Depuis mardi 4 mars, Julio, lycéen au lycée Victor & Hélène Basch est retenu au CRA (Centre de Rétention Administrative). Les lycéens et les professeurs de Rennes se mobilisent pour le soutenir malgré des décisions juridiques peu encourageantes…

Mardi, en revenant d’une sortie scolaire, Julio s’est fait contrôlé ses papiers par la PAF (Police des Airs et des Frontières). La raison de ce contrôle apparaît alors comme un délit de faciès puisque ses camarades « blancs » ne sont, eux, pas contrôlés. Ses papiers mentionnent qu’il est mineur (16 ans), or « il fait plus que son âge ». Il subit alors des examens osseux et génitaux qui le déclarent majeur. On ne tient pas compte de la marge d’erreur de 2 ans. D’origine angolaise, Julio fait l’objet d’un arrêté préfectoral de reconduite à la frontière signé par le préfet d’Ille-et-Vilaine mercredi matin. Il est dès lors expulsable du territoire français et est placé au CRA de St-Jacques-de-la-Lande.

Jeudi, Julio passe devant le Juge des Libertés et de la Détention qui valide la procédure. La communauté scolaire du Lycée Victor & Hélène Basch commence alors à s’organiser pour soutenir Julio. Ils sont alors près de 150 à se réunir devant le Parlement puis 400 devant la Cité Judiciaire.

Depuis, la mobilisation grandit. Les élèves se mobilisent pour faire une pétition et ils participent à la manifestation régionale en soutien aux personnes sans-papiers et contre les centres de rétention. Lundi, plus de 800 personnes étaient présentes devant le tribunal administratif pour soutenir Julio. A 13 heures, le juge rend sa décision: il confirme l’arrêté de reconduite à la frontière mais annule le pays de renvoi (l’Angola), le jugeant dangereux pour Julio. En attendant la décision de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) sur la dangerosité du pays, Julio doit rester au CRA.

Les lycéens et professeurs des lycées rennais ont, après assemblées générales, de se réunir à plusieurs reprises devant la préfecture de Beauregard et de manifester leur mécontentement jusqu’à la régularisation de Julio… Ce midi, ils étaient 500 devant la préfecture de Beauregard et compte mobiliser davantage en informant les autres lycées.