L’Effondras & Circuit Breaker @ Bar’Hic : Grand Huit pour démarrer 2017

Après une courte pause, le gang Kfuel retourne aux affaires jeudi 9 février au Bar’Hic. Fidèle à ses excellentes habitudes, l’association nous proposera une date aussi excitante que contrastée. On pourra y savourer à pleins tympans l’épatant trio L’Effondras qui viendra défendre les nouveaux titres de son flambant neuf dernier album ainsi que la première venue du duo londonien Circuit Breaker. Odyssées de guitares sauvages et synthés froidement punk, voici un combo qui devrait nous offrir une soirée riche en émotions fortes.

C’est reparti pour une nouvelle année de concerts de musiques indociles en terrains contrastés. Si on jette un petit coup d’œil dans le rétroviseur, on se remémore avec un large sourire aux lèvres l’art punk irrésistible de Sauna Youth, la branlée sévère des teutons de Buzz Rodeo, le double uppercut au cœur de Sneers, un des plus beaux concerts de Laetitia Shériff auquel on ait eu la chance d’assister, la dinguerie de Blacklisters,  la rage d’Hollywood Downstairs, la classe de Death Pedals, la folie rythmique de Bloodsport, la générosité fiévreuse de Peter Kernel… Autant dire que nous sommes ravis de repartir pour une année 2017 qui démarre sous les meilleurs auspices.

Alors que nous étions tranquillement en train de fignoler nos petites listes des disques qui nous avaient le plus épatés en 2014, le camarade Don Lurie dans l’indispensable émission Kérozène, nous avait décoché une des trouvailles dont ses fines oreilles ont le secret ; un disque tellement évident et impressionnant qu’il avait bouleversé tous nos petits pronostics musicaux.  (à prononcer L’Effondras) est un trio de Bourg-en-Bresse. Avec ce premier LP sorti donc en décembre 2014, ils avaient réussi l’exploit d’aligner plus d’une heure de musique instrumentale basée en grande partie sur la répétition et le vertige, sans que la moindre once de lassitude ou de baisse d’intensité ne pointe le bout de son nez. Un disque ample et passionnant ou leur post-rock orageux et nerveux se teintait de seyantes spirales math-rock mais aussi d’un blues sauvages, électriques et atmosphériques. Nous vous avions déjà chanté les louanges de cette merveille dans l’émission Music Machine de février 2015. Ils avaient ensuite sorti en janvier 2015 un très beau EP : Ferrum Movendo Helleboros (leurs pochettes sont toutes très soignées) qui marquait le chemin parcouru par la formation depuis ses débuts deux ans plus tôt. Ils ont également sorti en novembre 2015 un troisième format court tout aussi réussi : Je Reste Avec Vous / Lemures enregistré avec Niko Wenner (guitariste d’Oxbow qui était déjà présent aux somptueuses touches de piano du premier LP). En juin puis en novembre 2015, nous avions eu la chance de voir la bande en live au Bar’Hic puis au Terminus. Leurs concerts avaient été flamboyants et largement aussi intenses que nous avions pu l’espérer. Le duo de guitares des deux  Pierre (Lejeune et Josserand) s’était montré impressionnant de maîtrise, tant sur les moments de broderie délicate que dans les déflagrations soniques. Nicolas Bernollin, derrière sa batterie, n’avait pas été en reste avec un jeu où la puissance n’excluait absolument pas la subtilité. Deux bonnes grosses claques comme on aime dont nous sommes particulièrement heureux de pouvoir nous prendre une dose de rab’. D’autant plus que les gars devraient avoir dans leur valise leur nouvel album  Les Flavescences qui sortira début mars. Par on ne sait quel miracle, nous avons résisté à notre irrépressible envie d’en découvrir les quatre morceaux histoire d’en conserver le plaisir de la découverte en live ce jeudi.

On connait par contre moins bien Circuit Breaker mais nous sommes ravis d’avoir enfin l’occasion d’entendre en live ce duo londonien. Même s’ils officient depuis déjà pas mal de temps, nous avions découvert sur le tard ce combo formé des frères Edward et Peter Simpson à l’occasion de leurs premières parties des Sleaford Mods. En une dizaine d’années d’existence, les gars ont sorti deux EP Grid et TV12 sur le label de Manchester Tombed Visions avant de s’attaquer enfin au long format en 2015 avec My Descent Into Capital sorti lui sur Harbinger sound (Sleaford Mods, Consumer Electronics…). Leur musique est extrêmement intrigante et personnelle.  Utilisant des synthés bricolés maison, une guitare bien visiblement hantée et un chant maniéré et sépulcral, les frangins naviguent entre post-punk, indus et electronica dérangée avec une joie malsaine et une ferveur communicative.
Amateurs de Suicide, Cabaret Voltaire ou encore Wire, ne loupez en aucun cas la première venue du duo dans nos contrées.

Les insatiables du dancefloor pourront offrir en spectacle jusqu’au bout de la nuit leurs plus beaux mouvements de hanches sur les sélections ultra select des DJs Kfuel.


Jeudi 9 février 2017 – Bar’Hic, place des Lices, Rennes – 21h16 – 6€

Plus d’1fos sur :
le site de Kfuel
la page l’événement

Laisser un commentaire

* Champs obligatoires