les résultats des expertises complémentaires, qui n’ont toujours pas été effectuées (!!!), devront être partagés lors de ces revues périodiques. Ces expertises sont censées confirmer la cause probable des deux pannes de novembre 2023 et janvier 2024.
+ d’1fos : l’arrêté préfectoral emploie de nouveau le terme de déguidage de la rame 56 et 66 pour évoquer respectivement les incidents du 18 novembre 2023 et du 3 janvier 2024.
+ d’1fos : Le poste électrique d’alimentation au garage atelier de la Maltière à Saint-Jacques-de-la-Lande, détruit par un incendie faisant suite à un court-circuit lors de la première panne, entraînant la fermeture de la ligne jusqu’au 22 décembre 2023, ne sera reconstruit qu’en 2026 après validation du STRMTG (Service technique des remontées mécaniques et des transports guidés).
[Repéré] : Nathalie Appéré confirme le retour de la ligne B avant la fin du printemps