Maria Dolores a le tango dans le sang. Elle le chante, le danse, le raconte, avec humour et passion. Accompagnée de l’Amapola Quartet, Maria Dolores « a chanté l’amour dans le parc du Thabor » mercredi soir. Sous les rires nourris et l’écoute attentive d’un public du Grand Soufflet conquis par la prestation décalée…
Le tango, une histoire de…
… costumes ! Souliers vernis, escarpins rouges, robes de soirée, chemises satinées, costumes finement rayés : l’Amapola Quartet et son égérie Maria Dolores sont sur leur 31 pour nous conter le tango. Même la mascotte canine du spectacle porte des chaussons ! Car le tango est une histoire de regards et de séduction. Où l’on apprendra également que les gants rouges sont utiles pour les toilettes sèches et que le retroussage de la gaine est largement autorisé sur scène.
Le tango, une histoire d’…
… Argentine, mais pas que ! Maria Dolores est en effet « espagnole de souche mais argentine de couche ». Le tango, pour elle, est un joyeux bordel : des rythmes afro, des textes espagnols, des musiques de l’est, un instrument allemand… Le bandoneon, inventé pour jouer de la musique dans les temples protestants allemands, a su trouvé une autre âme dans les caniveaux de Buenos Aires (démonstration musicale à l’appui) et sous la houlette de Michel Capelier.
Le tango, une histoire de…
… passion amoureuse ! Maria Dolores a le coeur qui chavire autant pour les Argentins que pour les Siciliens. Si les premiers sont des moelleux au chocolat, les seconds sont beaux mais tous des salops…
Mais Maria chante le tango et l’amour comme personne, en conjugant le verbe supporter à tous les temps. Maria danse également le tango , cette chorégraphie des corps où mathématiques et cuisine échangent savamment leurs procédés. Oui, on a appris ce mercredi soir, grâce à Maria, que deux peut ne faire plus qu’un, comme les blancs et les jaunes d’oeufs en omelette.
Le tango, une histoire de…
… musique. Riante et gaie comme une milonga, d’outre-tombe quand Maria laisse ses musiciens prendre le lead sur scène. Mais le tango chanté par Maria est beau et enthousiasmant. Vaguement décalé parfois, comme sa version très originale de Like a Virgin au bandoneon ou Billie Jean en mode chorégraphie en robe longue. Maria Dolores se révèle également très entreprenante sur une version plutôt originale de Besame Mucho, en espagnol et en anglais, en mode chat et dauphin Galak. Sa voix chaude et sensuelle réchauffe l’atmosphère un peu frisquette sous le chapiteau en ce mercredi soir bien frais. Et ses musiciens, au piano, au bandoneon, au violon et à la contrebasse, se jouent des frasques de la diva et égrennent leurs notes tantôt nostalgiques, tantôt pimpantes.
Le tango, une histoire d’…
… humour ! Maria est drôle. Extrèmement drôle. Dans ses mimiques, dans son contact avec le public, dans ses anecdotes. On rit, à gorges déployées, durant tout le spectacle. On est incrédules parfois, mais emportés par sa vision décalée du tango. Un spectacle qui donne le sourire, qui met du baume au corazòn, et qui donne envie de virevolter sur le parquet du chapiteau aux sons de l’Argentine…
Un bien chouette spectacle du Grand Soufflet et un joli succès auprès du public !
Crédits Photos : Collectif 18-55
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