Marc Hervé (PS) : « En ville le canton ne parle pas à beaucoup de monde, ici c’est le maire qui compte »

Marc HervéDepuis quelques années, le « fils de » tente de se faire un prénom à Rennes. Conseiller municipal en charge de l’eau, Marc Hervé, 27 ans est fonctionnaire à la Région Bretagne. Élu des quartiers Saint-Martin et la Bellangerais, cet homme de dossiers entend bien succéder à Martial Gabillard, le conseiller général sortant.

Alter1fo : En tant que candidat, comment voyez-vous le canton Rennes Nord ?

Marc Hervé : Le canton est constitué de trois quartiers aux problématiques différentes. La Bellangerais est en fin d’urbanisation et offre une vie de quartier importante. Saint-Martin a une identité très forte avec son canal et la verdure des prairies. On y trouve une véritable culture d’accueil avec les foyers de jeunes travailleurs, l’auberge de jeunesse ou la maison de retraite. Et puis il y a Beauregard, le quartier en plein devenir qui connaît une véritable mixité sociale : sur 100 logements construits, 50 sont proposés au secteur privé, 25 sont des HLM et 25 sont réservés à l’accession aidés à la propriété.

Quels sont les enjeux d’une telle élection cantonale ?

Ils sont de trois types. D’abord les enjeux locaux tels que la nouvelle maison de quartier à Beauregard, l’arrivée du FRAC, ou l’ouverture d’un Espace lecture adapté à la population, à la Maison bleue. Il s’agit d’expliquer les choix de mon prédécesseur, Martial Gabillard. Au niveau du département aussi, il faut rappeler ce qu’a fait la majorité depuis 2004 : le RSA, l’APA, les ordinateurs aux collégiens, etc. Enfin, sur le plan national, cette élection doit faire passer notre modèle de société qui s’appuie sur l’impôt et la redistribution, sur la solidarité. D’une certaine manière, préparer 2012.

Comment réagissent les habitants ? Les cantonales signifient quelque chose pour eux ?

On ne peut pas s’en cacher : il y a de l’indifférence par rapport à cette élection. Lorsque l’on fait du porte-à-porte, les gens écoutent mais ne sont pas aussi intéressés que lors d’une municipale. En ville, le canton ne parle pas à beaucoup de monde, ici c’est le maire qui compte. Mais en ville, c’est la possibilité pour des nouveaux venus en politique de percer : en 2004, Didier Le Bougeant a remporté le canton de Rennes centre alors bastion de la droite.

Le PS se retrouve avec deux véritables oppositions, à sa droite mais également à sa gauche. C’est une position inconfortable ?

Nous restons ouverts aux discussions et, franchement, je ne conçois pas l’avenir sans travailler avec Europe Écologie Les Verts. Au niveau de la ville et du département mais également lors des présidentielles de 2012.

Retrouvez notre dossier « Cantonales 2011 »

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