Rencontre inédite au programme du chapiteau du Grand Soufflet mercredi soir: les Sayag Jazz Machine invitaient l’accordéoniste polyvalent Didier Ithursarry, dans le cadre d’une création pour le festival. Beaucoup de monde sous la tente, les uns euphorisés par l’électro-jazz dopé aux machines du combo, les autres déçus par la promesse affichée par la rencontre de ces artistes. De notre humble avis, le concert a alterné les périodes de tâtonnement improvisé (au début surtout), puis des moments intenses (à la fin surtout), où l’accordéon d’Ithursarry s’intègrait aux volutes électro du Sayag, comme si Richard Galliano rencontrait les Jaga Jazzist.
Christophe, machiniste en chef du Jazz Machine, nous explique la rencontre.
Alter1fo: Salut Christophe, comment s’est lancée cette rencontre entre vous et Didier Ithursarry?
En fait, le festival du Grand Soufflet nous a proposé de faire une création avec un accordéoniste pour le festival. Voilà, l’idée nous a plutôt branché, il nous a demandé avec qui on voulait travailler, donc on a cherché à trouver un accordéoniste, qui, à priori, de par son parcours musical et sa sensibilité, avait pas forcément d’à priori sur telle ou telle musique. Quelqu’un de plutôt curieux, avec une palette extrêmement large. Nous on écoute plein de choses aussi, on a un panel de musiques assez large, même si c’est pas le même, et le fait de nous faire rencontrer était plutôt une idée intéressante.
Comment avez-vous travaillé, vous êtes partis avec des compos des uns et de l’autre, ou alors improvisez-vous?
Il y a un peu des deux, on a pris des morceaux à nous et des morceaux à Didier, et puis à l’intérieur de ces morceaux, on s’est réservés des espaces d’impro ensemble. On a bossé d’abord a distance en s’envoyant des partoches et des bouts de morceaux en mp3 et puis on s’est rencontrés physiquement dimanche soir en montant dans le bus pour venir à Rennes. Super rencontre, on s’est entendus tout de suite, ça l’a fait direct.
A quel endroit vos musiques respectives se croisent-elles, le jazz par exemple?
C’est super difficile de mettre une étiquette sur notre musique…C’est vraiment parti sur de l’échange, chacun a essayé de trouver sa place tout en en faisant aux autres, c’est vraiment un travail de groupe, une fois qu’on s’était mis d’accord sur les compos et ce qu’on allait jouer. Après, deux jours de répet à travailler comme il faut les morceaux, on est partis sur ce principe là. Structure assez figées dans lesquelles on se réservait des portes d’impro.
Et pas d’autres concerts en dehors du Grand Soufflet?
C’est seulement pour le Grand Soufflet, on a juste fait une répétition publique à la MJC Bréquigny, et puis on joue ce soir sous le chapiteau, enfin Saint-Nicolas-de-Redon à 20H30.
Sayag Jazz Machine rencontre Didier Ithursarry
Jeudi 14 octobre, Saint-Nicolas-de-Redon, 20H30.