(Métro/Ligne B) : Poste de redressement, du « provisoire » qui dure « quand même un peu »

Après presque six mois d’interruption, la ligne B du métro à Rennes a repris du service la veille du solstice d’été sous une surveillance renforcée, histoire de conjurer le sort du jamais deux sans trois. Sauf que depuis le premier incident en 2023, la ligne ne fonctionne pas de manière optimale. Rappelez-vous, le 18 novembre de cette année là, un court-circuit déclenchait un incendie dans l’un des postes de redressement situé au garage-atelier de La Maltière, ainsi que dans la galerie technique attenante…

Défiance et résignation ont remplacé l’enthousiasme et la crédibilité des débuts. Alors que Siemens affiche toujours sur la page officielle une disponibilité proche de 99,6 %, la « B » a perdu de sa superbe. Elle est même devenu un « mème », une mauvaise blague entre les usagères et usagers du réseau STAR.

Et pour cause. Le 18 novembre 2023, un court-circuit a déclenché un incendie dans l’un des postes de redressement (PR) situé au garage-atelier de La Maltière, ainsi que dans la galerie technique attenante. Ce grave incident a détruit plusieurs armoires et câbles, rendant impossible l’utilisation du PR et conduisant à l’interruption de l’exploitation de la ligne durant plusieurs semaines. Afin de permettre la remise en service au plus vite, un poste de redressement simplifié et provisoire a été créé, avec un nombre de fonctionnalités limité ou altéré. Conséquence : de fortes contraintes pour l’exploitation et la maintenance de la ligne.

incendie metro maltiere poste redressement

Aujourd’hui, par exemple, il est impossible de mettre en place des services provisoires. Ainsi, toute panne risque de conduire à un arrêt d’exploitation sur l’ensemble de la ligne, et surtout d’une durée plus longue. Tout aussi impossible, l’utilisation de la machine à laver ; Enfin, plus problématique sans doute, le document que nous nous sommes procurés, indique que la sécurité est « diminuée pour les opérateurs de l’atelier », pour qui l’accès aux voies via la consignation repose « uniquement sur leur action, sans intervention ou supervision du PCC. »

Face à cet inventaire à la Prévert, Rennes Métropole souhaite donc reconstruire le poste de redressement pour retrouver au plus vite une exploitation normale. L’enveloppe financière prévisionnelle, nous vous l’annoncions la semaine dernière, est fixée à 580 000 €.

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Pas de panique, cette opération ne pèsera pas davantage sur le budget déjà serré de la métropole. En effet, consécutifs à un incendie, les frais seront à priori couverts par les assurances des parties impliquées (à condition que les responsabilités soient correctement établies, un jour, NDLR). De plus, si tout se déroule comme prévu, le poste de redressement provisoire continuera de fonctionner pendant toute l’opération, jusqu’à sa transition définitive. Résultat : aucune interruption de service de la ligne supplémentaire n’est à prévoir.

À titre d’information, le planning prévisionnel de l’opération est le suivant :

  • Remise en état bâtimentaire : mars 2026
  • Remise en état PR/PS : juin 2026
  • MES/Intégration au système : juillet 2026

On rappelle que la convention de Délégation de Service Public a été conclue jusqu’au 31 décembre 2024 et prolongée jusqu’au 31 décembre 2025 avec Keolis Rennes, filiale locale du groupe KEOLIS.

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