Les petites filles sont gentilles et sages comme des images ? Pas pour Sandrine Roche qui nous dévoile l’envers du décor dans Neuf petites filles (Push and Pull). Les petites filles seraient plutôt violentes, méchantes et cruelles…
Neuf petites filles (Push and Pull) est une lecture-performance menée tambour battant par Sandrine Roche, seule en scène. Au gré de la musique et de la batterie d’accessoires présents sur scène, la comédienne fait défiler toute une galerie de portraits et de scénettes plus caustiques et cruelles les unes que les autres.
Ceux qui pensent que les petites filles sont sages comme des images et pleines de douceur, méfiez-vous ! Ici, il est question d’insultes, de mensonges, de mythomanies, de pleurs, de jeux avec la mort – même si c’est pour de faux et juste pour rire… Pour ces petites filles, la vie c’est pas un conte de fées… Elles sont grosses, elles sont violées, elles sont malmenées, elles sont immigrées et expulsées, elles sont pauvres.
Un monde pervers et violent, présenté tambour battant par Sandrine Roche. La comédienne fait preuve d’une schizophrénie de personnages virevoltante. Elle joue tour à tour les trois rôles d’un trio infernal de petites filles, modulant les différences sous l’intonation de sa voix. Si la performance est réelle, en revanche, l’enchaînement des scénettes et des univers contraint le public à une attention qui se délite au fil du spectacle. Difficile de suivre ces gamines ! Difficile de savoir qui est qui et qui manipule qui.
On sort un peu décontenancé à l’image du capharnaüm qui règne sur scène (comme une chambre d’ado !), un peu perdus au milieu de toutes ces voix. Une lecture-performance un peu décousue mais singulière et qui montre bien qu’il faut toujours se méfier des petites filles…
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